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JoSeseSeko

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"Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons, mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont." Cette phrase résume une recherche de vérité, de développer de l'information sur une variété de sujets, notamment l'économie, la politique et l'histoire. Et ce, dans plusieurs pays du monde.


Relance de la croissance française au premier trimestre

Publié par JoSeseSeko sur 13 Mai 2015, 10:15am

Catégories : #Économie, #Europe, #France, #Croissance

Photo: SIPA

Photo: SIPA

Contrairement à ce que la plupart des analystes avaient prévu (0,4%), la croissance trimestrielle de l'économie française est plus vigoureuse au premier trimestre 2015, avec 0,6%. Reste à savoir si cela va durer.

Le vent d'optimisme qui souffle sur la France, selon certains instituts français et internationaux, semble s'inscrire dans les données concrètes. L'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) indique une croissance du Produit intérieur brut (PIB) de la France de l'ordre de 0,6% au premier trimestre 2015. Une bonne surprise vu que nombre d'analystes ne pensaient pas que Paris obtiendrait un tel niveau de performance, qui n'était plus observé depuis mi-2013.

Consommation et pétrole

Dans le détail des explications fournies par l'Insee, la consommation des ménages joue à plein son rôle de moteur pour l'activité économique française (+0,8%), prouvant combien l'Hexagone est une économie wage-led (le poids des salaires, de la consommation booste la croissance), comme le pensent les économistes post-keynésiens à travers certains de leurs travaux de recherche. L'Insee souligne d'ailleurs une plus forte consommation de biens fabriqués (+1,4%) que de services (+0,3%), citant en exemple l'achat d'automobiles reparti à la hausse.

Cette montée de la consommation tient aussi au rôle du pétrole, dont la baisse du prix du baril sur la fin de l'année 2014 incite les ménages à consommer davantage de cette énergie, tout comme les entreprises y trouvent un avantage comparatif par rapport aux énergies renouvelables.

Chemins contraires entre production et investissement

La production de biens et services affiche aussi une bonne forme (+0,7%), notamment au niveau de l'industrie, avec les transports et l'énergie. Dans ce dernier cas, l'Insee évoque la météo, avec des températures de saison, contrairement au quatrième trimestre 2014 marqué par un hiver doux, freinant la production énergétique. Néanmoins, le secteur de la construction reste campé dans une spirale négative (-1%).

L'investissement, par contre, est globalement à la baisse au premier trimestre 2015, surtout du côté des ménages (-1,4%), malgré le fait que l'investissement des entreprises croît légèrement (+0,2%) et que celui des Administrations publiques croît de nouveau (+0,3%), après avoir fortement baissé tout au long de l'année 2014 (-6,9%), prouvant bien pour ce dernier exemple qu'il y a une politique d'austérité, contrairement à ce que pourrait raconter certains tenants de l'orthodoxie libérale au sujet de la France.

Déficit commercial record en vue?

L'un des points les plus gênants avec l'économie française, c'est que le solde commercial est déficitaire au premier trimestre 2015, alors qu'il affichait un excédent au quatrième trimestre 2014. À croire, vu les données de l'Insee, que la baisse du pétrole a accéléré l'importation, tandis que l'exportation a un rythme d'accélération moins soutenu.

Mais il faut dire que l'effet de l'euro, avec l'assouplissement quantitatif qui a réduit sa valeur par rapport au dollar, n'a pas pleinement battu sa mesure durant le premier trimestre 2015 et il faudra voir pour les prochains mois ce qu'il en est réellement.

Perspectives améliorées?

Au-delà de ce résultat, ça laisse envisager un scénario de croissance de la France tel que l'imagine la Commission européenne, à savoir 1,1% de croissance du PIB en 2015, ou le Fonds monétaire international (1,2%), alors que le gouvernement table sur 1% pour 2015. Est-ce que le ministère de l'Économie va revoir ses prévisions à la hausse? Il pourrait se le permettre mais ça ne semble pas être prévu, d'autant plus que comme indiqué ci-dessus, il y a des points noirs qui peuvent inquiéter Bercy.

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