Montée de fièvre pour l'OM

Publié par JoSeseSeko sur 19 Septembre 2023, 18:34pm

Catégories : #Sport, #Football, #OM, #Longoria, #Marcelino, #Supporters

Photo: Flickr/Boris deMars

L'entraineur espagnol, en difficulté par rapport aux exigences des supporters en matière de plan de jeu, voit son poste menacé. Et ce, d'autant plus que le flou sur l'avenir du président Pablo Longoria se pose en raison de menaces prononcées par certains supporters ultras.

Un vent de crise souffle sur l'Olympique de Marseille! Et il est lié à l'entraineur Marcelino. Ce mardi 19 septembre, le journal l'Équipe affirmait comme quoi l'entraîneur espagnol, arrivé au club à l'intersaison en remplacement du croate Igor Tudor, aurait annoncé aux joueurs son intention de quitter le club (cf lien n°1), en raison notamment d'une réunion entre la direction et plusieurs groupes de supporters la veille (18 septembre), lendemain d'un match nul - au sens propre du terme - contre Toulouse à domicile. Absent de cette réunion, Marcelino a envoyé des membres de son personnel, lui ayant rapporté des menaces proférées à l'encontre du président Pablo Longoria par certains supporters, notamment Rachid Zeroual, président du groupe de supporters ultras les South Winners, le plus important groupe ultra en France. Une posture qui n'est pas unanimement partagée par les autres groupes de supporters, vu les échanges sur les réseaux sociaux depuis cette réunion.

Instabilité chronique

Ce qui fait qu'une rumeur circule comme quoi Longoria aurait mis sa démission sur la table et qu'en raison de leur amitié inscrite du temps où Marcelino entraînait le club de Valence, club de cœur de Longoria, si l'un part, l'autre suivrait dans la foulée. Mais à l'heure où ces lignes sont écrites, rien n'affirme officiellement qu'il y ait un départ d'un ou des deux hommes cités et qu'en outre, une réunion d'urgence est en cours avec l'actionnaire majoritaire Frank McCourt (cf lien n°2).

Mais si d'aventure, les choses allaient en ce sens, et ce à l'approche d'une série de matchs à hauts risques - début de la campagne de Ligue Europa avec un déplacement chez l'Ajax Amsterdam puis réception de Brighton; déplacement à Paris puis réception de l'AS Monaco en Ligue 1 -, cela illustrerait encore une fois une instabilité chronique à l'OM. Depuis que Longoria est président du club, Marcelino serait le quatrième entraîneur à partir, après l'intérim de Nasser Larguet, Jorge Sampaoli et Tudor. Ce qui est gênant quand on tient à ce que le club ait une stabilité sportive, organisationnelle, après avoir bataillé pour tendre vers l'équilibre budgétaire, proche d'être atteint la saison dernière, via les recettes de participation à la Ligue des champions. Mais l'élimination en tour préliminaire de la Ligue des champions mi-août, des départs de certains joueurs qui interrogent - Mattéo Guendouzi, Cengiz Ünder -, un plan de jeu qui manque d'allant offensif et qui est trop prévisible pour les adversaires et une adaptation décevante pour certaines recrues estivales, sont parties pour tout remettre en question, y compris la politique de Longoria, qui ne parvient à trouver cette stabilité qui serait grandement bénéfique au club.

Profil-type à esquisser

Maintenant, faisons l'hypothèse que Marcelino s'en va. Dans ce cas, ce serait Jean-Pierre Papin, l'ancien buteur historique de l'OM qui assurerait l'intérim sur le banc de touche, en attendant l'arrivée d'un éventuel entraîneur acceptant le siège marseillais, pouvant être facilement éjectable. Il faut avoir les nerfs solides pour entrainer un club pareil! Comme je l'avais écrit dans mon billet lors de la démission de Tudor, il faut un profil d'entraineur, et non pas un nom ronflant. Et ce profil-type, à mes yeux, doit remplir les conditions suivantes:

Le futur entraîneur olympien doit avoir eu un palmarès conséquent en tant qu'ancien joueur et/ou en tant qu'entraîneur.
Qu'il ait été un ancien joueur de l'OM. Et même qu'il ait gagné des titres avec l'OM en tant que joueur, signe de sa connaissance du club, des supporters, puis de sa capacité à répondre à leurs exigences.
Qu'il ait un plan de jeu offensif, raccord avec la devise "droit au but", à l'instar de ce purent faire Marcelo Bielsa ou Tudor, tout en se devant d'être plus efficace que ces deux entraîneurs-là.
Qu'il ne soit pas frileux à l'idée de promouvoir des minots du centre de formation et porte un message les poussant à se transcender pour se faire une place de choix dans l'effectif de l'équipe première.

À ce moment-là, j'avais indiqué combien j'aimerais voir l'Argentin Gabriel Heinze prendre place sur le banc olympien, en raison de son palmarès en tant qu'ancien joueur, y compris avec l'OM d'ailleurs, une philosophie de jeu se voulant dans la lignée de Bielsa, ainsi qu'une capacité à promouvoir des jeunes du centre de formation. Désormais, en plus de ce nom-là, j'ajouterais celui de... Laurent Blanc. Certains d'entre vous pourraient froncer les sourcils, en raison de son échec récent à l'Olympique lyonnais. Mais pourquoi ce ne serait pas une si mauvaise idée? Blanc coche les critères mentionnés ci-dessus. Son palmarès en tant qu'ancien joueur puis entraîneur n'est pas ridicule. Il a été un ancien joueur (et capitaine) de l'OM. Son approche du jeu se veut offensive, avec une appétence pour de la possession et il n'est pas forcément réfractaire à lancer des jeunes joueurs dans le grand bain. Mais le bémol que je mettrais est de savoir s'il serait de nouveau un entraîneur capable de gagner des trophées tout en n'ayant plus comme adjoint Jean-Louis Gasset, actuel sélectionneur de la Côte d'Ivoire.

Mais cela ne vaut que si un départ de Marcelino serait effectif.