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JoSeseSeko

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"Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons, mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont." Cette phrase résume une recherche de vérité, de développer de l'information sur une variété de sujets, notamment l'économie, la politique et l'histoire. Et ce, dans plusieurs pays du monde.


Plus d'excuses pour l'OM

Publié par JoSeseSeko sur 2 Septembre 2017, 09:11am

Catégories : #Sport, #Ligue 1, #OM, #Garcia, #Eyraud, #McCourt, #Transferts, #Économie

Photo: OM

Photo: OM

L'arrivée de l'attaquant grec Konstantínos Mítroglou ne sauve guère les apparences du côté de l'Olympique de Marseille, où la gestion ratée des transferts est pointée du doigt, couplée de matchs poussifs et de l'humiliation subie à Monaco. La pression est surtout sur l'entraîneur Rudi Garcia, qui n'a plus le droit à l'erreur s'il veut prouver qu'il serait l'homme de la situation pour le projet de Frank McCourt.

Au bout du compte, l'attaquant tant attendu est arrivé à l'Olympique de Marseille (OM). Et l'heureux élu est le grec Konstantínos Mítroglou, en provenance du club de Benfica pour 14 millions d'euros. Et vu ses statistiques affichées en club, il demeure un coup important réalisé par le club marseillais, pour prouver que le projet porté par l'homme d'affaires états-unien Frank McCourt n'est pas bâti sur du sable. Reste encore à savoir s'il pourra être efficace devant les filets de Ligue 1, dans les prochaines semaines. Et avec l'arrivée du défenseur Ayem Abdennour, l'OM a donc sept recrues estivales, où l'accent est mis sur l'expérience.

Recrutement tardif

Si le recrutement semble être respectable, le timing pour le réaliser irrite et n'inspire pas confiance aux yeux des supporters. Les arrivées d'Abdennour et Mítroglou interviennent après la défaite cinglante subie à Monaco (1-6), chez le champion de France en titre. Or, notamment dans le cas de l'arrivée d'un deuxième attaquant, ça fait depuis le début du mercato que le club cherchait un attaquant supplémentaire, auprès de Valère Germain. Et c'était l'entraîneur Rudi Garcia qui avait le choix final sur les joueurs supervisés par Andoni Zubizarreta, le directeur sportif. Et ces derniers jours, il était révélé que des critères, notamment au niveau linguistique, étaient mis en place par Garcia pour les profils des recrues. Ce qui a conduit à ce que des joueurs comme l'attaquant colombien Carlos Bacca ne soient pas davantage voulus par Garcia, rendant fous les supporters en sachant cela. En outre, ça fait trainer les dossiers et les dernières recrues arrivent après quatre journées de championnat.

Et même, ce recrutement est incomplet car au milieu de terrain, un retour de William Vainqueur était espéré mais ça n'a pas été réalisé. Du coup, pour épauler Luiz Gustavo, il y a Morgan Sanson, Maxime Lopez et André Franck Zambo Anguissa. Donc, ça n'aurait pas été de trop. Et au niveau offensif, avec les blessures de Dimitri Payet ou Clinton Njie, il y a des manques et Rémy Cabella a été tout de même envoyé en prêt à Saint-Étienne. Et du côté de la défense centrale, c'est le bouchon car en-dehors de Karim Rekik, aucun autre défenseur symbole de la fin de l'ère Louis-Dreyfus (Rolando, Matheus Doria, Rod Fanni, Thomas Hubocan, Henri Bedimo) n'ait pu être transféré vers un autre club. Ce qui aurait pu faire des économies du côté de la direction de l'OM et peaufiner un effectif qui n'inspire pas totalement confiance auprès des des supporters.

Jouer sur les nerfs

Au début du mercato, le président Jacques-Henri Eyraud voulait freiner l'impatience des supporters à propos du recrutement en utilisant la métaphore de la tisane servant de tranquillisant. Cette formule de la tisane à prendre pour les supporters reste très amère pour ces derniers, au vu du bilan du mercato, qui leur a donné l'impression qu'ils sont pris pour les dindons de la farce par une direction paraissant un brin démagogique et jouant sur les nerfs de chacun. D'un côté, l'actionnaire principal (McCourt) et le président du club (Eyraud) avaient placé la barre haut en matière de montant de transferts durant le mercato d'hiver, avec notamment le retour de Payet à l'OM pour 30 millions d'euros que ça fait jurisprudence et que les clubs négociant avec l'OM font monter les enchères. De l'autre, ni McCourt, ni Eyraud, n'ont anticipé la bulle spéculative qui embourgeoise le foot ces dernières années et qui, au niveau français, a été repérée par la politique de recrutement du Paris Saint-Germain, de par un manque approfondi de connaissances du monde du foot, ayant certaines spécificités par rapport à d'autres secteurs économiques, bien que ça n'empêche pas ce sport d'être analysé comme l'industrie automobile, le secteur agroalimentaire, etc.

Un projet remis en question

Ce mercato incomplet pose question sur la crédibilité du projet porté par McCourt, au moment où il a formulé son envie de racheter le club à la famille Louis-Dreyfus, il y a un an. La marge de manœuvre semble plus étroite qu'imaginée par les observateurs et les supporters et l'échec de vendre certains joueurs évoqués ci-dessus montrent les limites de l'actuelle direction du club. Faut-il, pour autant, considérer que l'ère McCourt conduirait à une catastrophe au bout de presque un an de présence? C'est aller vite en besogne et minorer certaines choses. Par exemple, une restructuration du club a été entamée par la direction, afin qu'il soit plus professionnel. Mais surtout, des partenariats se sont développés avec des clubs amateurs sur Marseille et ses alentours, pour que le centre de formation de l'OM se renforce dans ce domaine, où il est très en retard par rapport au PSG et surtout par rapport à l'Olympique lyonnais, une référence au niveau national et européen.

Garcia sur le grill

Maintenant que le recrutement estival est fait, reste à ce que la mayonnaise prenne dans l'effectif pour que l'OM remonte dans la hiérarchie du foot français et européen. Et là, la responsabilité incombe à Rudi Garcia. Mais avec le match à Monaco, l'entraîneur de l'OM est sur le grill car les supporters attendent de lui qu'il soit ambitieux en terme de tactique et de philosophie de jeu. Et ce, d'autant plus qu'avec l'arrivée de Mítroglou, il peut organiser deux-trois schémas tactiques. Soit avec un attaquant de pointe (4-3-3 ou 4-2-3-1), soit avec deux attaquants (4-4-2), où Mítroglou, par sa taille et sa puissance physique, peut fixer les défenseurs adverses et fournir des espaces pour Germain et d'autres coéquipiers. S'il veut prouver qu'il est l'homme de la situation, Garcia ferait bien de s'inspirer de la phrase du révolutionnaire Georges Danton, au moment où "la Patrie est en danger" (été 1792): "il nous faut de l'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace, et la France sera sauvée!"

Toujours est-il que les excuses ne seront plus tolérées par les supporters olympiens.

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