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JoSeseSeko

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"Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons, mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont." Cette phrase résume une recherche de vérité, de développer de l'information sur une variété de sujets, notamment l'économie, la politique et l'histoire. Et ce, dans plusieurs pays du monde.


Un enthousiasme mesuré du CAC 40

Publié par JoSeseSeko sur 13 Juin 2017, 15:45pm

Catégories : #Économie, #Europe, #France, #Élections, #En Marche, #Macron, #Mainstream, #Austérité, #Capitalisme, #Politique, #État

Photo: AFP/ERIC PIERMONT

Photo: AFP/ERIC PIERMONT

Avec l'élection d'Emmanuel Macron et la probabilité d'une forte majorité En marche à l'Assemblée nationale, le monde de la finance est plutôt optimiste pour la France. Mais cet optimisme est fragile, en raison de la faible légitimité démocratique du pouvoir et d'un éventuel manque de respect des critères budgétaires européens.

Le monde des affaires sent une victoire complète en cette fin de période électorale intense. La perspective d'une large majorité du mouvement En marche du président Emmanuel Macron, un allié hautement précieux pour le monde de la finance, et plus largement encore, pour le capital, qui entend s'en donner à cœur joie, une fois que la Chambre introuvable serait une réalité complète, au soir du 18 juin, date du second tour des élections législatives.

Confiance en Macron

Toujours est-il que la confiance en Macron est grande du côté des financiers français. La preuve en est que le cours du CAC 40, la place boursière de Paris, est au-dessus de la barre des 5.200 points depuis le 24 avril, au lendemain du premier tour de l'élection présidentielle, alors que le 18 avril, le cours était passé sous la barre des 5.000 points. Pourquoi? Car les milieux financiers craignaient une présence de Jean-Luc Mélenchon au second tour, bien plus dangereux, pour eux, que Marine Le Pen. Signe que la finance a choisi son champion et qu'il faut qu'il s'impose sous la condition d'avoir la chef du Front national en face de lui, bien que durant la première semaine d'entre-deux-tours, Macron était en difficulté. Mais pas de quoi trop inquiéter le CAC 40, car après le débat Macron-Le Pen, le cours passait la barre des 5.400 points, saluant ainsi la prestation du candidat.

Néanmoins, cette confiance est relative. En effet, la semaine qui suivit les résultats du second tour, puis avec la composition du gouvernement, l'indice boursier parisien a vu son cours stagner, entre 5.200 et 5.350 points. Une des lectures politiques de ce léger recul des marchés financiers, en-dehors d'autres raisons liées aux entreprises cotées, est que la victoire de Macron est étriquée, en raison de la hausse de l'abstention au second tour, ainsi que du nombre record de bulletins blancs/nuls. Et même après les résultats du premier tour, l'emballement des marchés financiers sur cette nouvelle n'est pas si manifeste que cela. Peut-être parce que l'abstention est à un niveau record et que ça compense la perspective d'une majorité record pour En marche.

Pression sur les déficits

Si cette confiance envers le nouveau président et son gouvernement semble visible, il n'en demeure pas moins que les marchés financiers seront sensibles sur certaines réformes, certaines actions gouvernementales en matière de politique économique. Dans un premier temps, la réforme du code du travail par ordonnances. C'est un des engagements phares de Macron, auquel son électorat espère qu'il ira au bout, en dépit des manifestations inévitables contre ce projet qui va bien plus loin que la loi travail, passée en force l'an dernier, à coups de 3 utilisations de l'article 49.3 de la Constitution. Mais là, avec la perspective d'une Chambre introuvable marchant au pas, du moins dans un premier temps, le débat est complètement bâillonné par le futur Parlement serait aux ordres du pouvoir exécutif.

Mais il y aura également une pression sur les déficits. Le Premier ministre, Édouard Philippe, a fait savoir, ce mardi 13 juin, qu'une série de mesures serait à prévoir si le déficit public ne serait pas inférieur à 3% du Produit intérieur brut, tel que l'avait annoncé le gouvernement précédent de Bernard Cazeneuve. Mais pour cela, l'actuel locataire de Matignon compte attendre l'audit de la Cour des comptes sur les finances publiques, prévu début juillet. Si l'institution considère que l'objectif d'un déficit en-dessous de 3% du PIB - seuil maximal autorisé par les traités européens - n'est pas tenable dans les conditions actuelles, ce serait un mauvais signal pour les marchés. Et donc, quand Philippe déclare qu'il faudrait une série de mesures dans ce cas de figure, c'est un moyen pour rassurer les marchés, qui tiennent à ce que l'État soit un agent économique au service particulier d'une classe sociale, comme il le fut jusqu'à la parenthèse des 30 glorieuses.

Bref, il faut se préparer à une phase d'austérité imposée par les milieux financiers.

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