Durant le sommet États-Unis/Afrique, qui se déroula du 4 au 6 août, un pays pouvait attirer l'attention, i.e la République Démocratique du Congo. En effet, le président congolais Joseph Kabila est regardé de près par Washington, soucieux de l'évolution du cadre constitutionnel de ce pays, et aussi des intérêts économiques à engranger, comme d'habitude.
Depuis quelques mois, les États-Unis, par la voix du secrétaire d'État John Kerry, appellent le président Kabila à ne pas modifier la Constitution de 2006, et donc à ne pas se représenter pour l'élection présidentielle de 2016. Même si cette ingérence est tout bonnement scandaleuse (qu'ils nettoient de leur côté avant de s'occuper du paillasson des voisins), elle respire le bon sens. Kabila, au pouvoir depuis 2001 et l'assassinat de son père, Laurent-Désiré Kabila, maintenu en 2006 et surtout en 2011 d'une telle manière qu'on peut parler de mascarade, veut obtenir un troisième mandat électif. Or, la Constitution le lui interdit, avec l'article 220 qui stipule: "La forme républicaine de l'Etat, le principe du suffrage universel, la forme représentative du Gouvernement, le nombre et la durée des mandats du Président de la République, l'indépendance du pouvoir judiciaire, le pluralisme politique et syndical, ne peuvent faire l'objet d'aucune révision constitutionnelle." Et cela le gène bien puisque dans l'article 70 de la Constitution: "Le Président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois."
En tout cas, même si le pouvoir le rend bouffi physiquement, Kabila tient à y rester pour de bon. Et il reprend bien des méthodes appliquées par Joseph-Désiré Mobutu (dit Mobutu Sese Seko) pour vouloir s'assurer du monopole de la parole publique, en mettant en résidence surveillée des opposants, en passant à tabac des manifestants. Bref, faire le ménage et museler l'opposition. Voilà l'obsession de Kabila!
Or, pour un pays comme l'ex-Zaïre, rien n'est bon à vouloir un homme qui veut rester à la tête du pays. L'histoire nous le prouve.
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