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JoSeseSeko

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"Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons, mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont." Cette phrase résume une recherche de vérité, de développer de l'information sur une variété de sujets, notamment l'économie, la politique et l'histoire. Et ce, dans plusieurs pays du monde.


Quand un François marche sur les pas de l'autre

Publié par JoSeseSeko sur 1 Février 2014, 15:16pm

Catégories : #Politique, #Europe, #France, #Hollande, #Mitterrand, #PS

Si vous vous rappelez la fin de mon article sur le discours présidentiel du 14 janvier dernier, chers lecteurs qui êtes de plus en plus nombreux à visiter ce blog -et je vous en remercie, tout en espérant que vous inciterez d'autres à regarder les articles publiés-, j'ai fait une petite comparaison entre le président socialiste François Hollande, et un prédécesseur, également socialiste, François Mitterrand.

Même s'il y a une différence au niveau de la vie privée, il y a quelque chose d'assez saisissant à mes yeux. Hollande tend à vouloir se comporter comme Mitterrand, même si la distance temporelle est palpable. Comment l'affirmer? Il y a 3 faits qui mène au constat évoqué plus haut.

En premier lieu, le discours de l'opposant. Hollande et Mitterrand appliquent une même tactique. Pour se faire porter par les militants socialistes, il faut jouer sur l'aile gauche du PS, avoir un ton marxisant, quand bien même on n'y croirait pas personnellement. C'est ce qu'a fait Mitterrand en 1971, pour prendre la direction du PS au Congrès d'Épinay, en appelant à "la rupture avec l'ordre établi"; tout comme l'a fait Hollande en 2012 dans son discours du Bourget, en indiquant que son "adversaire [...] c'est la finance!" Les vidéos-ci dessus reprennent ces extraits.

Ensuite, vouloir cajoler le reste de la gauche, tout en tentant de la broyer au maximum, et de capter les électeurs pour les amener au PS. Chez Mitterrand, ce fut le Programme commun signé avec le Parti communiste de George Marchais en 1972; chez Hollande, ce fut l'accord de gouvernement avec Europe-écologie les Verts de Cécile Duflot en 2011, en plus de semer la zizanie au sein du Front de Gauche entre Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de gauche, et Pierre Laurent, secrétaire national du PC. Et ça marche du tonnerre de Dieu!

Enfin, faire son virage une fois au pouvoir. Mitterrand l'a fait et assumé en 1983 avec cette pseudo-"parenthèse" libérale; et bien sûr Hollande avec ce coming-out social-libéral (d'autres diront social-démocrate) du 14 janvier 2014. Tous deux le font en donnant comme justification le "mur de la réalité". Kézaco? C'est le Capital, la classe possédante, qui tient à son pouvoir et à gagner une lutte des classes, loin d'être finie!

Mais là où Mitterrand, signe des temps qui changent sans doute, jouait avec une telle finesse qu'on aurait dit l'incarnation du Prince de Nicolas Machiavel, Hollande fait dans le registre Ubu Roi d'Alfred Jarry, un peu comme son prédécesseur qu'il a battu en 2012, Nicolas Sarkozy.

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