Cet été, on a droit à des appels aux dons -les étrennes tombent bien tôt cette année, lol!-. Le premier, et le plus cher (11 millions d’euros environ), a été lancé par l’UMP suite au dépassement du plafond des frais de campagne présidentielle par le candidat Sarkozy, ancien président de la République, et de leur invalidation par le Conseil Constitutionnel, plombant le déficit du principal parti de droite.
Le second, le moins cher (environ 1 million d’euros), concerne le NPA suite aux mauvais résultats électoraux durant les présidentielles avec le candidat Poutou (1,16%), empêchant tout financement public pour ce parti d’extrême-gauche et plongeant également les comptes dans le rouge. Donc, appel à la souscription!
Ça sent le même combat (rééquilibrer les comptes) mais pour des raisons différentes et puis il s’agit de deux catégories différentes de partis politiques qui se retrouvent en difficulté :
À ma droite, l’UMP, qui a géré de manière déficitaire les affaires de la France durant 10 ans, donc il y a concordance, logique entre le déficit du parti et celui de la France sur la période. Profil de mauvais gestionnaire ! Puis comble de l’esprit hautain et du manque de mémoire qui y règne, une critique du Conseil Constitutionnel, présidé par Jean-Louis Debré, ancien membre de… l’UMP et de son ancêtre, le RPR. Vouloir s’en prendre à l’institution garante de la République, c’est un comportement de… racailles qui ne sera guère sanctionné par les français, dans la mesure où le trou est quasiment résorbé.
À mon extrême-gauche, un NPA qui a fait des dépenses très modestes pour l’élection présidentielle (800 000 euros), dont les comptes ont été parfaitement validés par le Conseil Constitutionnel, mais qui n’est clairement pas convaincant pour les électeurs par rapport à son programme politique, à ses relations avec d’autres partis (LO et le FDG entre autres) et par conséquent, ses recettes font grise mine. Profil de mauvais vendeur donc!
Mais faut-il venir au secours des partis politiques de cette manière ? Je suis dubitatif de l’efficacité de cette méthode, quand bien même les intentions paraissent bonnes (pluralisme politique), mais que ce genre de comportement pourrait se généraliser et donc fournir des effets pervers.
Je vous laisse méditer là-dessus, camarades!