Les résultats du deuxième tour sont tombés, le Parti socialiste perd plus de 150 villes de plus de 10 000 habitants, payant cher la politique gouvernementale mise en place depuis 2012, qui se montre de plus en plus social-libérale, ce à quoi l'électorat de base du PS vomit en bloc. Du coup, l'Union pour un mouvement populaire fanfaronne, et le Front national se retrouve à gérer des mairies pour la première fois depuis 1995, telles Béziers, Hénin-Beaumont, Mantes-la-Ville ou encore Villers-Cotterêts, cette dernière étant un symbole à mes yeux vu que c'est la ville natale de l'écrivain Alexandre Dumas, fils du général Thomas-Alexandre Dumas, 1er général de la République française en 1793 (au moment même où l'Europe entière se déchaînait contre la France républicaine), petit-fils d'esclave de Saint-Domingue (actuelle Haïti). Cruelle ironie du sort!
Rififi à gauche
Du coup, cette immense bérézina pour la gauche (si on considère le PS comme un parti de gauche, ce dont certains en doutent de plus en plus) amène à des règlements de compte dans cette partie de l'échiquier politique, notamment à Toulouse, ville perdue par le PS, et dont certains militants socialistes accusent le Parti de Gauche d'y avoir contribué, comme l'indique le tweet suivant:
TOULOUSE: le PG a joué un coup dégueulasse. Il le paiera.
— Rouquié Georges (@Rouqui2) 30 Mars 2014
d'ailleurs, le PG, composante du Front de Gauche, a du parfois batailler face à son principal allié dans le FDG, à savoir le Parti communiste, préférant lcher les pieds du PS (Paris, Rennes, Grenoble, Toulouse par exemple), quitte à être incohérent, traitre et perdant, alors que les autres composantes du FDG ont suivi la stratégie d'autonomie prônée par le PG, voire même signer des alliances locales avec Europe écologie-les Verts. Des alliances pas forcément réussies, sauf à Grenoble, justement, où la liste EELV-FDG a gagné face à une liste PS-PC. Ce qui devrait faire réfléchir la nomenklatura communiste pour l'avenir du FDG, avec les élections européennes qui se profilent.
Enfin, le véritable gagnant de ces élections est... l'abstention. Pour ce type d'élections, elle a atteint un nouveau record, signe que le suffrage devient de moins en moins universel, mais de plus en plus un suffrage censitaire déguisé, car les élus ne semblent plus répondre aux aspirations de la population, notamment celles de la classe prolétarienne. Puis, ces municipales vont servir de tremplin pour les élections sénatoriales de septembre, qui sont au suffrage indirect, prouvant le manque de démocratie de cette chambre, dont il serait bon de s'en débarrasser.