Depuis quelques jours, on entend des entrepreneurs râler contre le gouvernement socialiste de Ayrault et les mesures fiscales (réévaluation de la taxation des plus-values mobilières) dites "confiscatoires" par les premiers, se sentant laisés et menaçant de s'exiler si les dites mesures étaient effectives. Le recul du gouvernement sur ce point montre à quel point il est plus facile de baisser son froc que de négocier. D'autant que derrière le terme entrepreneur, qui renvoie à la prise de risque, ça prouve le manque de courage face à la fiscalité. De plus, ceux qui se présentent comme des "pigeons" ont souvent réussi non pas seulement par eux-mêmes mais aussi par l'existence d'un État qui fournit des infrastructures en matière de communication (route, télécoms, etc.) mais aussi de formation (rares sont les entrepreneurs qui ont un niveau d'études inférieur au Bac), ce qui peut bien entraver le mythe du "self-made-man"! Par conséquent, leur comportement est moins celui d'un entrepreneur que celui d'un rentier, qui ne cherche qu'à accumuler du capital.
Pour autant, le bémol qui peut apparaitre est que ces derniers n'ont que ce type de revenu, qui est très variable, et le soumettre à une fiscalité fixe et non progressive est un piège à la production et à la politique économique. Pour autant, si certains partent, d'autres prennent la suite. La France a encore des cerveaux qui ne regardent pas que le bout de leur nez et qui ont une autre réflexion de l'organisation de l'entreprise, de l'économie par exemple.