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JoSeseSeko

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"Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons, mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont." Cette phrase résume une recherche de vérité, de développer de l'information sur une variété de sujets, notamment l'économie, la politique et l'histoire. Et ce, dans plusieurs pays du monde.


La succession d'Obama à la Maison blanche

Publié par JoSeseSeko sur 22 Janvier 2016, 20:07pm

Catégories : #Amériques, #États-Unis, #Élections, #Trump, #Clinton, #Obama, #Politique, #Démocrates, #Républicains, #Économie

Photo: AP/Reuters/Cliff Owen/Evan Vucci/Richard Drew/David Goldman

Photo: AP/Reuters/Cliff Owen/Evan Vucci/Richard Drew/David Goldman

Photo: Gage Skidmore, Keith Kissel, CC BY-SA

Photo: Gage Skidmore, Keith Kissel, CC BY-SA

L'année 2016 est l'année tant attendue de l'élection présidentielle aux États-Unis. L'occasion aussi de tirer un bilan des deux mandats de Barack Obama, premier président noir de la première puissance mondiale. Un bilan pour le moins contrasté.

La campagne peut battre son plein! Du côté des deux partis dominants de la classe politique états-unienne, les primaires respectives vont fournir un festival de coups bas, de financement illimité, sans aucun scrupule quelconque vu que, aux yeux de certains esprits critiques, Wall Street reconnaîtrait ses défenseurs. Toujours est-il que le(la) champion(ne) de chaque camp s'affrontera après l'été, jusqu'en novembre, jour de l'élection.

Clinton-Trump, le duel annoncé

Si on se contente des mass media, français ou internationaux, on peut considérer que les primaires du Parti démocrate et du parti Républicain sont déjà pliées. D'un côté, Hillary Clinton; de l'autre, Donald Trump. La première, ancienne first lady (première dame en français) sous la présidence de Bill Clinton, et ancienne secrétaire d'État (équivalent de ministre des Affaires étrangères) durant le premier mandat d'Obama, a l'occasion rêvée d'être la première femme présidente des États-Unis. Puis, en outre de permettre au Parti démocrate de rester au pouvoir pour un troisième mandat consécutif. Ce qui serait une première depuis les présidences de Franklin Delano Roosevelt et Harry Truman, dans les années 30 et 40. En face, Trump, homme d'affaires possédant un conglomérat sonnant le bling-bling, entend bien briser l'hégémonie des Démocrates pour permettre au Parti républicain de retrouver la Maison blanche pour la première fois depuis les mandats de George W. Bush, durant les années 2000, s'appuyant en cela sur un Congrès majoritairement composé de Républicains.

Même s'ils sont favoris dans leur camp respectif, Clinton et Trump n'ont pas encore gagné la bataille des primaires. Du côté de Clinton, l'image de la femme d'État est écornée par les moyens dont elle dispose pour sa campagne, grâce notamment à la fondation Clinton, dirigée par son mari, une fois que Bill quitta la Maison blanche, début 2001. Puis elle a des challengers pugnaces, en particulier Bernie Sanders. Ce sénateur du Vermont, figure de l'aile gauche du Parti démocrate, compte incarner une ligne "socialiste" (ou social-démocrate à l'européenne), faisant écho à certains activistes contre la Bourse (Occupy Wall Street) et à une évolution de la gauche européenne et de ses partis dominants, se rêvant - pourquoi pas? - d'avoir un destin à la Jeremy Corbyn, leader du Parti travailliste britannique depuis septembre 2015. Chez les Républicains, les propos racistes de Trump peuvent favoriser des candidats plus centristes ou racisés comme le latino Ted Cruz, ou au nom reconnu comme Jeb Jush, le frère de George W. Bush. Néanmoins, à l'instar de l'extrême-droitisation de la vie politique en Europe, notamment en France avec le Front national, Trump entend attirer les états-uniens les plus conservateurs, regroupés dans le mouvement Tea Party, qui fait office d'aile droite du Parti républicain. Toujours est-il que c'est toujours les mêmes qui commandent, soit par dynastie familiale, soit par étalement d'un capital financier vorace.

Goodbye, Mr President

Et pendant ce temps-là, Barack Obama passe sa dernière année dans la peau d'un président des États-Unis. Du coup, l'heure du bilan approche et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il est contrasté. Peut-on néanmoins dire qu'il ait fait pire que Bush junior, son prédécesseur? C'est tentant de dire non pour plusieurs raisons.

