Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

JoSeseSeko

JoSeseSeko

"Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons, mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont." Cette phrase résume une recherche de vérité, de développer de l'information sur une variété de sujets, notamment l'économie, la politique et l'histoire. Et ce, dans plusieurs pays du monde.


Une "marche pour le climat" mi-figue, mi-raisin

Publié par JoSeseSeko sur 8 Septembre 2018, 18:36pm

Catégories : #Économie, #Europe, #France, #Manifestation, #Écologie, #Hulot, #Capitalisme, #Écosocialisme

Photo: JoSeseSeko

Photo: JoSeseSeko

Lancée par un citoyen sur le réseau social Facebook suite à la démission de Nicolas Hulot, la marche pour le climat a rassemblé du monde dans plusieurs villes de France, samedi 8 septembre. Mais pas autant, pour ne pas dire moins que les manifestations sociales du printemps dernier. De quoi se dire que l'aliénation opérée par le capitalisme marche à plein, malgré les dégâts écologiques qu'il génère intrinsèquement.

Au départ, c'était un appel lancé par le journaliste Maxime Lelong sur Facebook. Puis ça s'est concrétisé en une mobilisation citoyenne. De quoi suis-je en train de parler? De la marche pour le climat, qui s'est déroulée, ce samedi 8 septembre, en France. Et ce, dans le contexte de la démission de Nicolas Hulot du ministère de la Transition écologique et solidaire, le 28 août dernier. Un événement déclencheur et cette marche tombait également avec d'autres mobilisations citoyennes sur le climat menées dans plusieurs villes du monde. Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont battu le pavé, scandant des slogans comme "et 1, et 2, et 3 degrés, c'est un crime contre l'humanité" par exemple.

Faible mobilisation

Mais la question qui se pose est bien entendu combien de personnes ont participé à cette marche, notamment du côté du cortège parisien, parti de l'Hôtel de ville vers la place de la République? Dans le cas de capitale, le nombre de marcheurs est compris entre 18.500 (police) et 50.000 (organisateurs) (cf liens n°1, n°2). Ce qui signifie que la mobilisation citoyenne a été quand même faible et qu'il n'y a pas de quoi se gargariser pour les organisateurs. Pis, c'est même moins que des mobilisations à caractère social comme la manifestation du 22 mars par rapport à la SNCF et la fonction publique (49.000 selon la police vs 65.000 selon les organisateurs), le défilé du 1er mai (20.000 vs 50.000) ou la marée populaire du 26 mai (21.000 vs 80.000). Et ces manifestations du printemps dernier étaient largement dénigrées par les mass media, considérant que ça ne valait pas la peine. Du coup, il serait incohérent d'affirmer que la mobilisation citoyenne au sujet du climat serait une réussite. Bien au contraire!

Un capitalisme "vert"? LOL!

Si on fait attention aux pancartes et à ce qui est écrit, on peut trouver des perles en matière de critique. Notamment celle qui sert d'illustration pour ce billet, dénonçant le capitalisme et soulignant son incapacité à faire attention à l'environnement. Après tout, c'est ce que déclarait Hulot au moment de sa démission, dénonçant le système économique dominant (capitalisme libéral) qui cause des "désordres" dans la relation entre l'espèce humaine et la nature. Mais vu la mobilisation évoquée ci-haut, c'est dire si la conscience des dangers que comporte le capitalisme pour la planète depuis plus de deux siècles est très faible. Pour quelles raisons? D'abord, la capacité pour le capitalisme d'aliéner les esprits, en les tournant vers une logique productiviste et consumériste à fond. Et même les plus critiques de ce système d'exploitation de l'homme et de la planète n'échappent à ce phénomène. Moi y compris, bien entendu. Ensuite, les pensées alternatives au capitalisme, notamment le communisme tel qu'il a été théorisé par Karl Marx et interprété par ses continuateurs, ont été tellement imprégnées de l'obsession pour la croissance que les pays qui se réclamaient de ce courant de pensée ont poursuivi une logique productiviste qui s'est montrée désastreuse écologiquement parlant. On peut penser à l'ex-Union soviétique et l'assèchement de la mer d'Aral par exemple.

Et pourtant, des concepts comme l'écosocialisme ou la décroissance existent et offrent des pistes de réflexion sur l'arrêt à cette course à la croissance à tout prix, sur la répartition du travail, sur la remise en cause fondamentale du productivisme et du consumérisme, épuisant les ressources naturelles de telle manière qu'il faudrait près de deux planètes Terre pour subvenir à tous. Ce qui redonne un sens profond à cette phrase de Mahatma Gandhi: "Le monde est suffisant pour satisfaire les besoin de tous mais il est trop petit pour satisfaire les désirs de chacun".

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents