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JoSeseSeko

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"Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons, mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont." Cette phrase résume une recherche de vérité, de développer de l'information sur une variété de sujets, notamment l'économie, la politique et l'histoire. Et ce, dans plusieurs pays du monde.


Le Sud écrase tout

Publié par JoSeseSeko sur 19 Octobre 2015, 20:14pm

Catégories : #Sport, #Rugby, #Coupe du Monde, #Nouvelle-Zélande, #Afrique du Sud, #Argentine, #Australie, #Angleterre, #France

Photo: Rugbyrama

Photo: Rugbyrama

Ayant battu leurs adversaires de l'hémisphère Nord en 1/4 de finale le weekend dernier, la Nouvelle-Zélande, l'Afrique du Sud, l'Australie et l'Argentine, qui s'affrontent lors du Four nations, gardent pour eux le trophée Webb Ellis pour quatre ans de plus. Et dans le Nord, c'est la débandade, notamment en Angleterre et en France.

Décidément, cette Coupe du monde de rugby 2015 est sûre d'être unique en son genre. Pour la première fois de sa récente histoire, la Coupe du monde a vu son pays organisateur, l'Angleterre, échouer dès la phase de poules, avec une défaite évitable face au Pays de Galles et une torgnole de la part de l'Australie. Autre fait inédit, c'est que pour la première fois, aucune équipe de l'hémisphère Nord (Europe principalement) n'a été en mesure d'atteindre les demis-finales de la Coupe du monde. Contrairement au foot, l'Europe de l'ovalie entre bel et bien en crise (profonde).

Le triomphe du Sud

Les 1/4 de finale samedi 17 et dimanche 18 octobre, malgré la résistance des gallois et des écossais face à des sud-africains et australiens décris comme plus empruntés dans les comptes-rendus d'après-match de la presse sportive, l'hémisphère Sud affiche sa supériorité en Coupe du monde. Et c'est assez logique, d'un point de vue historique, car en-dehors de la Coupe du monde 2003, gagnée par l'Angleterre, toutes les éditions de la Coupe du monde ont été remportées par un pays de l'hémisphère Sud, sachant que la Nouvelle-Zélande, l'Afrique du Sud et l'Australie l'ont gagnée chacun à deux reprises.

Mieux encore, il y a minimum 75% de chance qu'une de ces trois nations du rugby mondial devienne triple championne du monde, à moins que l'Argentine, qui les affronte régulièrement depuis trois ans dans ce qui est le Four nations, soit déjà capable de battre l'Australie dimanche 25 octobre puis le vainqueur de l'autre demi-finale Afrique du Sud-Nouvelle-Zélande, samedi 24 octobre. Autrement dit, mission impossible (ou presque) pour les Pumas. Mais bon, sur un malentendu, tout peut arriver. Mais il faudrait que les Wallabies s'effondrent et le vainqueur du duel entre les Springboks et les All blacks soit amorphe.

Le Nord sur le déclin

L'hémisphère Nord broie du noir. Par malchance (Pays de Galles, Écosse, Irlande) ou par suffisance (France, Angleterre), les principaux pays de cette partie du monde de l'ovalie ont failli de manière totale face à l'armada du Sud. Les cas de suffisance sont les plus graves à analyser. D'abord, l'Angleterre. En effet, le XV de la Rose est le premier pays organisateur à être éliminé dès la phase de poules. "À jamais les premiers", peut-on désormais les affubler. Et pourtant, les Anglais étaient parmi les grands favoris, avec un sélectionneur - Stuart Lancaster - qui avait un bilan fort honorable avant la compétition (60% de victoires), avec de jeunes joueurs très talentueux (Ford, Farrell,Youngs, Joseph, Watson, etc.). Mais cette jeunesse semble payer sa relative inexpérience et il faudra s'en méfier en 2019, lors de la prochaine Coupe du monde. Lancaster restera-t-il en poste, vu qu'il est sous contrat jusqu'en 2020? L'élimination à domicile le remet fortement en cause. En tout cas, Albion est bien dans la merde.

Mais dans son malheur, l'Angleterre peut se dire qu'elle n'est pas seule à s'être couvert de ridicule sous les yeux du monde entier. La France l'a suivi. Les All blacks n'ont fait qu'une bouchée des bleus samedi 17 octobre, sous le score de 62 à 13. "Impossible n'est pas français" disait Napoléon Bonaparte, le dicton a été vérifié. Jamais une équipe n'a pris plus de 60 points dans la besace en 1/4 de finale de Coupe du monde. Jamais une équipe n'a autant laissé l'adversaire prendre les ballons en l'air (lancers de renvois, chandelles, lancers en touche). Jamais une équipe ne s'est autant liquéfiée le long d'un match (0 point marqué en seconde période). Le XV de France a montré que ce n'était pas impossible d'être à ce stade de médiocrité. Ce match clôt l'ère Philippe Saint-Andé (PSA), la pire de l'histoire de l'équipe nationale depuis la professionnalisation du rugby, en 1995, après la Coupe du monde remportée par l'Afrique du Sud. Une chose est sûre, Guy Novès, le remplaçant de PSA officialisé depuis mai 2015, a un chantier monstrueux en face de lui et le temps lui sera déjà compté, dès le prochain Tournoi des VI nations (février-mars 2016).

Les nations avant les clubs

Tant en Angleterre qu'en France, les échecs des équipes nationales montrent combien elles sont fragiles face à des clubs devenus des puissances économiques. Et c'est encore plus flagrant dans l'hexagone, où le Top 14 est devenu le championnat de clubs le plus puissant au monde. Signe qui ne trompe pas, nombreux sont les joueurs de l'hémisphère Sud qui posent leurs valise pour jouer dans un club français car la masse salariale est avantageuse pour eux et leur expérience leur offre une garantie d'être des titulaires indiscutables et indiscutés. Revers de la médaille, les jeunes joueurs français, formés dans les clubs, ont une marge réduite à peau de chagrin ces dernières années, malgré des dispositifs tels le JIFF (Joueur issu des filières de formation) ou une pré-liste d'une trentaine de joueurs ne devant pas jouer plus de 30 matchs par saison par exemple. Par conséquent, le niveau des bleus s'effrite. C'est comparable au foot anglais, connu pour avoir les clubs les plus puissants mais une équipe nationale qui peine à gagner des grands matchs.

Du coup, la faute à qui? Bah, la faute de tout le monde! Ça paraît être populiste de dire ça mais c'est difficile autrement. En effet, les clubs, la fédération française de rugby, les joueurs, tous se renvoient la patate chaude et disent avec une hypocrisie déconcertante: "c'est pas moi, c'est l'autre!" Or, ces parties prenantes ont foutu le bordel et au moment où ça leur tombe dessus, c'est la fuite en avant. Néanmoins, le rugby français, ce radeau de la Méduse, ne peut plus être nombriliste et les clubs, quoiqu'ils en disent, notamment Mourad Boudjellal, le président du Rugby club Toulonnais, ne devront pas jouer la politique de l'autruche. Et c'est d'autant plus effarant que du côté de l'hémisphère Sud, les joueurs sont sous contrat avec la fédération nationale et que cette dernière est mise en avant face aux franchises, qui sont arrivées à y trouver leur compte la plupart du temps.

Pauvre Guy Novès! Je le plains énormément!

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