  1. Il a eu le scalp d'Oussama Ben Laden, que le cow-boy texan Bush rêvait d'accrocher en son totem! Et comme ça eut lieu en 2011, ça contribua (sans doute) à sa réélection, un an plus tard.
  2. Il va rester dans l'histoire comme le président états-unien ouvrant la voie à une normalisation diplomatique avec Cuba. Une première depuis l'embargo lancé par Washington contre La Havane, dans les années 1960. Bon, il y a peu de chances que le Congrès entérine cette initiative diplomatique, mais elle a eu le mérite d'exister, non sans arrière-pensée économique, cela va de soi.
  3. L'économie états-unienne a retrouvé une certaine rigueur. Les perspectives de croissance inspirent confiance (entre 2 et 3% par an) et le taux de chômage a connu une baisse au bout de ses huit années de présidence. Ces faits-là sont bien perçus à tel point que la Réserve fédérale, dirigée par Janet Yellen, a relevé son directeur pour la première fois depuis 2006!
  4. Un accord fut trouvé sous son mandat avec l'Iran, sur la question du nucléaire, permettant à Téhéran de se libérer des sanctions économiques dont il était l'objet depuis une dizaine d'années.

Il faut dire que ce n'était pas difficile de faire pire que Bush de la part d'Obama, tellement sous l'administration de son prédécesseur, l'oncle Sam était haï très largement dans le monde. D'ailleurs, il a du s'efforcer de jouer le diplomate, voire presque l'isolationniste à la mode du président James Monroe au XIXe siècle, et non le va-t-en guerre. Ce qui lui fut reproché à plusieurs reprises, notamment lors du "Printemps arabe" ou de la guerre en Syrie par exemple.

Mais peut-on mettre sous silence des aspects moins glorieux de son administration? Non. Et c'est également pour plusieurs raisons:

  1. Après tout, même en jouant le diplomate, Obama tient à servir l'impérialisme états-unien, que ce soit en Amérique latine, sa chasse gardée, avec des conservateurs pro-Washington de retour au pouvoir en Argentine par exemple, ou ailleurs dans le monde. En particulier l'Afrique, où le descendant de Kenyans tient à remettre les États-Unis dans la course, face à la Chine, devenue le grand partenaire commercial des pays africains ces dernières années.
  2. L'entente avec les pays de l'Union européenne n'est plus aussi cordiale en cette fin de mandat, en raison notamment de l'opposition de plusieurs populations au traité transatlantique (TAFTA), doublée d'une méfiance accrue depuis les révélations d'Edward Snowden sur l'espionnage de masse pratiqué par Washington envers ses alliés européens. Cela dit, la classe politique européenne, notamment en France, s'est tellement américanisée que ça ne gène guère l'oncle Sam. Au contraire!
  3. Au niveau intérieur, le "racisme institutionnel" cher au Black panther Stokely Carmichael est monté d'un cran ces dernières années, avec les assassinats de jeunes afro-descendants états-uniens par des policiers blancs et souvent l'acquittement de ces derniers, au nom de la "légitime défense". D'où des manifestations réprimées dans le pays, en particulier dans les États du Sud, Dixieland ne digérant toujours pas sa défaite durant la guerre de Sécession, il y a plus de 150 ans maintenant. En outre, ces violences policières se mêlent à la prolifération des armes qui permettent des tueries de masse outre-Atlantique. Des tueries également racistes (cf Dylan Roof, le négrophobe tuant dans une église remplie de noirs à Charleston, en Caroline du Sud). Obama n'a plus qu'à avouer son impuissance car le lobby des armes, autour de la National rifle association, tient les membres du Congrès par les c*******. Ces derniers n'osant jamais proposer une limitation des armes (environ 300 millions d'armes plus munitions en circulation, soit presque une arme par états-unien), par peur pour leur "carrière" politique.
  4. Malgré l'accord a minima sur un système de santé qui pourrait toucher la majorité de la population, aucune réforme fiscale ne fut lancée par Obama, tellement l'influence de Wall Street, des géants de l'informatique et les grandes fortunes entendaient continuer à s'enrichir grâce au travail du prolo états-unien, entre autres, tout en jouant les fausses âmes charitables avec des associations à leur nom (Bill Gates, Mark Zuckerberg, etc.).

Bref, les États-Unis restent les mêmes. Un pays aux paysages grandioses, mais peuplé, en majorité, de gens d'une bêtise affligeante, où les excès du mode de production capitaliste placent l'argent comme fétiche!

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