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JoSeseSeko

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"Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons, mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont." Cette phrase résume une recherche de vérité, de développer de l'information sur une variété de sujets, notamment l'économie, la politique et l'histoire. Et ce, dans plusieurs pays du monde.


Une saison qui marque

Publié par JoSeseSeko sur 16 Décembre 2021, 18:50pm

Catégories : #Sport, #Formule 1, #Verstappen, #Hamilton, #Red Bull, #Mercedes, #Sainz, #Ferrari, #Alonso, #Ocon, #Alpine

Photo: Flickr/Anita Avalira

Photo: Flickr/Anita Avalira

Vu que l'écurie Mercedes a renoncé à faire appel des résultats du Grand prix d'Abu Dhabi, le titre pilote revient pour de bon à Max Verstappen, premier pilote non-Mercedes champion du monde pilotes de l'ère hybride, commencée en 2014. Une ère qui va connaître une évolution réglementaire à partir de 2022, notamment au niveau du châssis.

Un scénario digne d'Hollywood! C'est ce que certaines personnes pourraient dire suite à la saison 2021 de Formule 1, terminée de manière houleuse lors du Grand prix d'Abu Dhabi, dimanche 12 décembre, avec la victoire miraculeuse de Max Verstappen (Red-Bull Honda) sur Lewis Hamilton (Mercedes), sachant que les deux pilotes en lutte pour le titre étaient à égalité de points au moment de cet ultime rendez-vous. Mais comme l'écurie Mercedes, qui avait lancé une procédure en appel pour contester le résultat au vu des circonstances troubles de la fin du GP, a finalement renoncé (cf lien), notamment du fait que Hamilton ne tenait pas à récupérer un huitième titre pilotes sur tapis vert. Ce qui fait que Max Verstappen est définitivement champion du monde 2021 et le premier pilote néerlandais à le devenir, faisant mieux que son père Jos Verstappen, pilote F1 de 1994 à 2003.

L'année ou jamais?!

Si ce dernier GP laisse un goût fort amer, il est injuste de penser que Verstappen aurait volé ou ne mériterait pas son titre. Au même titre que Hamilton, Verstappen a été régulier tout au long de la saison et si on examine le nombre de pole-positions, de tours en tête de GP cette année, il est fort logique que le Néerlandais soit arrivé à vaincre son rival Britannique. Et ce duel entre les deux pilotes, ainsi que leurs écuries respectives, a tenu jusqu'au bout, avec des renversements de situation car la première partie de saison offrait une dynamique globalement favorable à Red-Bull et Verstappen, puis la deuxième partie était plus à l'avantage de Mercedes et de Hamilton, notamment sur les trois Grand prix précédant celui d'Abu Dhabi, où Hamilton revient sur Verstappen avec cette égalité au dernier rendez-vous. Néanmoins, Mercedes gagne le championnat constructeurs grâce à l'apport de Valtteri Bottas, plus régulier que Sergio Pérez, même si ce dernier a été en mode sacrifice sur la fin de la saison pour Verstappen, comme en témoignent ses défenses rigoureuses mais correctes sur Hamilton en Turquie et à Abu Dhabi.

Et cela confirmait ce que j'avais écrit à l'issue de la saison 2020 pour Verstappen et pour Red-Bull, à savoir que 2021 résonne comme l'année ou jamais pour y arriver. Pour deux raisons: la première, c'est l'incertitude qui plane autour de 2022, qui impose un grand changement dans la réglementation, avec un châssis remodelé au niveau de l'aérodynamique via une simplification des ailerons avant et arrière, ainsi qu'une nouvelle pièce sur le bas du châssis, dans l'objectif de réduire les perturbations d'air pour les voitures suiveuses et donc de mieux se suivre pour (espérer) davantage se dépasser en piste (cf lien n°2); un gel des moteurs jusqu'en 2025, c'est-à-dire aucune évolution possible sur les trois prochaines années; l'introduction des pneus de 18 pouces; le resserrement des budgets plafonnés, passant de 145 millions de dollars en 2021 à 140 millions de dollars pour 2022, puis 135 millions de dollars en 2023. Ce qui obligera les top teams à faire preuve d'ingéniosité pour limiter leur budget, dans lequel le salaire des pilotes n'est pas comptabilisé. La deuxième raison pour Red-Bull et Verstappen de gagner en 2021, c'est que cette année marque la fin de la collaboration entre Red-Bull et Honda, commencée en 2019, car le motoriste japonais a annoncé en octobre 2020 qu'il ne comptait plus rester en F1 après 2021, même s'il fournirait une aide à Red-Bull pour la conception de moteurs pour 2022. Une occasion de sortir par la grande porte réussie pour Honda, après un retour tourmenté dans cette ère du V6 turbo hybride, commencée en 2014.

