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JoSeseSeko

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"Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons, mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont." Cette phrase résume une recherche de vérité, de développer de l'information sur une variété de sujets, notamment l'économie, la politique et l'histoire. Et ce, dans plusieurs pays du monde.


La nature veut se faire comprendre avant qu'il ne soit trop tard

Publié par JoSeseSeko sur 16 Juin 2023, 15:32pm

Catégories : #Écologie, #Climat, #Amériques, #Europe, #Asie, #Économie, #Capitalisme, #Lutte des classes, #Écosocialisme

Photo: Flickr/Philippe de Feluy - PdF

Photo: Flickr/Philippe de Feluy - PdF

Les événements climatiques de ces dernières semaines, notamment dans l'hémisphère Nord, montrent à quel point le dérèglement climatique est d'ordre structurel car lié aux évolutions du capitalisme, dont l'essence énergivore conduit à une quadrature du cercle, sauf si ce mode de production venait à être balayé.

"Il y a le feu au lac!" Cette expression, que nos aînés pouvaient parfois utiliser, est pleinement pertinente dans la situation de dérèglement, pour ne pas dire réchauffement climatique, que nous connaissons et subissons. L'hiver particulièrement sec en France fait craindre une sécheresse estivale record. Et ce, d'autant plus que les deux tiers des nappes phréatiques hexagonales ont un niveau largement inférieur à la moyenne en cette période de l'année (cf liens n°1, n°2). Ce qui laisse entendre que les épisodes pluvieux du mois de mai, notamment dans le Sud de la France, furent largement insuffisants pour reconstituer un volume suffisant d'eau douce dans les nappes phréatiques.

Climat extrême

Dans d'autres pays, un climat extrême génère de lourds dégâts à l'instant T. C'est le cas du Canada par exemple, avec une série d'incendies ces derniers mois, dans les provinces de l'Alberta, de la Colombie-Britannique, et actuellement sur la province du Québec. Selon le journal canadien La Presse, pas moins de 47.000 kilomètres carrés de forêts ont brûlé depuis le début de l'année (cf lien n°3). Mais l'image retenue de ces incendies au Canada est que le nuage que cela provoque s'étend sur la côte Est des États-Unis, avec la ville de New-York sous un ciel orangé, signe d'une qualité de l'air exécrable.

Ailleurs, c'est le cyclone Biparjoy qui a touché l'Ouest de l'Inde et le Sud du Pakistan ce vendredi et les mesures de prévention de la part des deux pays, avec plus de 175.000 personnes déplacées de part et d'autre, ont pour l'instant éviter de compter des décès durant le passage de ce cyclone qui perd en intensité à l'heure où ces lignes sont écrites (cf lien n°4). Un cyclone qui réveille des souvenirs côté pakistanais car l'an dernier, après une canicule effrayante, avec des températures culminant jusqu'à 50°C, la mousson fut terrible, avec plus de 1.700 morts, presque 8 millions de personnes déplacées et un tiers du pays sous l'eau (cf lien n°5). Faut-il être inquiet pour la prochaine mousson, en août prochain? Telle est la question qui mérite d'être posée.

Enfin, plus au nord du continent asiatique, ou eurasiatique, la Sibérie connaît une vague de chaleur atteignant les 40°C. Ce qui alerte grandement les scientifiques en raison du pergélisol (permafrost en anglais) présent dans cette immense région de la Russie. Cette matière, présente depuis des dizaines de milliers d'années, retient toute sorte de matières organiques. Or, avec de pareilles températures, illustrant un réchauffement supérieur à la moyenne mondiale, le pergélisol se désagrège, laissant donc échapper des gaz, et tout particulièrement le méthane et le gaz carbonique (CO2), qui contribuent au réchauffement climatique (cf lien n°6). Bref, un cercle vicieux dans lequel se greffe un autre risque qui est celui de la libération de bactéries, voire de virus complètement inconnus de la recherche scientifique car enfouis depuis des millénaires sous la terre et par conséquent potentiellement dangereux pour l'humanité.

Droit vers la falaise

Et justement, l'espèce humaine est en question car les multiples rapports du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) soulignent l'effet de la production humaine dans le réchauffement climatique. En d'autres termes, la responsabilité du capitalisme dans le réchauffement climatique est engagée, dans la mesure où il nous conduit droit vers la falaise et qu'il n'y aurait pas moyen de freiner le véhicule dans lequel nous nous trouvons pour éviter la dégringolade.

Pourquoi? Peut-être parce qu'on peut y trouver son compte. Une planète qui se réchauffe, cela incite à consommer moins d'électricité durant l'hiver. Quand bien même, dans le cas français, l'électricité, basée sur le nucléaire, nécessite beaucoup d'eau douce pour pouvoir refroidir le fonctionnement des centrales. Cela prouve, pour qui en doutait encore, que la question climatique est imbriquée dans le capitalisme, et par conséquent dans les rapports de force. Il y a la lutte des classes, bien évidemment: les bourgeois étant éminemment bien plus pollueurs que les prolétaires, l'idée de les taxer vient à l'esprit et suscite le débat (cf lien n°7). Mais il y a aussi les rapports Nord/Sud. Les pays du Nord - au sens économique du terme - devraient davantage contribuer à lutter contre le réchauffement climatique que les pays du Sud car ils ont initié le mode de production capitaliste, pour l'exporter à travers le monde, y compris par la voie des délocalisations d'usines, et que les pays du Sud en sont les principales victimes du changement climatique. D'où les belles paroles écologiques du pape François par exemple.

Pour conclure, de manière brutale, autant dire ceci: le capitalisme est malade et il vaut mieux ne pas compter sur lui pour éviter la chute.

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