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JoSeseSeko

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"Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons, mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont." Cette phrase résume une recherche de vérité, de développer de l'information sur une variété de sujets, notamment l'économie, la politique et l'histoire. Et ce, dans plusieurs pays du monde.


Cessez-le-feu en Palestine via la diplomatie ou le boycott?

Publié par JoSeseSeko sur 10 Décembre 2023, 17:41pm

Catégories : #Politique, #Moyen-Orient, #Palestine, #Israël, #Économie, #Boycott

Photo: AFP

Photo: AFP

La reprise des bombardements depuis le 1er décembre et le veto états-unien à l'instauration d'un cessez-le-feu soulignent combien le pouvoir israélien a carte blanche pour tout détruire au niveau de la bande de Gaza.

"Éradiquer le Hamas". Le mot d'ordre du premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, sans cesse rappelé, résonne plus comme une rhétorique pour tenter de se donner bonne conscience tant les destructions par l'armée israélienne écrasent surtout les civils palestiniens, en réponse à l'attaque du Hamas le 7 octobre dernier. Or, depuis deux mois, plus de 16.000 morts sont à déplorer côté palestinien, selon les données du Hamas. Et si elles étaient considérées dans un premier temps comme surestimées, la situation tend à être inversée, en raison des destructions de masse opérées par Tsahal et que nombre d'habitants de Gaza et des villes alentours sont sous les décombres. Ce qui amène à des estimations plutôt entre 20.000 et 30.000 morts selon l'ancien militaire Guillaume Ancel, pour qui la relance de l'offensive israélienne le 1er décembre, après presque une semaine de trêve, relève de la "fuite en avant" d'un pouvoir israélien qui a été pris au dépourvu par le Hamas deux mois plus tôt (cf lien n°1). Et ce tapissage de bombes sur le nord de la bande de Gaza (68% des bâtiments sont détruits) est déjà plus important que les bombardements sur Dresde et Cologne lors de la seconde guerre mondiale, comme le souligne le journal britannique Financial Times (cf lien n°2).

Veto yankee

Cela ne rend que plus légitime l'exigence d'un cessez-le-feu, mobilisant des centaines de milliers de personnes à travers le monde ces dernières semaines. Mais c'est pour le moment peine perdue car vendredi 8 décembre, le Conseil de sécurité des Nations unies n'a pas validé une résolution appelant à un cessez-le-feu, en raison du veto utilisé par... les États-Unis (cf lien n°3). L'oncle Sam rappelle combien Israël est son allié historique au Proche-Orient et qu'il ne compte pas le lâcher le sitôt. Néanmoins, cela met dans l'embarras la Maison-Blanche en matière de politique extérieure et de politique intérieure. À l'extérieur, ce veto passe pour une défense d'un pays occupant contradictoire avec la position de Washington au sujet de l'Ukraine face à la Russie, qui se veut être au soutien d'un pays occupé (cf lien n°4).

Au niveau intérieur, Joe Biden voit ainsi sa position fragilisée à l'approche de l'élection présidentielle de 2024, dont il serait tenté de se faire réélire. Mais l'électorat du parti démocrate, notamment la jeunesse, est profondément critique à l'égard de la politique de soutien inconditionnel - voire de soutien tout court - à Israël et vu l'âge avancé de l'actuel président (81 ans), il n'y a pas de quoi avoir confiance en ses capacités physiques et (surtout) intellectuelles pour l'avenir.

Boycott, faute de mieux?

Que faudrait-il mener comme mesure efficace pour stopper cette tuerie de masse, et au-delà, la politique expansionniste du pouvoir israélien qui bombarde la bande de Gaza d'un côté et accentue la colonisation de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est dans l'indifférence générale de l'autre (cf lien n°5)? L'une des idées les plus défendues par les militants critiques de la politique israélienne, comme le mouvement Boycott, désinvestissement, sanctions (BDS) par exemple, est de pratiquer le boycott de produits fabriqués en Israël et dans les colonies, ainsi que celui de firmes implantées en Israël, fournissant des services auprès de l'armée israélienne. D'où des appels massifs au boycott de firmes telles Carrefour, McDonald's, Puma, Coca-Cola, Burger King, etc. (cf lien n°6). Ce qui semble être suivi, notamment dans des pays comme l'Égypte, la Malaisie ou l'Indonésie (cf lien n°7).

À voir si ce boycott devient effectif en France, aux États-Unis et dans d'autres pays occidentaux, qui sont les principaux soutiens du pouvoir israélien à l'heure actuelle et que dans ce cas, cela pourrait inciter les firmes, ainsi que leurs propriétaires (capitalistes), et in fine les gouvernements qui sont à leur service, de revoir leurs positions dans la mesure où si la rationalité, la diplomatie, ont échoué dans les grandes largeurs jusqu'à présent, alors viser le portefeuille marquera davantage les esprits, surtout pour délaisser des firmes dominantes et les remplacer par des entreprises à taille "humaine", avec une gouvernance plus démocratique en leur sein - pensez coopératives, autogestion -, ou du moins une éthique plus solidaire.

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