La saison 2016 de Formule 1 s'annonce être un duel entre Mercedes et Ferrari, avant un changement de règles pour 2017. Mais les passionnés de F1 seront curieux de suivre le parcours de certaines écuries, comme l'états-unienne Haas, motorisée par Ferrari, ou comment le retour de Renault va se formuler concrètement.
Dimanche 20 mars, à 6h, les moteurs V6 vont rugir pour le premier Grand prix de la saison 2016 de Formule 1, en Australie, comme d'habitude depuis 20 ans. Mais cette saison 2016 compte rentrer dans l'histoire de ce sport automobile comme étant la plus dense - 21 Grand prix! -, en plus de certaines nouveautés sur le rythme des séances de qualification, qui ont surpris plus d'un ce samedi 19 mars. Une saison qui offre plusieurs enjeux, à différentes échelles, inscrits partiellement dans une perspective de long terme.
Duel Mercedes-Ferrari à vérifier
Le premier enjeu est la lutte pour les titres pilotes et constructeurs. Fort logiquement, c'est l'écurie Mercedes qui est la grande favorite, avec le Britannique Lewis Hamilton et l'Allemand Nico Rosberg, coéquipiers et rivaux depuis 2014. M. Hamilton, triple champion du monde - dont deux fois de suite en 2014 et 2015 -, se méfie en premier lieu de M. Rosberg, et l'animosité qui s'est développée entre les deux pilotes ces deux dernières années, obligera la direction de l'écurie allemande à les surveiller de près, tout en s'assurant d'un triomphe supplémentaire.
D'autant plus qu'un concurrent entend bien briser l'hégémonie actuelle des Flèches d'argent, c'est Ferrari. L'écurie italienne, ayant confirmé son duo de champions du monde, i.e l'Allemand Sebastian Vettel et le Finlandais Kimi Räikkönen, a apporté des évolutions sur sa F1 en 2016 et les essais privés durant l'hiver laissent présager un duel qui pourrait tenir en haleine les passionnés tout au long de l'année 2016.
Renault en F1: chapitre 3
Parmi les forces présentes dans le paddock en 2016, une va attirer l'attention au niveau francophone, c'est Renault. L'écurie française revient pour la 3e fois en tant qu'écurie complète, après une 1ère expérience de 1977 à 1985, puis de 2002 à 2010. Un retour âprement négocié entre le PDG de Renault, Carlos Ghosn, et l'argentier de la F1, Bernie Ecclestone, vu que ce dernier refusait, dans un premier temps, à accorder au constructeur français le statut "d'écurie historique", malgré l'apport extraordinaire de la marque au losange sur ce sport, avec le V6 turbo en 1977 ou le V10 atmosphérique dans les années 1990 - en tant que motoriste -.
Comme le retour, sur la base du rachat de l'écurie Lotus, n'a pu se faire qu'en décembre 2015, du retard a été pris dans le développement de la voiture et il vaut mieux "ne pas rêver", comme le déclare Jean-Pierre Jabouille, le premier pilote de Renault en F1, dans le journal l'Équipe du jeudi 17 mars. Un podium durant la saison serait "une divine surprise" selon de Directeur général de Renault Sport Cyril Abiteboul, mais il serait bon de voir si des progrès sur le châssis et sur le moteur se feront sur l'ensemble de la saison, avec Fredéric Vasseur à la tête de l'écurie, et le jeune duo de pilotes que forme le Britannique Jolyon Palmer et le Danois Kevin Magnussen. Ce dernier, remplaçant à la dernière minute le Vénézuélien Pastor Maldonado, en raison du manque de liquidité de son sponsor, le pétrolier PDVSA. 2016 est une année de construction, tandis que 2017 sera plus importante, dans la stratégie voulue par M. Ghosn.
Le pari états-unien de Grosjean
Le pilote français Romain Grosjean franchit l'Atlantique, en tant que pilote de la nouvelle venue, l'écurie Haas, motorisée par Ferrari. Un changement important de la part de M. Grosjean, qui était posé dans le cocon de Lotus (ou Renault), et qui pouvait faire partie du projet Renault. Néanmoins, la négociation traînait et comme le pense l'ancien pilote canadien et champion du monde, Jacques Villeneuve, dans les colonnes du Figaro, vendredi 18 mars: "Romain n'avait pas le luxe d'attendre que l'écurie française se mette au niveau [...] en choisissant une équipe totalement neuve, il sait qu'il qu'il n'aura rien à se reprocher, que cela pourra venir de la jeunesse de son équipe."
Mais comme Haas vient avec des moyens importants, en dépit de l'inexpérience de ses dirigeants et ingénieurs en piste, M. Grosjean peut également apporter son expérience des Grand prix auprès des mécaniciens, pour aider à régler au mieux la voiture, appelé à être une des surprises de la saison.
Saison galère pour Red Bull et Mclaren?
Enfin, deux écuries qui faisaient partie des "tops teams" ces dernières années, i.e Red Bull et Mclaren, semblent partie pour connaître une nouvelle saison "galère". Chez Red Bull, la mésentente avec Renault sur l'année 2015 a laissé des traces. Certains partenaires du constructeur français ont lâché l'écurie autrichienne, même si en réalité, le divorce n'est pas prononcé puisque Renault, via le nom de Tag Heuer, reste le motoriste de l'écurie autrichienne. Chez Mclaren, le moteur Honda, en 2015, n'a guère brillé par sa puissance, ni par sa fiabilité, irritant les pilotes Fernando Alonso et Jenson Button, deux anciens champions du monde. Pour 2016, le motoriste japonais assure avoir apporté des améliorations dans ces domaines. Reste à voir si ça se concrétise en course!
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