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JoSeseSeko

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"Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons, mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont." Cette phrase résume une recherche de vérité, de développer de l'information sur une variété de sujets, notamment l'économie, la politique et l'histoire. Et ce, dans plusieurs pays du monde.


Harris/Trump, deux nuances d'impérialisme yankee

Publié par JoSeseSeko sur 4 Novembre 2024, 09:58am

Catégories : #Politique, #Économie, #Amériques, #États-Unis, #Harris, #Trump, #Élections, #Capitalisme, #Républicains, #Démocrates

Photo: Flickr/Elvert Barnes

Photo: Flickr/Elvert Barnes

Le duel entre Kamala Harris et Donald Trump va livrer son verdict dans les urnes, mardi 5 novembre, montrant combien les États-Unis affichent une désunion formelle, même s'il demeure une convergence fondamentale en matière économique ou de politique au Moyen-Orient.

Vent de sécession à l'horizon? C'est une question qui se pose à l'approche de l'élection présidentielle états-unienne du 5 novembre, avec ce duel entre Kamala Harris, actuelle vice-présidente des États-Unis, et Donald Trump, ancien président des USA (2016-2020), battu lors de la dernière présidentielle par Joe Biden. Ce dernier était initialement le candidat du Parti démocrate mais sa sénilité était trop visible pour pouvoir tenter de se faire réélire, devant céder sa place à Harris, sa vice-présidente, afin de ne pas permettre à Trump de revenir à la Maison-Blanche.

Élection serrée?

Ce retrait de Biden pour Harris intervint peu de semaines après une première tentative d'assassinat contre Trump, quand ce dernier était en meeting en Pennsylvanie, le 13 juillet dernier. Et suite à cette tentative, les intentions de vote pour Trump grimpèrent en flèche, même s'il faut rappeler que le vote populaire compte pour du beurre lors de l'élection présidentielle outre-Atlantique car si tel était le cas, Trump n'aurait pas été élu en 2016. Seuls les grands électeurs comptent, avec certains États "pivots" comme la Pennsylvanie, le Michigan, la Floride, l'Ohio, le Minnesota, l'Arizona ou encore la Géorgie qui pourraient faire décider de la victoire de tel ou tel candidat.

Ce qui donne un côté imprévisible à cette élection présidentielle et dont l'issue, si jamais elle était défavorable à Trump - une nouvelle fois -, pourrait relancer un scénario d'assaut sur le Capitole comme lors du 6 janvier 2021, où les États-Unis montraient (enfin) le visage d'une république bananière pleine de contradictions.

Bipartisme Démocrates/Républicains et convergence

Toujours est-il que le bipartisme entre le Parti démocrate et le Parti républicain reste prédominant. Si on donne foi aux sondages, plus de 96% des suffrages iraient vers les deux principaux candidats à la présidence. Et la polarisation formelle entre les deux candidats, notamment de la part de Trump avec son style outrancier qui plaît à nombre d'états-uniens, notamment ceux vivant dans le Sud et nostalgiques de la Sécession confédérée, institutionnellement négrophobe, donne une image de désunion chez l'oncle Sam sur des sujets comme le racisme ou les droits des femmes (droit à l'avortement). En tout cas, ils occupent suffisamment l'espace, avec les mass media qui leur servent la soupe, pour censurer des alternatives comme le Parti vert ou le Parti libertarien. Enfin, en matière de politique extérieure, la guerre russo-ukrainienne est un point d'achoppement entre les deux candidats à la Maison-Blanche. Harris tenant à renforcer l'Ukraine, là où Trump veut chercher à négocier avec la Russie au plus vite.

Cependant, il demeure une convergence fondamentale entre les deux partis dominants et leurs candidats respectifs, c'est sur le plan économique. Aucun ne remet en cause le capitalisme. Et pour cause, ils sont tous deux financés par Wall Street! Et ce, même s'ils le démentent, et tout particulièrement Trump. Ils se rejoignent sur la question du protectionnisme, surtout à l'égard de la Chine, dont Washington n'a de cesse de s'en méfier depuis plusieurs années face à la montée en puissance de Beijing dans les relations internationales, menaçant notamment la domination du dollar dans la circulation monétaire mondiale. Ils épousent, avec des nuances côté Harris, la politique israélienne à l'égard des Palestiniens, livrant des armes à Tsahal qui les utilise à outrance sur la bande de Gaza, la Cisjordanie depuis le 8 octobre 2023, illustrant une fuite en avant occidentale sur ce sujet, tant les États-Unis ne peuvent pas se permettre, selon eux, de lâcher leur allié au Moyen-Orient.

Quoiqu'il en soit, l'idée d'une désunion des USA semble plus relever du fantasme et si d'aventure elle devenait réalité, ce serait une formidable occasion pour l'Europe, mais aussi le reste du monde, d'envoyer paître l'impérialisme yankee, afin de remodeler les relations internationales sous un angle nouveau, actant le recul de l'Occident face au bloc des BRICS+, qui s'affirme au fil des années.

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