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JoSeseSeko

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"Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons, mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont." Cette phrase résume une recherche de vérité, de développer de l'information sur une variété de sujets, notamment l'économie, la politique et l'histoire. Et ce, dans plusieurs pays du monde.


La traite, l'Afrique et la question de l'esclavage au XVIIIème siècle

Publié par JoSeseSeko sur 28 Décembre 2013, 14:11pm

Catégories : #Histoire, #Afrique, #Caraïbes, #Esclavage, #Lutte des classes, #Amériques, #Enseignement, #Haïti

La traite, l'Afrique et la question de l'esclavage au XVIIIème siècle

Je reprends un article que j'avais écrit dans mon ancien blog le 30 décembre 2010 (il y a donc trois ans de cela, ou presque). Cet article est issu d'une prise de notes (possibilité d'imprécisions, indulgence de mise dans ce cas) durant un cours d'Histoire moderne à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (option durant mon année de L2... en Économie cette année-là), sur la traite négrière. Je rajouterai quelques commentaires en italique et en gras, plus ou moins subjectifs! ^^

I)La traite
L'Afrique est déjà le continent perdant de cette époque, il est mal connu. L'exploitation de l'Afrique au XVIIIe permet de crée un immense espace pour les européens. Ils viennent chercher de la main-d'œuvre. La question de l'esclave apparaît.
La côte africaine était déjà connue par les Portugais à la fin du XVe siècle. Mise en place de comptoirs européens sur ces côtes (Mozambique). L'ancien royaume du Congo est le plus vieux royaume chrétien (depuis 1506). Cela dit, l'Éthiopie est la plus ancienne terre chrétienne en Afrique (depuis le IVème ou le Vème siècle). Sur la côte qui longe la Côte d'Ivoire il va y avoir des zones de déportation.
Les royaumes africains s'affrontent, les vainqueurs font des vaincus des esclaves, ensuite revendus aux européens contre des étoffes, des marchandises ou des fusils. Comme quoi, il y a des noirs qui y trouvaient un intérêt dans l'esclavage de leurs "frères" de couleur, mettant hors-jeu le mythe des noirs totalement victimes car certains sont autant coupables que les blancs dans ce cas.
Les coloniaux déplacent des individus des côtes orientales aux côtes occidentales de l'Afrique.


II)Les conditions de vécu par les esclaves
Le cas de Saint-Domingue (Haïti), premier espace de révolution victorieuse (1804 naissance de la république d'Haïti) «Univers esclavagiste concentrationnaire» Espace de récolte pour le sucre et le café.
En Europe l'essor de ces produits provoque une demande de main-d'œuvre exorbitante.
Cet île est divisée en deux: Hispaniola (partie Espagnole de l’île, formant l'est) et Saint-Domingue (partie française de l’île, formant l'ouest): 500 000 esclaves travaillent sur les plantations, placés sur l'autorité des colons (hommes blancs et homme noirs libres) la traite est sans cesse relancée, rendant Saint-Domingue un territoire où la concentration d'esclavages est incomparables par rapport aux autres îles des Antilles.
Territoire de 25 mille km² le seul territoire semblable est la Jamaïque. La partie française a beaucoup plus d'esclaves (435 000) que dans la partie espagnole (65 000).
La concurrence franco-anglaise a eu un impact sur l'esclavage. Mais cela permet une richesse de la côte ouest française (ports négriers de Bordeaux ou de Nantes). Ce qui se passe en France est semblable pour les Anglais qui font venir plus de 800 000 esclaves dans les treize colonies.
La proportion d'esclaves à Saint-Domingue est disproportionnée (85% de la population du territoire). Cela entraîne une violence de plus en plus forte face à cette population. La croissance de l'esclavage n'est pas due à la natalité mais à une compensation de la population jeune (fort taux de décès). Lors de l'envoi de négriers en Afrique, les colons recherchent des hommes et peu de femmes (réservées aux tâches ménagères).La raréfaction des captifs d'Afrique rend les hommes de moins en moins dociles et s'opposent aux créoles. Les hommes qui arrivent a Saint-Domingue sont plus aptes a défendre leur liberté (tradition de guerrier). Dans le nord 30% de créoles et 70% de bossales et dans le sud il y a 40% de créoles et 60% de bossales (phase révolutionnaire d'août 1791 à 1804 commençant au nord, où le culte vaudou est plus pratiqué qu'au sud car plus de proportion de bossales). Les populations dites libres ne sont pas un ensemble homogène. À côté de ce groupe de blancs, il y a un groupe d'homme libres de couleur (obtenus par la guerre, rachat...). Il y a 30 000 hommes libres de couleur qui possèdent des plantations et sont esclavagistes avec un fort potentiel économique dans ce domaine, ils s'enrichissent (exploiter son semblable, d'une couleur similaire, rien de tel pour prouver que la société se joue sur une "lutte des classes"). Cette population est égale à la population d'homme blancs (souvent propriétaires de plantations, cela va de soi). Les hommes noirs libres veulent participer au gouvernement royal.
La couleur de peau va mettre en place un système de classification des populations.

III)Les résistances à l'esclavagisme
Les révoltes se font par les natifs. Pour l'opinion publique européenne objet minoritaire.
Le système de prospérité du XVIIIe est basé sur l'esclavage donc les rois ne peuvent l'aboutir. La civilisation européenne est destructrice et invente des formes de dissidence (capacité d'auto-critique).
Histoire de l'abbé Raynal (commerce dans les deux Indes) déconstruit toute la légitimité de l'esclavage (notamment sa dimension religieuse, qui prouve à quel point "l'opium du peuple" mérite d'être aboli des esprits humains, notamment pour les hommes noirs, afin que ces derniers puissent s'émanciper aujourd'hui pour construire enfin leur avenir. Mais il va falloir encore d'autres batailles à mener pour atteindre ce but humain et salvateur).
Le 4 juillet 1776 déclaration d'indépendance américaine. Raynal prévoit l'indépendance des treize colonies. En 1781, dans la seconde version du texte qui est plus subversive, il appelle à la révolte (appel à un Spartacus noir=> mais se jeter sur le premier noir rebelle venu n'est pas forcément source d'émancipation)
Surinam: comme lieu de révolte noire. Espace rébélliongène, lieu divisé en trois étapes: acheminement, fronde, plantation
Les esclaves qui s'échappent tentent de reconstruire des communautés dans la forêt et deviennent un espoir pour les autres esclaves. 1735 une révolte éclate à l'intérieur de la forêt, il vont tenter une sorte de république, le gouverneur anglais va passer un accord avec ce gouvernement (pots de vin). Corruption réduisant à néant la révolte.
1760-1765 nouvelles révoltes pour une indépendance reconnue à l'intérieur de l'espace colonisé.
Dès lors il y aura des révoltes continues qui vont demander de plus en plus de présence militaire anglaise.
La réalité du vécu (entre le maître blanc et l'esclave)
La constitution d'une société originale: Subtilité entre les blancs et les populations.
Mise en place d'une opinion publique qui va théoriser les lois de la libération des esclaves par la révolution.
La société des amis des noirs va avoir un pouvoir conséquent (aux États-Unis, en Grande-Bretagne, en France), le problème de l'esclavage c'est la traite il faut l'abolir pour les membres modérés de cette société (dégradant perte d'une part de l'humanité); à l'intérieur de cette société il y a des radicaux qui veulent donner la liberté tout de suite (influence l'abolition de 1794 en France).

Mais là encore, c'est une approche historique. Pour discuter des effets économiques de l'esclavage sur l'Afrique (et non sur l'Occident, comme dans les rares fois où la question économique est posée), c'est par ici!

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