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JoSeseSeko

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"Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons, mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont." Cette phrase résume une recherche de vérité, de développer de l'information sur une variété de sujets, notamment l'économie, la politique et l'histoire. Et ce, dans plusieurs pays du monde.


Le budget de la Sécu passé au forceps

Publié par JoSeseSeko sur 29 Octobre 2014, 09:54am

Catégories : #Politique, #Europe, #France, #Économie, #Sécurité sociale, #Gouvernement

Photo: Reuters

Photo: Reuters

Dans un contexte déjà tendu pour le budget 2015, avec une obligation de revoir la copie des coupes auprès de la Commission européenne, le gouvernement français jouait quand même gros sur le vote du budget de la Sécurité sociale, mardi 28 octobre. Et le projet de financement de la Sécu est passé.

Une victoire à la Pyrrhus?

Sur les 567 députés présents au moment du vote, 266 ont voté "pour", 245 "contre", et 56 abstentions. Donc, cela sous-entend que le budget de la Sécu est adopté par une majorité relative, et non absolue. Parmi les députés qui se sont abstenus, 39 sont issus du Parti socialiste, i.e, le parti dominant de l'Assemblée nationale. Notamment, on retrouve des anciens ministres des gouvernements Ayrault et Valls, à savoir Delphine Bato, ancienne ministre de l'Écologie, Aurélie Filippetti, ancienne ministre de la Culture et de l'Information, et Benoît Hamon, ancien ministre de l'Éducation nationale.

Ces derniers confirment leur jonction avec d'autres députés qui sont surnommés par la presse mainstream les "frondeurs", et renforcent ce bloc, qui entend mener la vie dure au Premier ministre Manuel Valls. En tout cas, ce vote indique une méfiance accrue envers un Premier ministre qui séduit de moins en moins son propre camp, mais aussi une certaine hypocrisie de la part de ces "frondeurs", selon leurs détracteurs (souvent plus à gauche qu'eux), puisqu'ils ne veulent pas voter "contre", craignant de mettre le gouvernement en minorité, et au-delà, de provoquer des élections anticipées où ils perdraient leurs sièges.

Allègement du mur du déficit

Parmi les mesures du projet de financement de la Sécurité sociale, figure la modulation des allocations familiales, posée par un amendement des députés socialistes. Une mesure qui ne passe pas pour l'opposition de droite (Union pour un mouvement populaire), ni pour l'opposition de gauche (Front de gauche), tous deux considérant que c'est une remise en cause de la politique familiale, un des rares succès d'intervention publique encore solides aujourd'hui.

Avec cet amendement, qui sera appliqué au cours de l'année 2015, les allocations familiales seront divisées par deux à partir de 6.000 euros de revenus mensuels par foyer et par quatre à compter de 8.000 euros, chaque enfant supplémentaire rehaussant ce plafond de revenus de 500 euros. La mesure devrait rapporter 400 millions d'euros dès 2015 puis 800 millions d'euros en année complète. Ce qui est une goutte d'eau tant le "trou" de la Sécu se compte en dizaine de milliards d'euros et qu'il faudrait une réforme fiscale de grande ampleur pour modifier les structures économiques des administrations publiques, dont la Sécurité sociale.

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