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JoSeseSeko

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"Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons, mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont." Cette phrase résume une recherche de vérité, de développer de l'information sur une variété de sujets, notamment l'économie, la politique et l'histoire. Et ce, dans plusieurs pays du monde.


L'Europe du foot ne connait pas la crise

Publié par JoSeseSeko sur 14 Juillet 2014, 10:09am

Catégories : #Sport, #Football, #Europe, #Allemagne, #Amériques, #Brésil, #Argentine, #Coupe du Monde

Photo: GABRIEL BOUYS/AFP

Photo: GABRIEL BOUYS/AFP

"Le football est un sport simple : 22 hommes poursuivent un ballon pendant 90 minutes et à la fin, les Allemands gagnent." Ce proverbe de l'ancien footballeur anglais Gary Lineker, victime des allemands de 1990, se revérifie.

La coupe du monde bourgeoise a rendu son verdict, dimanche 13 juillet. Au bout de la prolongation, l'équipe d'Allemagne remporte la 4ème coupe du monde de son histoire (enfin, la 1ère depuis la réunification, les 3 précédentes étant dues à l'ex-Allemagne de l'Ouest), grâce à un but de Mario Götze, rentré en cours de match, aux dépens de l'Argentine, et de son capitaine, Leo Messi. D'ailleurs, cette finale était une belle entre les 2 équipes puisque c'était la 3ème fois qu'elles se rencontraient à ce stade de la compétition. L'Argentine l'avait gagné en 1986, avec Diego Maradona; l'Allemagne (alors Allemagne de l'Ouest) prit sa revanche 4 ans plus tard, en 1990, grâce à Andreas Brehme.

Sur l'ensemble de cette coupe du monde, la Mannschaft le méritait au vu du jeu employé et du retour à la tradition de la rigueur teutonne des hommes de Joachim Löw. Et puis, c'est un triomphe d'une Allemagne diverse, multiculturelle, ce qui fera étrangler des conservateurs communautaristes à la Zemmour. Les allemands revendiquent leur inspiration de l'équipe de France "Black-blanc-beur" de 1998. Mais sur la finale, c'était l'Albiceleste, l'équipe la plus méritante, avec des attaques tranchantes de Messi, Ezequiel Lavezzi, Gonzalo Higuain, mais ils faillirent par maladresse ou sur le grand gardien Manuel Neuer (qui aurait du tout de même être sanctionné suite à son contact avec Higuain durant le match, soit dit en passant). Mais après tout, l'Argentine a réussi un parcours qui, a défaut d'être flamboyant, est efficace car la puissance défensive du collectif de l'Albiceleste fut la base.

Plusieurs enseignements nous sont livrés par cette compétition:

  1. l'Europe renforce sa domination dans le monde du foot bourge car c'est la 3ème coupe du monde consécutive gagnée par un pays du "vieux continent" (2006: Italie, 2010: Espagne, 2014: Allemagne), portant le nombre total de victoires européennes à 11, contre 9 victoires pour le continent américain, et plus précisément, l'Amérique du Sud (Brésil, Argentine, Uruguay) et pour la 1ère fois, un pays européen gagne une coupe du monde organisée sur le continent américain. Une bonne nouvelle pour une Europe en crise, de manière générale. Même si c'était mal parti au départ (éliminations de l'Espagne, championne du monde en titre, de l'Italie, de l'Angleterre, du Portugal, de la Croatie, de la Bosnie-Herzégovine et de la Russie au 1er tour)
  2. L'Amérique latine était partie pour rafler la mise, mais le hasard du tirage au sort a fait qu'en phase à élimination directe, les confrontations étaient essentiellement entre latino-américains (Brésil-Chili et Colombie-Uruguay en 1/8ème de finale; Brésil-Colombie en 1/4 de finale), réduisant ainsi les probas d'un champion du monde latino-américain. Certains autres (Mexique, Costa Rica, la grande surprise de ce mondial), ayant connu un bourreau commun, les Pays-Bas.
  3. Le Brésil, pays organisateur, était celui qui devait gagner, ne serait-ce que pour les bourgeois brésiliens et mondiaux puissent tenir en respect les prolos des favelas. Mais le cache-misère a failli à sa mission, bombardé par l'Allemagne 7-1 en 1/2 finale, puis incapable de gagner le match pour la 3ème place, face aux Pays-Bas, 3-0 (un 12 juillet, comme il y a 16 ans). Bref, une fin en queue de poisson pour une piteuse sélection. Et pour les colonisés spirituels (fidèles à l'opium du peuple, chrétien, juif ou musulman) qui disent qu'il faut prier en toute circonstance; la prière sans le travail n'est juste que du vide! C'est même un affaiblissement de la force humaine, si on espère atteindre certains objectifs!
  4. L'équipe de France m'a donné tort (et tant mieux d'ailleurs!). Malgré que l'Ukraine aurait du se qualifier, vu le contexte géopolitique, la sélection de Didier Deschamps a fait un parcours honorable, tombant en 1/4 de finale face à... l'Allemagne, par le plus petit des scores (1-0). Beaucoup de problèmes ont été réglés et un collectif commence à émerger. Mais il ne faut pas plonger dans l'amnésie. La vigilance est de rigueur, car une rechute n'est pas inenvisageable.
  5. Le parcours des équipes africaines est assez contrasté. Des équipes prestigieuses telles la Côte d'Ivoire, le Ghana (malgré de bons matchs, et notamment ce match nul qui aurait dû être une victoire contre... l'Allemagne) et le Cameroun n'ont pas réussi à sortir de la phase de poules (le Cameroun ne prenant aucun point à ses adversaires, et après comment voulez-vous que les équipes africaines soient prises au sérieux?). Mais encore heureux qu'il y eut l'Algérie et le Nigéria (ce dernier, confortant sa coupe d'Afrique des nations gagnée en 2013), amenant au fait que pour la 1ère fois, deux équipes africaines, au lieu d'une seule, allaient en 1/8ème de finale. Bon, même s'ils furent battus (Nigéria par la France; Algérie par l'Allemagne, on les retrouve encore!), leur parcours est honorable. Le cas algérien devrait faire réfléchir les pays africains sur la question de la double nationalité vu que la grande majorité des Fennecs est née en France.

Pour finir, comme en 2010, les titulaires de l'équipe championne du monde sont issus, en grande majorité, d'un club. En 2010, le FC Barcelone était le principal pourvoyeur de titulaires pour la Roja espagnole. En 2014, c'est le Bayern Munich, pour les titulaires de la Mannschaft. Voilà qui devrait faire réfléchir les français. Mais avec le Paris Saint-Germain, c'est mission impossible car ce club veut davantage ressembler à Chelsea qu'à autre chose. Et d'autres clubs français (Olympique de Marseille, Olympique Lyonnais, Lille olympique sporting club, etc.) ne se sentent pas capables de ressembler à un Bayern Munich ou Borussia Dortmund. Dans 4 ans, direction la Russie!

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