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JoSeseSeko

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"Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons, mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont." Cette phrase résume une recherche de vérité, de développer de l'information sur une variété de sujets, notamment l'économie, la politique et l'histoire. Et ce, dans plusieurs pays du monde.


Effets économiques du Coronavirus

Publié par JoSeseSeko sur 5 Février 2020, 11:08am

Catégories : #Économie, #Industrie, #Pétrole, #Santé, #Coronavirus, #Asie, #Chine

Photo: Flickr/Juan Jose Leon

Photo: Flickr/Juan Jose Leon

Avec l'expansion du nombre de personnes atteintes du Coronavirus, et tout particulièrement en Chine, l'enjeu économique tend à prendre de l'importance car les restrictions faites par les autorités chinoises influent sur l'activité économique à travers le monde.

Les semaines passent et le Coronavirus suit sa pente ascendante, donc potentiellement dangereuse pour l'espèce humaine. La semaine dernières, je m'étais fendu d'un article sur le Coronavirus, marquant le réveil d'un racisme anti-asiatique profond, et j'avais repris des données sur le nombre de personnes contaminées et mortes. À ce moment-là, il y avait, officiellement, 4.473 cas et 107 décès. Soit un taux de létalité d'environ 2,4%. À l'heure où j'écris ces lignes, c'est désormais 24.587 personnes atteintes du Coronavirus dans le monde et 493 morts, sachant qu'en-dehors de la Chine, un mort a été recensé à Hong Kong et un autre aux Philippines (cf lien n°1). Ce qui fait, pour l'instant, un taux de létalité de 2%.

Impact économique à ne pas négliger

Encore une fois, ces statistiques issues de données officielles sont encore discutées, car la tendance serait de sous-estimer l'ampleur du virus en Chine. D'ailleurs, les autorités chinoises mettent en quarantaine des villes entières, transformées en cités fantômes où les habitant(e)s sont inquiet(e)s pour la suite des événements. Notamment dans la ville de Wuhan, où les premiers cas de Coronavirus ont été recensés, car des habitant(e)s lancent des appels à l'aide sur les réseaux sociaux tant il leur est imposé des consignes d'isolement (cf lien n°2).

En-dehors de la santé, le Coronavirus n'est pas sans conséquence sur le plan économique. En premier lieu, les consignes d'isolement font que les déplacements sont fortement réduits, au nom de la santé publique. Ce qui conduit à une circulation automobile amoindrie. Et comme la Chine est le premier pays importateur de pétrole au monde, cela conduit à une réduction de la demande mondiale de pétrole. J'imagine que parmi vous, cher(e)s lecteurs/lectrices de ce blog, il y a des automobilistes. Et si vous êtes soucieux du prix à la pompe, vous aurez peut-être remarqué une baisse de ce prix, de près de 2 centimes, ces derniers jours, quelque soit le carburant. Ce qui pousse les pays producteurs d'or noir, essentiellement ceux regroupés au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, à réduire l'offre globale de pétrole pour limiter la baisse du prix du baril, voire le faire remonter (cf liens n°3, n°4).

Faut-il cependant se réjouir de cet effet économique du Coronavirus? Oui, si on a un regard uniquement microéconomique. Mais si on prend la sphère macroéconomique, des craintes peuvent se déclarer. La Chine est la deuxième puissance économique mondiale, derrière les États-Unis. Pendant plusieurs années, l'ex-empire du Milieu était surnommé "l'atelier du monde" avant de paraître comme "le laboratoire du monde", marquant ainsi un bond en avant technologique. Cela étant, ces dernières années, le rythme de croissance économique en Chine a ralenti, passant d'un taux de croissance de 10,6% en 2010 à un taux de 6,1% en 2019 selon le Fonds monétaire international (FMI), qui prévoyait un taux de croissance de 5,8% en Chine pour 2020. Le Coronavirus va probablement pousser les perspectives de croissance à la baisse pour Pékin. Et vu le degré d'implantation de la Chine dans l'économie mondiale, avec des firmes occidentales présentes dans ce pays - PSA, Renault par exemple à Wuhan -, et les firmes chinoises exportant leurs produits dans le monde entier, les autres puissances économiques pourraient vite s'inquiéter, étant donné que les mesures d'isolement font que les usines tournent au ralenti, voire sont à l'arrêt. D'ailleurs, les congés accordés pour le nouvel An chinois sont partis pour être prolongés, vu l'ampleur du virus (cf lien n°5).

Si vous me permettez un certain jeu de mots en guise de conclusion, il y a de quoi se dire que quand la Chine tousse, le monde s'enrhume.

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