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JoSeseSeko

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"Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons, mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont." Cette phrase résume une recherche de vérité, de développer de l'information sur une variété de sujets, notamment l'économie, la politique et l'histoire. Et ce, dans plusieurs pays du monde.


Tour de France: Un britannique en chasse un autre

Publié par JoSeseSeko sur 29 Juillet 2018, 22:01pm

Catégories : #Sport, #Cyclisme, #Tour de France, #Thomas, #Dumoulin, #Froome, #Roglic, #Bardet

Photo: Capture d'écran

Photo: Capture d'écran

Geraint Thomas s'offre la victoire la plus prestigieuse de sa carrière qu'est le Tour de France, succédant à son compatriote et coéquipier Christopher Froome au palmarès de la Grande boucle. Ce dernier a néanmoins réussi, in extremis, à prendre la troisième marche du podium, aux dépens de Primoz Roglic. Tom Dumoulin complète ce podium, entre les deux coureurs de l'équipe Sky.

L'Union jack et le God save the Queen résonnent encore et encore sur les Champs-Élysées, en raison de la victoire d'un des enfants d'Albion, Geraint Thomas, sur le Tour de France 2018. Après Bradley Wiggins (2012) et Christopher Froome (2013, 2015, 2016, 2017), Thomas est le troisième britannique à triompher sur la Grande boucle. Il devance le néerlandais Tom Dumoulin avec 1'51" et son coéquipier et compatriote Froome avec 2'24". Ces derniers complètent ainsi le podium de la 105e édition du Tour.

Le verrou Sky

Si cette victoire de Thomas ne souffre guère de contestation, avec notamment ses deux victoires d'étapes dans les deux dernières étapes alpestres (Albertville/La Rosière; Bourg-Saint-Maurice/L'Alpe d'Huez), elle est fortement due à la domination écrasante de l'équipe Sky sur la course. Durant toutes les étapes de montagne, les équipiers de Thomas et de Froome ont mis un verrou qui anesthésia les velléités offensives de purs grimpeurs tels Nairo Quintana ou Romain Bardet. C'est notamment le jeune grimpeur colombien Egan Bernal qui a été impressionnant, tant il a fourni d'efforts pour ses leaders. Toujours est-il que l'équipe Sky se permettait le luxe d'avoir toujours un grand nombre de coureurs dans les dernières ascensions, de manière à ce que les leaders soient le plus protégés possible.

Comment expliquer cela? Il y a une raison évidente. L'argent! Le budget de Sky, supérieur à 30-35 millions d'euros, est le plus élevé dans les équipes du peloton international. Forcément, ça permet d'attirer les meilleurs équipiers possibles, alors qu'ils pourraient faire office de leaders dans d'autres équipes. Forcément, avec des coureurs de talent, comment les équipes adverses peuvent rivaliser? À moins d'une coalition, c'est impossible! Encore plus si une équipe adverse joue l'alliée de circonstance des Sky, comme l'équipe Lotto NL-Jumbo lors de la dernière étape pyrénéenne (Lourdes/Laruns), où pour une fois, les Sky affichaient davantage de difficultés et au nom de places d'honneur, les coureurs de Lotto NL-Jumbo sont venus prêter main forte aux Sky ce jour-là. Pas forcément une réussite vu que le leader de l'équipe, le slovène Primoz Roglic, vainqueur d'étape ce jour-là, n'a pas pu défendre le lendemain, lors du contre-la-montre entre Saint-Pée-sur-Nivelle et Espelette, la troisième place au classement général, au profit de Froome. Il pourra en tenir rigueur à son coéquipier néerlandais Steven Kruijswijk vu que ce dernier ne l'a pas soutenu dans son attaque sur le col d'Aubisque et que quand il y eut regroupement en tête de course, il tenta d'attaquer.

Froome, le mal-aimé

Ce comportement de Kruijswijk lors de la dernière étape pyrénéenne a sauvé la place de Froome sur le podium. Le quadruple vainqueur du Tour était parti pour triompher une cinquième fois, égaler Miguel Indurain, Bernard Hinault, Eddy Merckx et Jacques Anquetil, puis pour faire un doublé Giro-Tour sur la même année, pour la première fois depuis Marco Pantani en 1998. Mais le Giro a dû lui rester dans les jambes et l'atmosphère d'hostilité manifeste à son égard, suite à son contrôle "anormal" au salbutamol lors de la Vuelta 2017, qu'il a remportée, ne l'a pas aidé. Des huées lui ont été fréquemment adressées sur la route, quand ça ne vire pas carrément à de l'agression physique; dans la montée de l'Alpe d'Huez par exemple, un spectateur bouscula Froome, symbolisant par cet acte l'impopularité du coureur britannique, qui divise les suiveurs du cyclisme.

Dumoulin, le résistant

À côté de ça, le visage de Dumoulin fait figure de résistant. Le coureur néerlandais, qui avait été battu par Froome au Giro, en mai dernier, terminant à la deuxième place, termine également deuxième du Tour. Signe que le rouleur, champion du monde du contre-la-montre, n'a pas gagné le Giro en 2017 par hasard et qu'il faudra compter sur lui à l'avenir. Après tout, il aura 28 ans en novembre prochain, contre 32 pour Thomas et 33 pour Froome. Ses progrès en montagne sont manifestes, lui permettant de monter au train, voire même de tenter des attaques comme durant la dernière semaine, dans les Pyrénées. Mais son équipe, Sunweb, n'est pas en mesure de rivaliser avec Sky, ce qui expose fortement le néerlandais face au verrou Sky qui ne pardonne guère toute tentative d'assaut lorsque la route s'élève. Quelque part, sa victoire au contre-la-montre, samedi 28 juillet, lui servira de lot de consolation par rapport à ce Tour 2018.

Mi-figue, mi-raisin au niveau français

Enfin côté français, il y a de quoi voir à moitié vide ou à moitié plein. Il y a trois victoires d'étapes, dont deux pour le coureur Julian Alaphilippe, qui porte en outre le maillot à pois de meilleur grimpeur de ce Tour 2018, ainsi que le maillot blanc de meilleur jeune (moins de 25 ans) pour Pierre Latour. Mais à titre de comparaison, il y avait cinq victoires d'étape françaises en 2017, et surtout un Bardet qui montait sur le podium, à la troisième place, confirmant la deuxième place que le coureur d'AG2R-la Mondiale avait acquise l'année précédente. Là, sur ce Tour 2017, Bardet termine sixième, n'ayant pas pu être à son meilleur niveau, puis connaissant des soucis qui l'avaient épargnés par le passé. À savoir des crevaisons à plusieurs reprises, notamment lors de l'étape Arras/Roubaix où figuraient plus de 20 kilomètres de pavés, puis des blessures de coéquipiers, le rendant moins entouré pour les étapes de montagne. De même que Warren Barguil, qui avait fait sensation auprès du grand public l'an dernier, comme Alaphilippe cette année, n'a pas réussi dans ses objectifs - victoire d'étape+maillot à poids -.

Mais là où le bât blesse, c'est qu'en-dehors de Bardet, personne ne souhaite véritablement lutter pour le classement général du Tour. D'ailleurs, Thibault Pinot, absent sur ce Tour, comptait seulement gagner des étapes de montagne et le maillot à pois, préférant se battre pour le classement général dans le Giro, qui l'intéresse davantage. Autrement dit, c'est pas demain la veille que Bernard Hinault verra un compatriote lui succéder au palmarès du Tour. Or, cette disette française dure depuis 1985!

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