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JoSeseSeko

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"Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons, mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont." Cette phrase résume une recherche de vérité, de développer de l'information sur une variété de sujets, notamment l'économie, la politique et l'histoire. Et ce, dans plusieurs pays du monde.


Et si le réchauffement climatique nous évitait la panne d'électricité?

Publié par JoSeseSeko sur 6 Janvier 2023, 18:37pm

Catégories : #Écologie, #Économie, #Europe, #France, #Énergie, #Climat

Photo: Flickr/Jim Frazier

Photo: Flickr/Jim Frazier

L'hypothèse de délestage de l'électricité durant le mois de janvier, évoquée avec crainte durant la fin de l'année 2022, s'éloigne avec le constat de températures douces, illustrant le réchauffement climatique de plus en plus réel et record.

"2022, année la plus chaude en France". C'est le constat que pose Météo France, ce vendredi 6 janvier 2023, avec une température moyenne de 14,5°C enregistrée sur l'année écoulée dans l'Hexagone. Un record effaçant celui de 2020, alors d'environ 14,1°C (cf lien n°1). En outre, Météo France souligne que 2022 a été la deuxième année la plus sèche jamais enregistrée, après 1989, tant le manque de pluie a été criant durant toute l'année, et encore plus sur la fin du printemps et l'ensemble de l'été, où il n'a quasiment pas plu durant des semaines entières. Une tendance également observée en Espagne, où la température moyenne annuelle a été de 15,5°C en 2022, qui est également l'année où la température moyenne annuelle dépasse pour la première fois la barre de 15°C selon l'Agence nationale de météorologie (Agencia Estatal de Meteorología).

Pas de coupure à l'horizon

D'ailleurs, la douceur présente depuis mi-décembre en France va produire un effet économique et énergétique car jusqu'à ce moment-là, la question qui se posait était la suivante: doit-on craindre du délestage d'électricité dans l'Hexagone? C'est-à-dire la coupure de courant sur une zone ciblée et à un moment précis de la journée. Mais avec les conditions atmosphériques en cours, la menace de coupure de courant s'estompe de plus en plus pour ce mois de janvier, au point qu'elle serait quasi-nulle selon le gouvernement (cf lien n°2). De même qu'une autre bonne surprise tend à poindre le bout de son nez. Grâce à ces températures clémentes, mais aussi à une diminution de la consommation d'énergie, les prix de l'électricité et du gaz seraient en baisse, même si selon le journal Le Monde, la répercussion ne sera pas immédiate pour les ménages et les entreprises (cf lien n°3).

Aléa moral

Et c'est là qu'il y a un problème. Et il se pose de la manière suivante: on ne peut pas compter sur l'État, le pouvoir politique, pour mener à bien une lutte contre une hausse du prix de l'énergie et une limitation (a minima) des effets du changement climatique. On sait, d'une part, combien Emmanuel Macron mène une politique de classe et que l'appareil d'État est (re)devenu un agent au service du Capital, se cachant derrière les directives européennes pour démanteler, dysfonctionner la production d'électricité publique, au profit du secteur privé (libéralisation), formant un coût pour les ménages (hausse du prix). D'autre part, quand Macron déclare lors de ses vœux du 31 décembre 2022 "qui aurait pu prédire [...] une crise climatique aux effets spectaculaires encore cet été dans notre pays?" (cf vidéo), c'est dire le déni, l'aliénation des tenants du capitalisme. Or, il est évident que le capitalisme carbure le réchauffement climatique, car il est énergivore de manière structurelle.

Il faudrait alors compter sur le réchauffement climatique, in fine compter sur le capitalisme, pour ne pas voir les factures d'électricité, de gaz exploser. Du moins à court terme. Néanmoins, sur le long terme, celles-ci vont grimper en flèche car la marque de fabrique du capitalisme est l'instabilité cyclique. Et on peut lui faire confiance là-dessus. Encore plus sous l'ère néolibérale qui ne cesse d'être remuée depuis la crise financière de 2008-2009 et dont les leçons n'ont pas été tirées.

Mais alors, quelle solution adopter? L'issue de secours serait une sortie du capitalisme. Mais sous quel angle? Le plus intéressant, et le plus discutable, c'est celui de la décroissance. Mais cela suppose que les exploité(e)s ne tiennent plus à jouer le jeu de la croissance, dont ils sont bien plus perdants que les exploiteurs car comme le disait l'économiste Nicholas Kaldor: "les capitalistes gagnent ce qu'ils dépensent, les travailleurs dépensent ce qu'ils gagnent". Et en dépit d'économistes comme Serge Latouche, dont l'intérêt à son travail trouve un écho croissant ces dernières années (cf lien n°4), la sacralisation de la croissance, moteur de la théorie libérale et de la pratique capitaliste, reste profondément ancrée dans les têtes. Pour le pire!

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