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JoSeseSeko

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"Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons, mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont." Cette phrase résume une recherche de vérité, de développer de l'information sur une variété de sujets, notamment l'économie, la politique et l'histoire. Et ce, dans plusieurs pays du monde.


Le nucléaire, "une filière d'avenir"? MDR!

Publié par JoSeseSeko sur 21 Mai 2015, 14:19pm

Catégories : #Économie, #France, #Industrie, #Nucléaire, #Areva, #EDF, #État, #Écologie

Photo: Lois Venance/AFP

Photo: Lois Venance/AFP

Vu les derniers résultats de l'entreprise Areva, l'État va au secours de son fleuron du nucléaire via l'entreprise EDF, mais ce n'est pas sans conséquence pour l'emploi.

Annus horribilis pour Areva? Ça semble bien parti pour. Depuis qu'il a dévoilé son bilan catastrophique pour l'année 2014 (un trou de 5 milliards d'euros), le fleuron du nucléaire français dévisse de plus en plus et se doit de trouver une solution, notamment par rapport à l'État, qui est l'actionnaire majoritaire (à environ 83%, si on additionne la part du capital de l'entreprise qui est propre à l'État plus celle du Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives).

6.000 postes supprimés

La première réaction de la part du groupe nucléaire français fut d'indiquer début mai dans un communiqué, "des mesures d’économies à hauteur de 1 milliard d’euros à l’horizon 2017." Dans le détail du communiqué, ce serait des réductions d'investissements et surtout des réductions de frais de personnel. En vérité, c'est 6.000 postes supprimés dans le monde, dont 3.000 à 4.000 en France.

Malgré cette annonce, cela ne calme pas les marchés financiers à propos de leurs incertitudes sur l'avenir de la firme. Du coup, l'État se doit d'intervenir, le ministre de l'Économie Emmanuel Macron ne serait pas contre une recapitalisation d'Areva, de manière à ce qu'elle puisse éliminer les éléments les plus pourris de ses comptes.

EDF au secours

Autre recours pour assainir le bilan d'Areva, c'est le rachat de certains secteurs du groupe par d'autres entreprises. C'est ce qui est envisagé depuis le mardi 19 mai, par la proposition de Jean-Bernard Lévy, PDG d'EDF, de racheter le secteur des réacteurs nucléaires d'Areva. "Nous sommes en train de préparer une proposition que j’adresserai dans les jours qui viennent à Philippe Varin [président du conseil d’administration d’Areva] pour lui proposer qu’EDF achète l’activité réacteurs" a-t-il déclaré à la radio Europe 1.

Est-ce pour autant bien perçu du côté d'Areva? Pas sûr car d'après le quotidien Les Échos, un proche de la firme indique que "C’est profondément incorrect, et c’est ressenti comme tel". Toujours est-il que l'État est attendu au tournant pour trancher sur ce sujet, quitte à devoir virer des personnes, afin d'éviter une faillite qui lui coûterait encore plus cher.

Quel avenir pour le nucléaire?

Avec cette accumulation de mauvaises nouvelles, des questions se posent sur l'insistance à faire de l'électricité à partir de l'énergie nucléaire. En effet, 3/4 de la production d'électricité en France est issue du secteur nucléaire et ces dernières années, notamment après la catastrophe de Fukushima, une vague de discrédit s'est développée envers cette industrie, notamment dans les pays où les partis et ONG écologistes ont une influence politique et médiatique notable.

Néanmoins, le grand avantage du nucléaire est de ne pas être producteur d'émissions de gaz à effet de serre, contrairement au pétrole ou le charbon par exemple. Il y a bien des énergies alternatives (éolienne, biomasse, géothermie, solaire, énergies marines, etc.), mais elles sont marginales et marginalisées par les sociétés privées et publiques, pour l'instant. Or, à terme, ça ne risque plus d'être tellement le cas et certains pays comme l'Allemagne (encore!), le Danemark ou la Suède par exemple, ont renforcé leur production d'électricité à partir d'énergies renouvelables.

Le signal envoyé par Areva montre bien que le nucléaire, contrairement à ce que disait Arnaud Montebourg quand il était ministre ou ce que déclare le Premier ministre Manuel Valls, n'est pas tout à fait une filière d'avenir.

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