Le monde des jeux vidéo, malgré sa montée en puissance financière, tarit encore d'une image de temple de geeks abrutis, aspirés dans une imbécillité profonde. Du moins, c'est la vision archaïque qu'en ont les détracteurs, très âgés pour la plupart.
Défense et utilité du jeu vidéo
Ce préjugé, qui a la vie dure, c'est exprimé jeudi 9 octobre dans l'émission La bande originale, présentée par Nagui, sur France Inter, une des radios publiques appartenant au groupe Radio France. Durant cette émission, une chronique est tenue par la journaliste Leïla Kaddour, parlant du jeu League of Legends et du tournoi qui se déroulait aux États-Unis. La vidéo ci-dessus relate cette chronique, où cette consœur a du se démener face au présentateur (son chef, si on peut dire, dans cette émission de radio), aux autres chroniqueurs et à l'invitée du jour qu'était l'ancienne nageuse et championne olympique Laure Manaudou.
En mode "Erin Brockovich, seule contre tous", elle défend avec hargne les jeux vidéo et indique leur utilité économique et sociale, notamment pour les universités Américaines, friandes de geeks qui pourraient leur rapporter en matière de revenus et de financement d'investissements. Comme elle le dit, sur la fin de sa chronique: "on préfère se mettre en situation de réussite." En outre, le marché des jeux vidéo est pas loin de représenter 65 milliards d'euros en 2014. Ce qui démontre la taille immense d'une industrie relativement jeune.
Puis sur le cliché du geek idiot, il est daté. Personnellement, comme beaucoup d'autres, je jouais à des jeux vidéo durant mon parcours universitaire, et cela ne m'a pas empêché d'avoir des diplômes et un parcours respectable.
Multiplicité de types de jeux vidéo
Par rapport à cette chronique sur France Inter, les détracteurs tellement ont poussé la caricature du geek qu'ils sont eux-mêmes caricaturaux dans leur vision des jeux vidéo. Pour eux, les jeux vidéo sont semblables, et sans fond intellectuel. Quelle ignorance!
Il y a une multiplicité de types de jeux vidéo, et par conséquent une multiplicité de joueurs. Et même dans un type de jeux vidéo, les approches sont tellement différentes. Prenons les exemples de Grand Theft Auto (GTA), et Assassin's Creed. Ce sont tous deux des jeux d'action, mais GTA repose essentiellement sur la capacité du joueur à se démerder en milieu urbain hostile, tandis qu'Assassin's Creed place un contexte historique clairement défini pour le personnage qu'on joue. D'ailleurs, le prochain Assassin's Creed, qui sortira prochainement, se base sur la Révolution française, avec des références à différents personnages historiques (Louis XVI, Maximilien Robespierre, Napoléon Bonaparte, Georges Danton, etc.).
Personnellement, il y a un type de jeux vidéo qui m'attire, ce sont les jeux de stratégie militaire (en temps réel). Encore plus quand il s'agit d'un contexte historique précis, comme le Moyen-Âge, l'époque moderne, la Révolution française ou le premier Empire. Et généralement, les développeurs apportent des connaissances historiques au joueur, comme par exemple l'historique des différentes unités françaises (grenadiers, hussards, cuirassiers, voltigeurs, etc.) développées dans Napoleon: Total War par exemple. Par ailleurs, on dirige un État, avec les composantes économiques (recettes fiscales, dépenses militaires, investissements dans des bâtiments, positionnement commercial), diplomatiques (mariages, vassalisation, alliance, guerre, paix, etc.), sociales (satisfaction de la classe dominante/dominée pour éviter des révoltes), voire religieuses (gestion des minorités confessionnelles).
Pour conclure, un jeu vidéo peut avoir des vertus pédagogiques!
Le jeu vidéo bascule dans la 5e dimension
C'est une superproduction que lançait le 9 septembre dernier Activision Blizzard, le numéro un mondial de l'édition de jeux vidéo. Destiny, c'est son nom, est un jeu nouvelle génération d'act...
Pluie d'éloges pour la journaliste qui a défendu le jeu vidéo face à Nagui et Manaudou
Le Monde | * Mis à jour le Une information accueillie avec beaucoup de scepticisme par Nagui comme par Laure Manaudou. La championne de natation n'aime pas beaucoup les jeux vidéo et ne s'est jamais