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JoSeseSeko

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"Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons, mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont." Cette phrase résume une recherche de vérité, de développer de l'information sur une variété de sujets, notamment l'économie, la politique et l'histoire. Et ce, dans plusieurs pays du monde.


Coup de tonnerre grec aux yeux des élites européennes

Publié par JoSeseSeko sur 5 Juillet 2015, 21:25pm

Catégories : #Politique, #Économie, #Europe, #Grèce, #Syriza, #Tsipras, #Référendum, #Démocratie, #Austérité

Photo: Reuters

Photo: Reuters

Le coup politique d'Alexis Tsipras est réussi par le "non" au référendum sur l'accord du 25 juin entre la Grèce et les partenaires européens. Un nouveau cycle de négociations va se préparer avec un Premier ministre grec renforcé, qui pourrait donner une dynamique dans d'autres pays de l'Union européenne (UE).

L'été sera chaud, et pas seulement au niveau du climat. Il sera même bouillant au niveau politique avec les résultats du référendum en Grèce. Le "Non", que défend Alexis Tsipras, est sorti majoritaire des urnes, avec plus de 60% des voix. Un véritable plébiscite pour le Premier ministre grec, qui jouait gros selon les observateurs internationaux. Un nouveau chapitre dans la tragi-comédie gréco-européenne s'ouvre.

Un "non" contre l'austérité

Ce vote "Oxi" (non en grec), ne désigne pas une envie pour les grecs de quitter l'Union européenne. Par contre, c'est un appel à mettre fin à la politique d'austérité qu'a connu Athènes depuis 2010. Si elle semblait pavée de bonnes intentions, comme l'enfer, elle a asphyxié l'économie grecque, sans permettre une réduction de la dette publique du pays, devenue la plus élevée de l'UE. En tout cas, c'est une branlée pour les tenants de l'austérité, à Bruxelles comme à Washington (Fonds monétaire international) ou à Berlin. La Commission européenne, le FMI et l'Allemagne mettaient ouvertement la pression sur les grecs. Par exemple, le social-démocrate allemand Martin Schulz, président du Parlement européen, plaidait pour le "Oui" des grecs, espérant qu'un "gouvernement de technocrates" prenne la place du gouvernement Syriza-Grecs indépendants, existant depuis janvier. En réaction, le ministre des Finances grec, Yanis Varoufakis, évoquait une attitude relevant du "terrorisme" de la part des créanciers d'Athènes.

Le cycle de négociations qui s'était terminé sur un accord le 25 juin dernier, va se rouvrir. L'Allemagne n'entend rien lâcher, appuyée par nombre de pays d'Europe centrale et du nord, qui ne veulent pas négocier davantage sur la politique économique que doit suivre Athènes, encore moins la restructuration de la dette publique grecque. Ce qui n'est pas sans dire que ce serait ne pas respecter le vote des électeurs, comme cela fut le cas il y a 10 ans avec le TCE, refusé en France comme aux Pays-Bas. D'ailleurs, Paris, qui joue officiellement les intermédiaires, tend à suivre tout de même la ligne de Berlin, le président François Hollande qui évite au maximum de se mettre en rapport de force avec la chancelière Angela Merkel. Malgré tout, Athènes reste isolé au sein de la zone euro.

Espoirs à gauche

Toujours est-il que les résultats de ce référendum confortent la gauche radicale grecque (Syriza), et dans une moindre mesure, la gauche radicale dans d'autres pays européens. En premier lieu, l'Espagne car le parti Podemos, qui monte au niveau électoral ces derniers temps de l'autre côté des Pyrénées, pourrait provoquer un séisme politique vu que le bipartisme traditionnel (PP/PSOE) depuis le retour de la monarchie bat de l'aile. Autres pays victime de plans d'austérité qui pourraient voir des partis de gauche gagner des élections, le Portugal et l'Irlande. Du côté de Lisbonne, le Bloc de gauche et le Parti communiste portugais semblent convaincre de potentiels électeurs. Pareil à Dublin pour le Sinn Féin et le Parti socialiste (attention: en anglais britannique, socialiste renvoie à trotskyste, donc bien plus radical qu'en français).

Par contre, dans des pays comme la France, l'Allemagne ou les pays nordiques, ces espoirs sont plus limités. Les partis de gauche radicale dans ces pays sont marginalisés et par conséquent, la seule partie de l'échiquier politique qui arrive un tant soit peu à attirer de plus en plus d'électeurs est l'extrême-droite. Celle-ci emploie le langage de la gauche radicale, mais pour masquer son but extrêmement conservateur, pour rester soft. En tout cas, faudra voir si le suffrage universel sera respecté ou bien bafoué une fois encore par une oligarchie capitaliste qui entend placer ses pions comme elle le souhaite.

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