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JoSeseSeko

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"Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons, mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont." Cette phrase résume une recherche de vérité, de développer de l'information sur une variété de sujets, notamment l'économie, la politique et l'histoire. Et ce, dans plusieurs pays du monde.


Quand le Coronavirus pousse à la psychose collective

Publié par JoSeseSeko sur 5 Mars 2020, 15:29pm

Catégories : #Santé, #Épidémie, #Virus, #Coronavirus, #Économie, #Asie, #Chine, #Europe, #Italie, #France

Photo: Flickr/Europe Meraki

Photo: Flickr/Europe Meraki

La poursuite de l'extension du virus en Europe pousse à une certaine psychose collective, provoquant des situation de pénurie avec des secteurs d'activité à l'arrêt, rendant l'hypothèse d'une récession globale de plus en plus crédible, sans savoir si le Coronavirus passera ou non l'hiver.

Le Coronavirus est le sujet n°1 depuis plusieurs semaines dans le monde, notamment en France, en dépit d'un nombre de cas (288 sur 96.720) et de décès (4 sur 3.303) relativement faible, éclipsant le dépeçage des retraites, voire permettant au pouvoir d'utiliser l'article 49.3 de manière vicieuse, vu le contexte. Toujours est-il qu'à l'heure actuelle, selon les données officielles (cf lien n°1), 96.720 personnes sont atteintes du Coronavirus dans le monde et 3.303 en sont mortes. Soit un taux de létalité de 3,4%. Ce qui est constant depuis une semaine, d'ailleurs. La majorité concerne bien sûr la Chine (80.411 contaminations et 3.013 morts), mais l'ex-empire du Milieu semble contenir l'épidémie avec une baisse du nombre de cas et une hausse du nombre de guérisons, même si les données chinoises sont soumises à discussion (cf liens n°2 et n°3). Mais dans des pays comme la Corée du Sud, l'Iran, l'Italie ou la France, la situation est strictement inverse.

SOS Psychose, j'écoute?!

Ce qui fait que dans ces pays cités ci-haut, il est difficile de ne pas virer à la psychose collective, poussant à une dose d'irrationalité pour le moins navrante. L'exemple parfait est au niveau du secteur alimentaire. Ces derniers jours, des magasins ont été littéralement pris d'assaut, histoire que des personnes se fassent des provisions de longue durée en pâtes ou en riz par exemple, vidant d'ailleurs ces rayons-là (cf liens n°4, n°5). En lisant ce genre d'information, il y a de quoi se demander si les mass media ne rajoutent pas de l'huile sur le feu en mettant l'accent sur le Coronavirus sans forcément chercher à atténuer les peurs paniques qu'ils provoquent, sachant qu'il y a la grippe saisonnière qui fait plus de morts mais dont le taux de létalité est plus faible que celui du Covid-19.

Et puis, il faudrait se poser la question la plus essentielle face au Coronavirus: est-il en mesure de passer l'hiver ou non? Vu les dynamiques actuelles en Chine et ailleurs dans le monde, il est tentant d'émettre comme hypothèse que la Chine va tendre vers une fin du virus vers avril, pendant que le Covid-19 va continuer son expansion dans d'autres pays asiatiques et en Europe, en se rapprochant d'un pic, et que l'Amérique du Nord pourrait se retrouver en avril dans une situation similaire à celle de l'Europe ces derniers jours. Bref, un phénomène de translation du virus, avec des interrogations sur l'Afrique, vu le faible nombre de cas sur le continent berceau de l'humanité à l'heure actuelle. Touchons du bois d'ébène (cf lien n°6)!

Récession à l'horizon?

On sait que l'économie chinoise a eu un coup dur avec cette épidémie depuis plus de deux mois, avec la région de Wuhan tournant à l'arrêt et que l'indicateur le plus spectaculaire de ce freinage économique est le plongeon des émissions de gaz à effet de serre, ce qui donne de la profondeur au proverbe "à chaque chose, malheur est bon". Mais si la Chine finit effectivement par ne plus être atteinte par le Covid-19 au printemps prochain, la question sera de savoir si elle évitera une récession ou du moins une baisse trop importante de la croissance. Ce qui signifie qu'il va falloir jauger la capacité de l'État chinois à stimuler l'activité économique, avec des plans de relance susceptibles de convaincre le secteur privé de s'y remettre, comme le sous-entend l'économiste Lawrence Lau dans une interview pour Le Point (cf lien n°7).

En attendant, vu que la Chine tousse, le monde s'enrhume. Et le fait que l'Italie soit devenue le grand foyer de propagation du Covid-19 en Europe, avec la France et l'Allemagne en relais, la question d'une récession se pose sérieusement, car des secteurs économiques tournent également au ralenti, en raison notamment de leur manque d'approvisionnement venant de Chine. Ce qui souligne combien la mondialisation, tant vantée depuis les années 1990, affiche de sérieuses limites où si un maillon de la chaîne se disloque, la chaîne s'enraye presque instantanément. Maintenant, l'idée de mener des politiques d'austérité dans ce contexte-là est remise en cause par des institutions comme l'OCDE, peu connue pour ce genre de positions, tant la puissance publique est encore une fois appelée à la rescousse. Ce qui signifie qu'en France, vu la politique de santé menée par le gouvernement depuis 2017, il serait suicidaire de continuer des fermetures de lits, d'hôpitaux et des suppressions de postes dans le monde médical, pour être pleinement paré à pallier le Coronavirus.

Est-ce que le gouvernement fera la sourde oreille à des institutions comme il le fait envers la population? Telle est la question.

EDIT [15h32]: le ministère de la Santé annonce un nombre de 377 personnes atteintes du Covid-19 en France, et de six personnes qui en sont mortes.

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