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JoSeseSeko

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"Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons, mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont." Cette phrase résume une recherche de vérité, de développer de l'information sur une variété de sujets, notamment l'économie, la politique et l'histoire. Et ce, dans plusieurs pays du monde.


Un OM pathétique peinant à lutter pour le podium

Publié par JoSeseSeko sur 23 Décembre 2018, 17:50pm

Catégories : #Sport, #Football, #Ligue 1, #OM, #McCourt, #Eyraud, #Garcia, #Transferts, #Supporters

Photo: Twitter

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Même en n'étant pas totalement hors-course pour le podium, le club marseillais peine à être conforme à son objectif, affichant des prestations affligeantes, poussant de plus en plus de supporters à demander le départ de Rudi Garcia et boudant le stade Vélodrome auprès d'une direction, notamment le président Jacques-Henri Eyraud qui s'est mis à dos des groupes ultras par sa politique répressive à leur encontre, en droite ligne de celle prônée par la Ligue de football professionnel.

"L'OM fait rire ses adversaires, pas ses supporters". Cette phrase, dont j'ai fait le titre d'un billet sur le club phocéen, durant l'été 2018, est on ne peut plus juste pour qualifier la situation de l'Olympique de Marseille, à l'heure de la trêve hivernale en Ligue 1. Sixième, avec 27 points, à cinq points de la troisième marche du podium, détenue par l'Olympique lyonnais (OL), l'OM compte deux matchs en moins, reportés en raison de la mobilisation des forces de l'ordre (social) contre les gilets jaunes, mais son rival lyonnais compte un match en moins; ce qui signifie que l'OM resterait quand même derrière si l'OL ne perd pas, voire gagne, passant devant Lille, actuel deuxième (34 points). Il n'empêche, il y a un an de cela, l'OM était quatrième, avec 38 points, et trois points de retard sur l'OL et Monaco, alors à égalité.

Régression tous azimuts

Autant le dire, comptablement parlant, l'OM affiche donc une régression, à (quasi) mi-saison. Mais ce n'est pas tout. Là où progressivement l'an dernier, une force collective s'était dégagée grâce à des cadres affirmés tels Florian Thauvin, Dimitri Payet, Luiz Gustavo, Adil Rami, ou Steve Mandanda, ce début de saison voit un délitement de cette force collective. Dans un premier temps, ces cadres cités affichent davantage d'inconstance, même s'il faut nuancer pour les cas de Thauvin, meilleur buteur du club avec 11 buts (plus deux passes décisives), et de Luiz Gustavo, parfois appelé à dépanner en défense centrale. Ensuite, les recrues estivales ont fortement déçu. Duje Caleta-Car, Nemanja Radonjic et Kevin Strootman sont inconstants et vu qu'ils représentent plus de 50 millions d'euros de dépenses de transferts (hors bonus), et que Strootman touche le salaire le plus élevé de l'histoire du club - près de 550.000 euros bruts mensuels selon l'Équipe -, il y a de quoi tiquer ou susciter de la jalousie au sein du club, vu le "rendement" du joueur.

Enfin, il y a la honte au niveau européen. L'an dernier, l'OM s'était arraché piteusement pour poursuivre son parcours en Ligue Europa, dans l'idée de la jouer à fond, en allant jusqu'en finale par ailleurs, battu par l'Atlético Madrid (0-3). Et là, le finaliste de l'édition précédente se fait sortir de la phase de poules en cette saison de Ligue Europa en n'ayant pas gagné un seul match et surtout en perdant cinq matchs sur six, dont le dernier, à domicile, contre Limassol, suscite la honte pour les supporters phocéens qui ont plus la tentation de quitter le stade Vélodrome - ce qui bien malheureux -, que de leur remplir pour y exprimer leur colère. Mais on y reviendra plus tard.

#GarciaDémission

Et comme depuis près d'un mois, toutes compétitions confondues, l'OM n'arrive plus à gagner ses matchs, la question de l'avenir de Rudi Garcia sur le banc phocéen se pose très franchement. La défaite contre Limassol est la goutte d'eau qui fait déborder le vase, à laquelle s'est rajoutée l'élimination en Coupe de la Ligue contre Strasbourg; les supporters au stade ou sur les réseaux sociaux appellent à la démission, au départ de Garcia. Le match nul à Angers, samedi 22 décembre, peut donner un certain sursis à l'entraîneur phocéen, mais est-ce suffisant?

