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JoSeseSeko

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"Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons, mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont." Cette phrase résume une recherche de vérité, de développer de l'information sur une variété de sujets, notamment l'économie, la politique et l'histoire. Et ce, dans plusieurs pays du monde.


La difficile succession de Micheal Sata en Zambie

Publié par JoSeseSeko sur 29 Octobre 2014, 14:06pm

Catégories : #Politique, #Afrique, #Zambie, #Sata, #Nécrologie, #Histoire

Photo: AFP

Photo: AFP

Voilà un décès qui exposera pour quelques temps un pays assez méconnu, à mon avis. En effet, Micheal Sata, président de la Zambie, pays d'Afrique centrale ayant pour voisins le Zimbabwe, la République Démocratique du Congo, la Tanzanie, la Namibie, le Malawi, le Mozambique et l'Angola, est mort le mardi 28 octobre au soir, à Londres, à l'âge de 77 ans.

Un syndicaliste social-démocrate

Né en 1937, Micheal Sata grandit dans une Zambie qui ne portait pas encore ce nom puisqu'elle faisait partie de l'empire colonial britannique sous le nom de Rhodésie du Nord (Rhodésie du Sud = actuel Zimbabwe). Il travailla en tant que bagagiste à Londres ou dans les chemins de fer dans son pays, où il se syndicalisa. Comme d'autres gens de sa génération, il soutint les indépendantistes de l'UNIP (United party for independance) de Kenneth Kaunda, même après l'indépendance acquise en 1963, et où la jeune République se transforma en dictature de parti unique jusque dans les années 1990. Micheal Sata fut d'ailleurs entre-temps gouverneur de Lusaka, la capitale de la Zambie, au milieu des années 1980.

Suite à la défaite de Kaunda face à Frederick Chiluba en 1991, issu du Mouvement pour une démocratie pluripartite (Movement for Multi-party Democracy, MMD), Sata rejoignit ce parti social-démocrate, voire social-libéral sur les bords, espérant gravir les échelons politiques rapidement. Mais déçu de ne pouvoir être le candidat du MMD pour les élections de 2001, il fonda son propre parti, le Front patriotique (Patriotic front). Et à ce moment-là, il prit un angle plus à gauche, proche du socialisme, mais reste social-démocrate. Après les échecs de 2001 et 2006, il devint le 5e président de la Zambie en 2011. Dès lors, il chercha à appliquer une politique de redistribution des terres ainsi qu'une nationalisation des minerais (cuivre, zinc, etc.), avec une méfiance particulière à l'égard de la Chine. Un positionnement assez singulier vu la cote de popularité de Pékin auprès des pays africains ces dernières années.

Quel héritage politique?

Les adversaires, comme les alliés de Sata le craignaient, vu son penchant très autoritaire. Mais il avait des amitiés de tous horizons. Il soutint son homologue Zimbabwéen Robert Mugabe, pour "son combat anticolonialiste", alors que ce dernier est mis au ban de la communauté internationale. Un de ses amis blancs, Guy Scott, fut son vice-président. Ce qui choqua une partie de l'opinion publique zambienne, encore marquée par l'époque coloniale.

Et même si Guy Scott assurerait l'intérim (ce qui ne devrait pas être le cas, d'après la Constitution de la Zambie vu que Scott n'est pas né en Zambie et qu'il a des racines écossaises), une guerre de succession sera violente au sein du PF pour devenir le nouveau leader du parti, et ainsi le futur président de la Zambie.

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