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JoSeseSeko

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"Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons, mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont." Cette phrase résume une recherche de vérité, de développer de l'information sur une variété de sujets, notamment l'économie, la politique et l'histoire. Et ce, dans plusieurs pays du monde.


Gattuso appelé à transformer les chèvres de l'OM en chiens méchants

Publié par JoSeseSeko sur 27 Septembre 2023, 14:34pm

Catégories : #Sport, #Football, #OM, #Longoria, #Gattuso, #Supporters

Photo: Flickr/Dario Chiericoni

Photo: Flickr/Dario Chiericoni

L'arrivée de l'ancien joueur (puis entraîneur) du Milan AC sur le banc marseillais, dans un contexte de tension entre la direction et les groupes de supporters, avec un effectif affecté par cette période d'instabilité, laisse imaginer de futures étincelles et une recherche d'une nouvelle impulsion pour l'OM.

Un chien fou à Marseille! Il serait tentant de parler ainsi de l'arrivée de l'Italien Gennaro Gattuso comme nouvel entraîneur de l'Olympique de Marseille (OM), à la place de l'Espagnol Marcelino, démissionnaire suite à une réunion tendue entre la direction du club et les représentants des groupes de supporters, le 18 septembre dernier. Si on se réfère à son passé d'ancien joueur, notamment au Milan AC, l'ancien milieu de terrain accrocheur, gueulard sur le terrain, imposant sa gouaille face aux adversaires, a de quoi plaire auprès de plusieurs supporters olympiens tant il dégage du charisme sur ce point. Et son palmarès en atteste avec deux Ligues des champions, deux titres de champions d'Italie, deux supercoupes d'Italie, une coupe d'Italie, une coupe du monde des clubs, deux supercoupes de l'UEFA, et surtout un titre de champion du monde avec l'Italie en 2006 - aux dépens de la France en finale -. Une liste non-exhaustive d'un palmarès de joueur long comme le bras.

Par contre, en tant qu'entraîneur, juste une coupe d'Italie remportée avec Naples en 2020 (cf lien n°1). Il faut dire que Gattuso, en tant qu'entraîneur, c'est celui qui est appelé à la rescousse quand un club est en crise et qui peine à pouvoir s'inscrire dans la durée. Ses plus longs mandats sur le banc de touche sont au Milan AC et à Naples, d'une durée d'environ 1 an et demi. C'est dire si l'instabilité est chronique de son côté - tout comme côté OM, on y reviendra -. Ceci plus ce manque de palmarès en tant qu'entraîneur, certains supporters marseillais ont de quoi être refroidis, voire même inquiets. Mais quelque part, avoir glané un trophée du côté de Naples, où l'atmosphère peut se montrer aussi volcanique qu'à Marseille - en même temps, le Vésuve n'est pas loin de la ville italienne -, c'est signe d'une certaine capacité à gérer un tant soit peu la pression populaire, voire de se sentir stimulé par cette dernière.

L'une des interrogations concerne son plan de jeu. Si certains soulignent qu'il est un adepte du 4-3-3 ou du 4-2-3-1, cela peut être rassurant auprès d'un effectif davantage taillé pour ce genre de dispositif que pour le 4-4-2 de Marcelino qui a échoué à être efficace et à respecter la devise du club: "Droit au but". Maintenant, s'il se montre capable de redonner du souffle à certains joueurs nageant dans le doute, ayant une efficacité aléatoire devant le but ou devant travailler leur sens du collectif - coucou Iliam Ndiaye, Pierre-Emerick Aubameyang, Joaquín Correa, etc. -, tout en instaurant un esprit de corps où les joueurs auraient l'image de chiens montrant les crocs sur le terrain, puis en intégrant des minots du centre de formation au sein de l'effectif, ce serait déjà un bon pas de fait. Mais delà à s'inscrire dans la durée, c'est présomptueux d'en parler ainsi.

SOS instabilité, j'écoute?!

Depuis que Longoria est devenu un personnage au sein de l'OM, en tant que directeur sportif puis président du club, donc depuis l'été 2020, la valse des entraîneurs est monnaie courante: André Villas-Boas, Jorge Sampaoli, Igor Tudor, Marcelino et désormais Gattuso. Soit cinq entraîneurs en un peu plus de trois ans! Et je ne compte pas les intérims faits par Nasser Larguet - entre Villas-Boas et Sampaoli - puis Pancho Abardonado - entre Marcelino et Gattuso -. Il y a de quoi repenser aux mots de Tudor lors de l'annonce de son départ, en juin dernier: "Je pense que travailler ici 1 an, c’est comme travailler 2 ou 3 ans dans 1 autre club".

Cette instabilité, qui en est responsable? La direction? Les groupes de supporters? Il serait tentant de répondre les deux car si la direction ne permet pas à l'entraîneur d'avoir un effectif à sa pleine convenance et de sentir un soutien sans faille de la direction, la réussite ne vient guère au bout; les supporters ne sont pas exempts de tout reproche, pouvant réclamer le départ de l'entraîneur, le critiquer vertement en très peu de temps. Les sifflets à l'égard de Tudor lors de son premier match officiel sur le banc olympien, pour la 1ère journée de championnat la saison dernière (2022-2023) sont un exemple flagrant et sidérant.

Responsabilité multiple

Si la présidence Longoria fait que l'OM affiche des résultats économiques presque équilibrés, grâce à des résultats sportifs réguliers, en dépit de valses d'entraîneurs et de transferts de joueurs dans les grandes largeurs, les groupes de supporters reprochent un contrôle omnipotent, tentaculaire de Longoria et de ses proches, phagocytant quelque part le club, notamment au sujet du centre de formation, tout en échouant à obtenir une stabilité, source de futurs trophées. Néanmoins, les groupes de supporters prennent le risque d'être marginalisés tant la réunion du 18 septembre a marqué une rupture entre eux et la direction du club, et chaque camp y est allé de son communiqué donnant sa version des faits. Et dans celui des groupes de supporters, il est notable de voir qu'il manque un groupe, en l'occurrence le Commando ultra 84 - plus ancien groupe ultra de France -, parmi les signataires du communiqué et qu'ensuite, le représentant du groupe Handifan Club OM affirme ne pas avoir signé le communiqué en question, bien que le nom du groupe de supporters y figure. Une remise en question de leur part s'impose car ils ont leur part de responsabilité dans l'absence de trophée depuis 2012, comme le souligne un article du journal britannique The Guardian (cf lien n°2).

Cette remise en question permettra aussi de voir s'ils vont au bout de leurs idées. Je veux dire par là que quand des camarades supporters, notamment membres de groupes de supporters, disent constamment "l'OM, c'est nous", il serait honnête intellectuellement d'affirmer, à travers cette phrase, que le club soit à l'avenir contrôlé par les supporters organisés en mode socios, comme cela se fait au FC Barcelone ou au Real Madrid par exemple. Et personnellement, cette gestion de la gouvernance d'un club de football, je la défends depuis plusieurs années. Mais j'ai rarement lu, entendu des supporters membres des South Winners, des Fanatics, des Dodger's, etc. défendre l'idée d'une gestion en mode socios de l'OM, se contentant seulement de critiquer la direction, plus l'actionnaire Frank McCourt. Ce qui est hypocrite et une volonté de rester au milieu du gué de leur part.

En tout cas, bonne chance à Gattuso. Je lui souhaite de réussir sur le banc olympien.

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