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JoSeseSeko

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"Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons, mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont." Cette phrase résume une recherche de vérité, de développer de l'information sur une variété de sujets, notamment l'économie, la politique et l'histoire. Et ce, dans plusieurs pays du monde.


Baisse du taux directeur de la Banque Centrale Européenne, et alors?

Publié par JoSeseSeko sur 8 Novembre 2013, 19:50pm

Catégories : #Économie, #Europe, #BCE, #Déflation, #Euro

Baisse du taux directeur de la Banque Centrale Européenne, et alors?

Jeudi 7 novembre, la Banque centrale européenne annonce une baisse de son taux directeur, passant de 0,5 à 0,25%. La plupart des médias et des dirigeants politiques saluent ce geste, et demeurent surpris que cela se fasse avant 2014, car il permet de faciliter l'accès au crédit pour les ménages et les entreprises.

Pour autant, il ne faut pas se leurrer, cette baisse du taux directeur ne se fait pas pour qu'il y ait de la croissance car ce n'est pas dans les objectifs de la BCE. Et tant que ses statuts ne seront pas refondés (objectif prioritaire: maîtrise de l'inflation), comme le recommandent nombre d'économistes hétérodoxes (néo-keynésiens, post-keynésiens, régulationnistes, marxistes, etc), en s'inspirant des statuts de la Réserve fédérale, la politique monétaire ne sera pas menée ni pour favoriser directement la croissance, ni également pour racheter directement des titres de dette publique des États membres de l'Union européenne.

Cette baisse du taux directeur est surtout réalisée pour empêcher une japonisation de la crise économique européenne, i.e, une "décennie perdue" en raison d'une spirale déflationniste au "pays du soleil levant". En effet, une déflation conduit sur le court terme à un freinage de la consommation des ménages, de l'investissement des entreprises, tous deux préférant retarder de la sorte leur consommation, mais à long terme, le poids des dettes réelles se retrouve renforcé, comme l'explique Irving Fisher dans sa théorie de la déflation par la dette. En outre, l'euro reste une monnaie surévaluée par rapport aux autres devises, réduisant ainsi la capacité d'augmenter le volume des exportations et augmentant le volume des importations.

Bref, cela risque de ne pas avoir forcément beaucoup d'effets sur la croissance dans la zone euro, et par ricochet, pas d'effet significatif sur l'emploi.

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