Ferrari/McLaren, retour progressif

En-dehors de ce duel au sommet, il y avait de quoi s'intéresser aux autres écuries. Et tout particulièrement les écuries Ferrari et McLaren, troisième et quatrième au championnat constructeurs. Après l'annus horribilis 2020, l'écurie au cheval cabré se devait de remonter la pente et affiche une meilleure santé, avec un duo Carlos Sainz Jr et Charles Leclerc solide. D'autant plus que l'Espagnol, qui fait ses débuts chez Ferrari, a été plus régulier et a inscrit plus de points que son coéquipier monégasque, qui est dans l'écurie italienne depuis 2019, signe d'une capacité d'adaptation extraordinaire de sa part. De bonne augure pour 2022, d'autant plus que l'évolution moteur prévue pour cette échéance, et testée sur les derniers grand prix, offre certains gages de crédibilité pour un retour aux avant-postes de l'écurie italienne.

Quant à McLaren, la fin de saison de l'écurie britannique a de quoi laisser quelque regrets après une bonne première partie de saison et le fait que McLaren, motorisée par Mercedes, comme durant la période allant de 1997 à 2014, a été la seule à réaliser un doublé durant un GP, en l'occurrence en Italie, avec Daniel Ricciardo devant Lando Norris. Néanmoins, l'Australien Ricciardo a souffert de la comparaison avec son coéquipier britannique tant il a été à la peine en début de saison et a peu à peu retrouvé du rythme par la suite. Mais pas suffisant pour McLaren au championnat constructeurs, d'autant plus que Norris a connu un coup de bambou après avoir été proche de gagner le premier grand prix de sa carrière en Russie. Mais la pluie en a décidé autrement.

Verre moitié plein/moitié vide chez Alpine

Du côté français, les yeux étaient tournés chez l'écurie Alpine. Si le début de saison n'inspirait pas de grands espoirs, l'écurie française, qui symbolise désormais l'implication de Renault en F1, a su tirer profit de GP mouvementés comme en Hongrie, avec la victoire du Français Esteban Ocon, au Qatar avec la troisième place de l'Espagnol Fernando Alonso, ou en Arabie Saoudite avec Ocon terminant quatrième, échouant de peu derrière la troisième place. Néanmoins, l'écart avec les équipes qui devancent Alpine reste important. Ce qui rend la tâche encore plus exigeante face au changement réglementaire de 2022, avec un moteur Renault attendu au tournant pour rivaliser avec le moteur Mercedes, dont les motoristes de chez Renault comptent s'en inspirer désormais.

Néanmoins, il est réjouissant de voir que le duo Alonso/Ocon fonctionne bien dans l'ensemble. D'un côté, le double champion du monde espagnol affichant un état d'esprit différent, surprenant agréablement le paddock tout en ayant gardé un certain coup de volant à 40 ans. De l'autre, Ocon ayant fait jeu égal avec Alonso en qualifications et étant légèrement derrière en nombre de points au classement pilotes. Signe que le test de caractère auquel on pouvait craindre le pire a été concluant pour le Français et que ça peut lui fournir de la confiance pour l'avenir. En tout cas, l'esprit d'équipe régulièrement vanté par l'écurie française semble être réel.

Williams qui refait (un peu) surface

Et pour finir, il est bon de parler de l'écurie Williams. Si elle reste dans le fond du classement, l'écurie fondée par Frank Williams, qui nous a quitté le 28 novembre dernier, a bel et bien redressé la barre en marquant des points sur la deuxième partie de la saison, notamment avec le pilote britannique George Russell, qui a obtenu une deuxième place lors du simulacre du Grand prix de Belgique vu que ce GP n'a jamais pu se dérouler normalement. Toujours est-il que l'écurie britannique, après son zéro pointé en 2020, fait plaisir à voir pour les plus anciens suiveurs de la F1. Quant à Russell, un défi de taille l'attend chez Mercedes vu qu'il sera le coéquipier de Hamilton, à la place de Bottas, l'an prochain. De quoi vérifier s'il s'agira d'un passage de témoin entre les deux pilotes britanniques, Russell étant considéré outre-Manche comme le probable successeur de Hamilton dans le palmarès des pilotes britanniques champions du monde.

Il y aurait tellement de choses à dire encore, notamment sur les qualifications sprint qui sont un non-sens envers la F1 influant sur le titre vu que des points y sont distribués et que Verstappen a pu en glaner. Mais cela méritera un autre billet, notamment à l'aube de la saison 2022.

En tout cas, rendez-vous pris pour mars prochain.

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