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JoSeseSeko

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"Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons, mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont." Cette phrase résume une recherche de vérité, de développer de l'information sur une variété de sujets, notamment l'économie, la politique et l'histoire. Et ce, dans plusieurs pays du monde.


31 mars 1814, les Russes dans Paris

Publié par JoSeseSeko sur 31 Mars 2014, 08:04am

Catégories : #Histoire, #France, #1er Empire, #Napoléon Bonaparte, #Paris

31 mars 1814, les Russes dans Paris

Après un second tour des municipales étant un échec pour le Parti socialiste au pouvoir, et avec un contexte international ayant les yeux vers la Russie, il y a une ironie du sort par rapport à ce pays avec la France.

En effet, il y a deux siècles, les cosaques russes sont entrés les premiers parmi les coalisés dans Paris, symbolisant la débâcle de la Grande Armée, de la dictature de Napoléon Bonaparte avec une "politique extérieure furieuse, insensée, et monstrueuse", pour reprendre les propos de l'historien Henri Guillemin, un des rares à démonter le mythe de l'Empereur.

La dernière fois que j'ai écrit sur l'empire, c'était sur la bataille de Leipzig, la plus grande boucherie de la période napoléonienne, ayant pour conséquence la possibilité pour les coalisés d'envahir la France, pour la 1ère fois depuis 1793. La capitulation de Paris marque la fin de la Campagne de France, commencée au début de l'année 1814. Napoléon, avec au maximum 150 000 soldats réellement aptes au combat, dont 70 000 "Marie-Louise" (de jeunes gars envoyés à une mort certaine), se retrouva face à 700 000 coalisés, dont les russes revanchards depuis la campagne de Russie en 1812.

L'Empereur ne démérita pas avec des victoires telles Champaubert, Montmirail ou encore Montereau, qui repoussèrent l'avance des troupes russes, prussiennes et autrichiennes, mais ne brisèrent pas l'envie des troupes ennemies à foncer sur Paris, d'autant plus que dans le sud de la France, les restes de l'armée d'Espagne, sous les ordres du maréchal Soult, se battent péniblement au niveau de Toulouse face aux anglais de Wellington.

Mais surtout, il y eut une lassitude de l'ensemble des classes sociales envers la guerre, qui dura depuis... 1792, en prenant en compte l'expédition esclavagiste de Saint-Domingue, qui s'est soldée par l'indépendance d'Haïti. Les paysans formèrent des maquis de réfractaires, les ouvriers commencèrent à bouger (et Napoléon, comme les nobles puis les bourgeois, ne voulut pas les armer par crainte d'un danger révolutionnaire), et pire que tout pour le "caïd", les bourgeois, sa clientèle qui le porta au pouvoir en Brumaire an VIII (novembre 1799), le lâchèrent car ils ne voulurent pas payer pour sauver la patrie en danger, considérèrent l'Empereur comme un méfait pour le business, et souhaitèrent de plus en plus son départ.

Du coup, lorsque les soldats étrangers (russes en premiers, prussiens et autrichiens ensuite) entrèrent dans la capitale qui capitule, les quartiers Est (faubourg Saint-Antoine par exemple) demeuraient silencieux, les prolos parigots se sentant humiliés. Puis une fois dans les quartiers Ouest (Champs-Élysées), la foule des possédants, des exploiteurs était en liesse, certaines femmes issue de cette classe sociale n'hésitant pas à enlacer les soldats, estimés tels des sauveurs afin de maintenir l'ordre social.

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