Le référendum en Écosse a conduit à une victoire des tenants de l'Union avec le reste du Royaume-Uni, avec 55% des voix. Néanmoins, c'est une victoire à la Pyrrhus pour David Cameron. Le Premier ministre Britannique se doit de faire des concessions auprès d'Édimbourg afin d'éteindre l'incendie que menaient les indépendantistes du Parti national écossais (Scottish national party, SNP), du Premier ministre Écossais Alex Salmond. Cependant, ce dernier a annoncé qu'il démissionnerait ce son poste, à l'issue des résultats.
Un Royaume-Uni à transformer
En tout cas, l'actuel locataire du 10 Downing Street devra ménager les Écossais avec des compétences élargies pour le parlement d'Édimbourg, notamment sur la fiscalité et la protection sociale. Une réjouissance partielle pour les indépendantistes car ça éviterait la politique d'austérité menée par Londres. Du coup, une évolution fédéraliste semblerait se dessiner, après ce référendum. Ce qui fait que certains conservateurs, donc proches de David Cameron, sont irrités et demandent des pouvoirs semblables, au niveau anglais. En outre, les indépendantistes Écossais du SNP pourraient redemander un référendum à l'avenir si les promesses de Londres ne seraient pas effectives et les indépendantistes Nord-irlandais du Sinn Féin pourraient reprendre du poil de la bête, près d'un siècle après le premier "Sunday bloody sunday", durant la guerre d'indépendance de l'Irlande.
Triomphe des possédants et honte à l'Union européenne
Les marchés financiers, qui s'étaient inquiétés de la possibilité de la victoire du "oui" à l'indépendance écossaise, ont repris des couleurs. La City a respiré, vendredi 19 septembre. Mais il n'y avait pas que les financiers qui étaient satisfaits du résultat du référendum. Les pays européens également. De François Hollande, président de la République française à Martin Schultz, président du Parlement européen, en passant par Mariano Rajoy, Premier ministre Espagnol, tous poussent le même "ouf" de soulagement que David Cameron. Encore plus en Espagne, même si la Catalogne continue de revendiquer un référendum sur une éventuelle indépendance de Barcelone, par rapport à Madrid. Mais le soutien de l'Union européenne (UE) à Londres peut rendre fou de rage les indépendantistes Écossais, davantage pro-européens que le reste des partis politiques britanniques. La rancune pourrait être tenace de leur part, d'autant plus que David Cameron lancerait en 2017, un référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'UE. Et vu que le Premier ministre est menacé sur sa droite par l'Ukip de Nigel Farage, il se pourrait que le pays se retire de l'UE. Et à ce moment-là les partenaires européens "faux-culs" s'en mordront les doigts d'avoir soutenu Londres au lieu d'Édimbourg.
En tout cas, l'Écosse emmerdait bien du monde. SHAME ON EUROPE
Victoire du "non" en Ecosse : les leçons pour l'Europe
Ce sera donc " non, merci. " Les électeurs écossais ont en effet, avec une majorité assez nette, rejeté l'option de l'indépendance. Ce résultat a dû provoquer un large soupir de soulagement ...
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