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JoSeseSeko

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"Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons, mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont." Cette phrase résume une recherche de vérité, de développer de l'information sur une variété de sujets, notamment l'économie, la politique et l'histoire. Et ce, dans plusieurs pays du monde.


Déclin de la France? Que nenni!

Publié par JoSeseSeko sur 28 Mai 2015, 16:41pm

Catégories : #Économie, #Europe, #France, #Productivité, #Emploi, #Mainstream, #Françafrique, #Afrique, #Néocolonialisme

Déclin de la France? Que nenni!

Depuis de nombreuses années, la France porte une mauvaise image à propos de ses structures économiques, en particulier envers les salariés, comparativement aux autres pays européens. Mais est-ce une réalité ou un mythe déplié par le mainstream libéral?

Combien de fois n'entend-on pas parler d'une France en déclin, d'une France qui est condamnée à reculer, sauf si la politique d'austérité est appliquée, comme le souhaitent les tenants de l'orthodoxie économique, qui tient le haut du pavé académique et qui entend le rester. En outre, les politiciens jouent aussi cet air décliniste, nostalgique du genre "c'était mieux avant!", que ce soit Valéry Giscard d'Estaing ou le Front national de la famille Le Pen.

Français feignasses? Quelle bonne blague!

Le premier grand reproche de la part du mainstream fait à l'économie française, notamment aux pouvoir publics, c'est d'avoir renforcé le coût du travail et augmenté le chômage en faisant la loi sur les 35h, depuis la fin des années 1990. Du coup, ils cherchent à influencer le gouvernement actuel pour une suppression pure et simple de cette durée du temps de travail. En outre, ils font miroiter l'idée que les travailleurs français font moins d'heures de travail que les autres pays de l'Union européenne, en particulier l'Allemagne et le Royaume-Uni, servis de modèle.

Pourtant, c'est un sacré trompe-l’œil parfaitement teinté d'idéologie de leur part, eux qui accusent leurs adversaires d'être idéologues. Parmi leurs données, il y a celle de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), qui indique que pour 2013, les travailleurs français bossent annuellement moins que les autres nationalités que je viens d'évoquer, sauf l'Allemagne! Ce qui est tout de même gênant pour ces bien-pensants, qui usent de la comparaison avec notre voisin d'outre-Rhin. Néanmoins, la même OCDE, une institution libérale, donne aussi des contradictions. Si on prend la durée hebdomadaire moyenne d'un salarié sur une année, on a une autre histoire. Celle qui dit que les français font davantage d'heures hebdomadaires que d'autres pays développés (Allemagne, États-Unis, Royaume-Uni), qui sont pourtant reconnus pour avoir un taux de chômage plus faible que dans l'Hexagone - même si les données outre-Atlantique sont issues du Bureau of labor statistics, l'équivalent local de l'Institut national des statistiques et des études économiques (Insee) -, comme l'atteste le graphique suivant, et encore mieux, des pays où les salariés ont une durée hebdomadaire supérieure à celle de la France, connaissent un niveau de chômage explosif!

La productivité française au top

Du coup, on peut attaquer un autre sujet que mentionnent parfois les tenants de l'orthodoxie, à savoir, la productivité. Je dis bien que c'est parfois mentionné car ces économistes orthodoxes qui manient le dénigrement de la France à fond la caisse, sans vergogne, et qui sont influents comme le "prix Nobel d'économie" Jean Tirole par exemple. On comprend vite pourquoi car d'après Eurostat, les salariés français produisaient 45,6€ par heure travaillée en 2013, ce qui est supérieur aux allemands ou aux britanniques (voir graphique 2). Mieux, le niveau de productivité en France a dépassé celui d'avant-crise, tout comme pour l'Allemagne ou l'Espagne.

Une France toujours néocoloniale

Dernier point, fortement négligé mais non négligeable, c'est la politique néocoloniale de la France, qui est loin d'avoir disparue. Elle retrouve même de la vigueur avec les différentes interventions menées par les présidents Nicolas Sarkozy et François Hollande dans différents pays africains. Ce qui contribue à rendre la France "mal-aimée" en Afrique, selon un rapport de deux députés, qui a été retoqué par la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale.

La Françafrique, terme évoquant la domination de l'ancienne puissance coloniale envers les États "indépendants" du continent berceau de l'humanité, est toujours présente au niveau politique, mais aussi au niveau économique (ce dont la grande presse inféodée au mainstream évoque le moins souvent possible). En effet, il y a d'une part l'envoi d'un impôt colonial de la part de 14 pays africains, notamment dans l'Afrique de l'Ouest francophone, malgré la décolonisation des années 60. Et d'autre part, dans cette région du continent, la monnaie commune est le Franc CFA, qui est à parité fixe avec l'euro mais nullement sous le contrôle des Banques centrales des pays en question, mais cette devise est gérée par le Trésor public français. Ce qui lui permet de réduire un tant soit peu la dette publique française, au détriment des dettes publiques locales.

Cela donne du grain à moudre à un Robert Mugabe, actuellement à la tête de l'Union africaine, ayant parfaitement raison d'en vouloir aux Occidentaux d'avoir causé le sous-développement de l'Afrique, mais venant de la part de quelqu'un qui tient au pouvoir comme un skieur à son tire-fesses, c'est un numéro de matamore!

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