Le retour de l'oncle Sam en Afrique?
Barack Obama organise à Washington, depuis ce lundi jusqu'au 6 août, un sommet États-Unis/Afrique, où le président compte bien parvenir à des accords politiques et économiques avec le continent "berceau de l'humanité".
L'enjeu est de taille. En réunissant les chefs d'État africains, la Maison blanche veut montrer son intérêt pour une région où le potentiel de croissance est le plus élevé pour les 10 prochaines années, selon différentes recherches menées par différentes institutions telles l'Organisation de coopération et de développement économiques. Mais ce qu'il y a derrière ce sommet, c'est que les États-Unis veulent montrer qu'ils sont encore une superpuissance en Afrique et ainsi redorer leur prestige, tant au niveau national qu'international.
L'oncle Sam a subi un retrait progressif en Afrique depuis les années 90, car ils étaient le symbole des Programmes d'ajustement structurel imposés par les institutions basées aux USA (FMI, Banque Mondiale) envers le continent. L'alternative fut la Chine, qui en tira un grand bénéfice à la fin des années 90 et tout le long des années 2000, avec les accords Chinafrique. l'Inde se positionne également sur l'Afrique, mais dans une moindre mesure et de manière plus récente. Et puis, il ne faut pas oublier la Russie! En effet, avec la période de l'Union soviétique, elle a un lien historique avec certains pays africains, qui se sentent mieux écoutés et mis sur un meilleur pied avec Moscou qu'avec Washington.
L'occasion de revenir en grâce est arrivée pour les USA. Et ce, d'autant plus que la Chine commence à exaspérer un partie de l'Afrique et des africains, ne voyant guère les aspects positifs des accords Chinafrique. Néanmoins, le comportement de Pékin peut être comparable à celui de la Maison blanche au moment de la guerre froide, et des indépendances de jeunes États africains fragiles, exposés.
Mais est-ce que le continent va vouloir retomber dans les bras états-uniens? C'est à craindre! Néanmoins, les États africains ont désormais un avantage. Ils se savent courtisés de toutes parts, et donc peuvent fixer leurs conditions pour que les accords (futurs) leur soient le plus bénéfiques possible. Problème, en seront-ils capables? L'histoire nous répondrait non! Et c'est là que le bas blesse.
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http://www.reuters.com/article/2014/08/04/africa-summit-idUSL2N0Q40EF20140804