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JoSeseSeko

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"Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons, mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont." Cette phrase résume une recherche de vérité, de développer de l'information sur une variété de sujets, notamment l'économie, la politique et l'histoire. Et ce, dans plusieurs pays du monde.


Quelle Afrique en 2015?

Publié par JoSeseSeko sur 2 Janvier 2015, 15:52pm

Catégories : #Politique, #Afrique, #Congo-Zaïre, #Congo-Brazza, #Nigéria, #Élections, #Sport

Photo: AFP/ERIC FEFERBERG

Photo: AFP/ERIC FEFERBERG

capture d'écran

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De même que 2015 pourrait signifier de grands changements en Europe, il en saurait de même pour le continent berceau de l'Humanité qu'est l'Afrique.

Le continent africain, en ébullition économique et politique, a de quoi encore attirer l'œil des observateurs pour cette année 2015. Après une année 2014 marquée entre autres par des élections en Tunisie, les premières depuis la "révolution de jasmin", début 2011, les échéances électorales pointent le bout de leur nez dans certains pays.

Scrutin présidentiel à risque au Nigéria

La grande élection de 2015 en Afrique sera l'élection présidentielle au Nigéria. Le président en exercice, Goodluck Jonathan (Parti populaire démocratique; centre-droit, droite), est parti pour être réélu le 14 février par ses compatriotes. Si cela semble être acquis, reste à savoir s'il va devoir batailler dans un second face à une opposition social-démocrate qui s'est rassemblée en formant le Congrès de tous les progressistes (All Progressives Congress).

En outre, pour dire combien c'est loin d'être une évidence, Goodluck Jonathan a une présidence contrastée. Si économiquement, le pays le plus peuplé d'Afrique tient la route, devenant même la première puissance économique continentale, devant l'Afrique du Sud, la situation politique est loin d'être une sinécure. En particulier dans la lutte contre le terrorisme puisque l'organisation se revendiquant de l'islam Boko Haram sévit dans le nord du pays, avec des opérations spectaculaires comme l'enlèvement de plusieurs dizaines de lycéennes nigérianes l'année dernière, qui a suscité de fortes réactions dans le monde, et notamment dans les pays développés, dont Boko Haram reproche l'importation de leurs valeurs. Il ne serait guère étonnant qu'elle ne chercherait pas à troubler la présidentielle et les élections législatives, qui auront lieu aussi cette année.

Changement de Constitution dans les deux Congo?

Dans les deux Congo, chacun des présidents en place songe à rester au pouvoir, quitte à modifier la Constitution. Au Congo-Brazzaville, le Parti congolais du travail (PCT; gauche) au pouvoir avec le président Denis Sassou-Nguesso s'est montré favorable à une révision de la Constitution du pays, lors de son dernier congrès, mardi 30 décembre 2014. Voici une première étape de franchie pour permettre à Sassou-Nguesso de rester au pouvoir au-delà de 2016, date de fin de son mandat présidentiel et de la prochaine élection à ce sujet. Mais ce dernier, qui a déjà été président quand le PCT était parti unique (1979-1992) et depuis 1997 tient à y rester, tel un skieur accroché à son tire-fesses. Ce qui ne dérangerait pas les compagnies pétrolières, notamment Total de feu Christophe de Margerie, qui aiment ce président.

Chez le voisin de Kinshasa, l'interrogation se pose autour de Joseph Kabila. Ce dernier, au pouvoir depuis 2001 et l'assassinat de son père, Laurent-Désiré Kabila, est bien tenté de rester au pouvoir, comme l'avait fait Mobutu en son temps, même si son mandat présidentiel doit également s'arrêter en 2016. En tout cas, s'il projette de réviser la Constitution de la République Démocratique du Congo, des oppositions se font sentir comme celles de l'Union pour la démocratie et le progrès social d'Etienne Tshisekedi, le Mouvement pour la libération du Congo de Jean-Pierre Bemba, l'Union pour la nation congolaise de Vital Kamerhe, ou encore l'Église congolaise et d'autres associations issues de la société civile. C'est dire si le mouvement burkinabé, qui a viré Blaise Compaoré, pourrait faire des petits.

Foot et rugby à l'honneur

2015 est également une année sportive pour le continent. En premier lieu, la Coupe d'Afrique des nations, initialement prévue au Maroc, qui a refusé suite au virus Ebola en Afrique de l'Ouest, va se dérouler durant les mois de janvier et février en Guinée-équatoriale. Parmi les favoris de la compétition, se trouvent le Ghana, la Côte d'Ivoire, le Cameroun, l'Algérie, le Burkina Faso ou encore la Zambie. Des outsiders tels la République Démocratique du Congo, l'Afrique du Sud ou le Sénégal pourraient créer la surprise pour cette édition 2015.

La coupe du monde de rugby, qui aura lieu en Angleterre et au Pays de Galles en septembre et octobre prochain, concerne également le continent africain. Et notamment l'Afrique du Sud, un des principaux favoris de la compétition. Néanmoins les Springboks (surnom de l'équipe de rugby) symbolisent encore l'expression de la minorité afrikaner, malgré la pression menée par le Congrès national africain (ANC) depuis son accession au pouvoir avec Nelson Mandela, en 1994, à vouloir africaniser les Springboks, de manière à ce qu'ils représentent davantage la "nation arc-en-ciel". Ce qui est loin d'être le cas avec des structures éducatives encore très enclavées, malgré l'émergence d'une classe moyenne, voire d'une bourgeoisie noire du côté du Cap.

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