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JoSeseSeko

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"Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons, mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont." Cette phrase résume une recherche de vérité, de développer de l'information sur une variété de sujets, notamment l'économie, la politique et l'histoire. Et ce, dans plusieurs pays du monde.


Avec le fusible Masi sauté, la FIA donne le titre moral à Hamilton contre Verstappen

Publié par JoSeseSeko sur 17 Février 2022, 18:48pm

Catégories : #Sport, #Formule 1, #FIA, #Masi, #Polémique

Photo: Twitter

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Lors d'une conférence de presse, le président de la grande instance de l'automobile, Ben Sulayem, annonce l'éviction de Michael Masi de la direction de course en Formule 1, après l'enquête sur la gestion des derniers tours du Grand prix d'Abu Dhabi en décembre dernier. Un aveu d'un faussement de l'attribution du titre pilotes, dévalorisant indirectement Max Verstappen.

"Du passé, faisons table rase". Ce vers de la chanson l'Internationale semble avoir inspiré la Fédération internationale de l'automobile (FIA) car ce jeudi 17 février, le président de l'instance, l'Émirati Mohammed Ben Sulayem, en fonction depuis le 17 décembre dernier, a annoncé une refonte de la direction de course des Grands prix de Formule 1, suite aux polémiques sur la fin de saison 2021 et tout particulièrement les derniers tours du dernier Grand prix de la saison, à Abu Dhabi, décisif dans la lutte finale entre Lewis Hamilton et Max Verstappen, tournant à l'avantage du second, devenant champion du monde pour la première fois de sa carrière.

Masi, le bouc-émissaire

Première décision, et non des moindres, c'est l'éviction de Michael Masi du poste de directeur de course, remplacé par Edouardo Freitas (Directeur de course du Championnat du monde d’endurance, WEC) et Niels Wittich (ex-Directeur de course de la Formule E puis du DTM), qui alterneront la direction de course entre les GP, à partir de la saison 2022 qui commencera en mars prochain à Bahreïn (cf lien n°1). En-dehors de cette annonce principale, Ben Sulayem a également indiqué que les communications entre les écuries et la direction de course ne seront plus diffusées, afin de protéger le directeur de course d'éventuelles pressions, donc d'éviter un marchandage comme celui entre Masi et les écuries Red Bull et Mercedes lors du GP d'Arabie Saoudite par exemple. Enfin, une assistance vidéo, comparable à la VAR dans le football, sera mise en place pour aider la direction de course à prendre la décision la plus adéquate (cf liens n°2, n°3).

En tout cas, l'éviction de Masi est symbolique car ce dernier aura une autre fonction au sein de la FIA, qui reste encore à déterminer. Puis il fait office de bouc-émissaire tant il a été mis en avant ces derniers mois, lui qui est devenu directeur de course depuis 2019, remplaçant au pied levé Charlie Whiting, mort la veille du Grand prix d'Australie, premier GP de la saison 2019, qui officiait à ce poste depuis 1997. Déjà, Masi n'est pas avantagé sur ce point. Puis la pression sur la fin de la saison 2021 l'a emporté, l'enquête montrant sa nervosité sur la fin du GP d'Abu Dhabi car conscient, quelque part, que sa décision d'instaurer le régime de voiture de sécurité jusqu'à l'avant-dernier tour sans qu'il n'y ait eu de dédoublement total, aurait de grosses conséquences.

Un échec institutionnel

L'éviction de Masi peut donner l'impression qu'il serait le seul responsable. Et ce d'autant plus que son exposition, à travers les communications radios de la part des écuries, à travers le grand argentier de la F1 qu'est le groupe états-unien Liberty Media, fait que plus on le voit ou on l'entend, plus c'est mauvais signe, contrairement à Whiting qui était quand même bien discret et perçu comme plus efficace dans ses décisions. Mais c'est rester à la surface en matière d'analyse de la situation. Or, Masi a agi selon le règlement sportif de la F1, mis en place par la FIA et que ce règlement comporte encore bien des zones grises où la décision de la direction de course peut se faire sur sa seule discrétion, via une libre interprétation du règlement. En vérité, la responsabilité de la FIA, dirigée par Jean Todt jusqu'au 17 décembre dernier, est clairement engagée dans cette affaire en raison de son règlement perfectible. Mais que l'institution admette véritablement son échec, c'est impossible. Autant avoir un fusible à éjecter et Masi a joué ce rôle à ses dépens.

Toujours est-il que la FIA avoue indirectement avoir faussé le résultat final du championnat du monde pilotes dans cette histoire. Et les deux pilotes en lutte, à savoir Lewis Hamilton et Max Verstappen en sont victimes. Pour Hamilton, il peut penser, à juste titre désormais, qu'on lui a volé un huitième titre de champion du monde pilotes, ce qui aurait été le record absolu en F1. Quant à Verstappen, son titre sera à jamais considéré comme houleux, avec un arrière-goût très amer en raison des décisions sur la fin du GP d'Abu Dhabi et qu'il devra aller en chercher au moins un autre à l'avenir pour être pleinement légitime aux yeux de nombre de passionnés de F1.

Bref, vivement que la saison 2022 démarre, qu'elle offre du suspense et qu'elle ne souffre d'aucune contestation.

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