Il a beau se montrer critique envers ses joueurs, bousculer leurs esprits, ou critiquer l'arbitrage, il ne peut pas s'en servir indéfiniment comme cache-misère. D'ailleurs, toutes les défaites de l'OM, excepté celle contre le Paris Saint-Germain, se sont faites avec au moins trois buts encaissés. C'est dire si Garcia n'a pas trouvé moyen de stabiliser sa défense. Et sur le front de l'attaque, une absence de Thauvin se fait vite ressentir et que les attaquants Valère Germain et Kostas Mitroglou n'arrivent pas à se sortir de la spirale négative dans laquelle ils sont engouffrés depuis un an et demi. Puis, pour en rajouter une couche, en-dehors de la victoire à Monaco en août dernier, l'OM version Garcia n'a jamais battu l'OL et le PSG en championnat. Ce qui pèse très lourdement dans les esprits des supporters.

Sauver les apparences

Pour la direction du club, notamment le président Jacques-Henri Eyraud, il faut sauver les apparences, même en gardant Garcia car l'entraîneur avait signé une prolongation de son contrat peu avant OM-PSG, et on ne peut pas dire que ça a grandement servi. Ce sera le mercato hivernal que supporters et observateurs vont scruter de près car deux besoins sont présents: un attaquant et un arrière gauche. Pour le premier poste, c'est un désaveu pour Germain et Mitroglou, mais chacun des deux ne serait pas contre l'idée de quitter l'OM le mois prochain. Mais ce serait recruter qui? Mario Balotti, dont le transfert avait foiré durant l'été? Moïse Kean, envisagé durant l'été sans creuser profondément la question? Un minot du centre de formation qui pourrait se révéler au grand jour? Bref, un chantier! Pour le deuxième poste, c'est mettre une concurrence sérieuse à Jordan Amavi, qui semble baisser de niveau ces derniers mois. L'espagnol Alberto Moreno (Liverpool) tient la corde, mais l'OM doit faire face à d'autres clubs, notamment le FC Séville, pour s'arracher les services du joueur ibère.

Autre moyen de sauver les apparences, la prise en main du stade Vélodrome. Un accord a été trouvé avec la société AREMA pour que l'OM soit l'unique gestionnaire du stade. Ce qui permet d'assurer des recettes non négligeables pour un club qui souhaite retrouver les sommets français et européens. De même que des accords avec des clubs locaux se sont développés pour renforcer le centre de formation de l'OM, qui a un retard conséquent par rapport à celui de l'OL, qui est la référence en France, par exemple.

Refroidissement avec les supporters

Face à la mauvaise série de résultats, les supporters expriment leurs critiques soit en allant au stade, soit en n'y allant pas. Le problème de la deuxième option est qu'elle ne semble pas tellement impressionner les joueurs et la direction du club, d'autant plus que des fermetures de virages ou de parties de virages ont été légion depuis le début de la saison, en raison de la criminalisation saugrenue des groupes ultras, notamment pour utilisation de fumigènes, de la part de la Ligue de football professionnel ou de l'UEFA. Mais la direction du club peut également agir dans le sens de la répression envers les groupes ultras, à travers des tarifs différenciés comme l'indique le Commando ultra 84, le plus ancien groupe ultra de France, où les billets pour le virage Sud dans le parcage du CU84 étaient vendus 5€ pour des non-abonnés lors du matchs de coupe de la Ligue contre Strasbourg et 15€, s'il s'agissait d'abonnés du CU84. De quoi pousser au boycott.

Mais à force de jouer comme ça, la direction pourrait bien voir un stade Vélodrome plein pour émettre des banderoles critiques envers Eyraud et Frank McCourt, et ressortir les pancartes de chèvres à destination des joueurs sous la musique de l'émission Benny Hill, histoire de garder une dose d'humour pince-sans-rire envers sa propre équipe, vu que l'humour est "la politesse du désespoir".

En tout cas, l'OM doit faire une seconde moitié de saison d'enfer pour respecter son objectif qu'est le podium.

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