Du 20 septembre au 2 novembre, la coupe du monde de rugby va avoir lieu au Japon, une première dans un pays qui n'est pas un des pays majeurs du rugby international. La Nouvelle-Zélande, double championne du monde en titre entend garder le trophée William Webb Ellis, face à des pays comme l'Afrique du Sud, l'Angleterre, le Pays de Galles, l'Australie ou l'Irlande, autres favoris.
"La balle à l'aile, la vie est belle". Une phrase typique de commentateur de rugby, à l'heure où le ballon ovale va célébrer la Coupe du monde, à partir du 20 septembre au Japon. Un défi important pour le pays organisateur, notamment au niveau sportif. Les Brave Blossoms, surnom de l'équipe japonaise de rugby (à XV), auront à cœur de prouver qu'ils sont en progrès et qu'ils pourraient atteindre, pour la première fois de leur histoire, les quarts de finale de la coupe du monde, en sortant de leur poule qui comprend notamment l'Irlande et l'Écosse. Mais c'est également histoire de prouver que lors de la coupe du monde 2015, leur victoire historique face à l'Afrique du Sud n'était pas le fruit du hasard et que l'engouement des nippons auprès du monde de l'ovalie va en ordre croissant.
All Blacks ultra-favoris?
Si les japonais tiennent à atteindre les 1/4 de finale, ils ne figurent pas parmi les favoris de la compétition. Il faut dire que le pays qui fait office de grand favori, c'est la Nouvelle-Zélande. Les All Blacks, vainqueurs de trois coupes du monde, dont les deux dernières éditions (2011, 2015), sont candidats à leur propre succession. Néanmoins, durant le Rugby championship - communément appelé Four nations - 2019, ils étaient moins dominateurs que par le passé. Sans doute pour ménager l'effectif en vue de cette coupe du monde.
Parmi les autres favoris, il y a l'Afrique du Sud, l'Angleterre, l'Australie, le Pays de Galles, ou encore l'Irlande. Ces derniers mois, les Springboks ont relevé la tête, mêlant la tradition de la puissance physique et le jeu en mouvement, gagnant d'ailleurs le Four nations cette année, après une période de difficultés de 2016 à 2018. L'Australie, finaliste lors de la dernière coupe du monde, entend bien rejoindre leurs rivaux All Blacks au sommet du palmarès, avec une troisième coupe du monde au compteur, en ayant une attitude pragmatique comme ces Wallabies savent y faire. L'Angleterre, seul pays de l'hémisphère Nord à avoir gagné une coupe du monde (2003), semble en mesure de rivaliser avec les pays du Sud tant le jeu prôné par le sélectionneur australien Eddie Jones rend redoutable le XV de la rose. Mais il ne faut pas enterrer les gallois, auteurs du Grand Chelem lors du Tournoi des six nations en mars dernier, qui voudront faire un cadeau d'adieu au sélectionneur néo-zélandais Warren Gatland qui quittera le XV du poireau après la coupe du monde; ni les irlandais, qui devront montrer qu'ils sont capables de bien figurer en coupe du monde en atteignant au moins les demi-finales.
Et la France dans tout ça? Autant le dire de suite, il faudrait un miracle pour que le XV de France soit champion du monde le 2 novembre prochain, tant le niveau des français s'est réduit ces dernières années, comme en atteste un Tournoi des six Nations 2019 ridicule de la part des bleus entraînés par Jacques Brunel. En tout cas, le premier match des français, contre l'Argentine, samedi 21 septembre, donnera le la, permettant de savoir si le XV de France, autour du capitaine Guilhem Guirado, sera en mesure d'atteindre les 1/4 de finale ou pas, car en phase de poules, les bleus auront les Tonga, les États-Unis et surtout l'Angleterre.
En tout cas, les matchs de préparation en août dernier ont montré que les nouveaux adjoints de Brunel, et notamment Fabien Galthié, son successeur à la tête de la sélection après la coupe du monde, apportent une philosophie plus agressive en défense, afin de déstabiliser l'adversaire et de bénéficier de ballons de contre à exploiter rapidement. Mais le retard accumulé ces dernières années face aux meilleures nations du rugby mondial sera très difficile (angle optimiste) à rattraper en quelques mois et qu'au fond, cette coupe du monde 2019 sert un peu de laboratoire pour préparer la coupe du monde 2023 qui sera organisée... en France.