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JoSeseSeko

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"Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons, mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont." Cette phrase résume une recherche de vérité, de développer de l'information sur une variété de sujets, notamment l'économie, la politique et l'histoire. Et ce, dans plusieurs pays du monde.


C'est quand le bonheur pour les supporters de l'OM?

Publié par JoSeseSeko sur 16 Août 2023, 10:32am

Catégories : #Sport, #Football, #OM, #Ligue des Champions, #Ligue Europa, #Longoria, #Marcelino, #Transferts, #Économie

Photo: AFP

Photo: AFP

L'élimination de l'Olympique de Marseille au premier tour préliminaire de la Ligue des champions, aux tirs au but, contre le Panathinaïkos met en exergue certaines limites dans la politique du club en matière de stabilité de l'effectif et du banc de touche, suscitant scepticisme et espoir à la fois.

"SOS frustration, j'écoute?!" Telle est la réflexion qui doit parcourir les têtes des supporters de l'Olympique de Marseille (OM), notamment les plus de 63.000 spectateurs qui sont allés au stade Vélodrome, mardi 15 août, pour le match retour du tour préliminaire de la Ligue des champions contre le Panathinaïkos. Pourtant, jusqu'à la 95ème minute, l'OM tenait sa qualification en menant 2-0, avec un doublé de Pierre-Emeric Aubameyang, mais l'arbitre anglais M.Oliver, sollicité par l'assistance vidéo pour une main (involontaire) de Mattéo Guendouzi dans la surface de réparation, accorda un penalty aux joueurs du club grec, qui fut marqué et poussa à des prolongations. Dans la deuxième période des prolongations, un but fut refusé à Vitinha pour un hors-jeu infime de l'attaquant sénégalais Ismaïla Sarr, alors qu'il fut poussé par un défenseur du Panathinaïkos deux secondes avant le centre de Guendouzi aboutissant au but de Vitinha, finalement refusé. Enfin, une séance de tirs au but où les tireurs grecs ont tout réussi tandis que Guendouzi, premier tireur marseillais, avait raté le sien, condamnant sans le vouloir le parcours olympien pour accéder à la Ligue des champions et être recalé en Ligue Europa.

Paradoxe

Néanmoins, il serait injuste de s'en prendre à Guendouzi, tant il a joué de malchance sur le coup. Et puis, sur ce match retour, les joueurs, se sentant pousser des ailes par les supporters olympiens, ont fait le match qu'il fallait, ou presque, tant ils dominaient leurs adversaires et que le système de jeu mis en place par l'entraîneur espagnol Marcelino, successeur du croate Igor Tudor sur le banc olympien, tend à être de mieux en mieux assimilé par les joueurs. Notamment en première mi-temps, où l'OM dominait outrageusement et aurait dû rentrer au vestiaire à 3-0, voire 4-0. Se faire éliminer en ayant montré un plan de jeu intéressant, voilà le paradoxe.

En tout cas, malgré l'issue funeste, ce match était plus abouti que les précédents matchs officiels de l'OM en ce début de saison 2023-2024. Mais cela souligne aussi l'échec du match aller, perdu 0-1, et où l'arbitrage du Roumain M.Kovacs était bien plus indigne de sa fonction, mettant quasiment carton à chaque faute marseillaise, même la plus petite qui soit, dont le premier envers Geoffrey Kondogbia au bout de... 30 secondes de jeu, alors que les joueurs du Panathinaïkos pouvaient commettre des fautes grossières qui auraient mérité des cartons jaunes, voire rouges, sans être sanctionnés. Ce qui obligea les joueurs de l'OM a être plus dans la retenue dans les duels, et donc se faire dominer au match aller par le Panathinaïkos. De quoi inciter les supporters olympiens à avoir comme slogan "UEFA = Mafia".

Couac sportif et budgétaire

Au-delà du rôle (néfaste) de l'arbitrage au match aller et dans une moindre mesure au match retour, cette élimination est un couac sportif pour le club car aller en phases de poule de la Ligue des champions était un objectif du début de saison de l'OM. Ceci n'étant pas atteint, il va falloir se rattraper en Ligue Europa et les supporters olympiens pardonneront cette élimination si l'OM va au bout de cette compétition-là, c'est-à-dire la victoire. Il n'y a pas d'autres moyens pour laver cet affront, cette atteinte à la dignité des supporters olympiens, qui en ont marre que leur club soit devenu le Raymond Poulidor du foot français, c'est-à-dire offrant de belles émotions mais incapables d'arriver à glaner des titres, en mode éternel second.

Ensuite, cette élimination est un couac économique. En effet, une participation à la Ligue des champions rapporte au moins plus de 15 millions d'euros via la prime fixe. Le reste varie en fonction des performances en phase de poule et au-delà, plus l'indice UEFA du pays, en l'occurrence la France. La saison dernière, l'OM encaissa environ 25 millions d'euros suite à sa participation en Ligue des champions et des performances (frustrantes) réalisées. Une telle manne en moins, sachant que la Ligue Europa peinera à compenser, sauf si parcours allant jusqu'à la victoire finale, va obliger la direction du club, notamment le président Pablo Longoria, à devoir acter des départs de joueurs - pensez Guendouzi, Ruslan Malinovskyi, Leonardo Balerdi (ce que je souhaite, perso), Chancel Mbemba (ce que je crains, hélas) ou Jordan Veretout -, histoire d'avoir un budget véritablement à l'équilibre selon l'exigent actionnaire majoritaire Frank McCourt, tout en ayant soit à recruter à certains postes, une doublure pour les arrières latéraux Jonathan Clauss (droit) et/ou Renan Lodi (gauche) par exemple, soit à promouvoir des minots du centre de formation pour compenser des manques dans l'effectif. Et comme Marcelino semble ne pas être réfractaire à cette deuxième option, ce serait à étudier du côté de la direction.

Question de stabilité

Depuis que Longoria est à la présidence du club (2021), l'OM s'est redressé sportivement et financièrement. 5ème en 2020-2021; 2ème en 2021-2022; 3ème en 2022-2023. Deux années consécutives sur le podium du championnat, ce n'était plus arrivé au club depuis la présidence de Jean-Claude Dassier avec Didier Deschamps comme entraîneur (champion en 2009-2010; 2ème en 2010-2011). Ce qui fait qu'économiquement, le déficit de l'OM est passé de 76 millions d'euros en 2020-2021 à environ 10 millions pour la saison 2022-2023. Le tout, en arrivant à recruter malin dans l'objectif de faire un saut qualitatif dans l'effectif phocéen.

Cependant, il y a un gros revers de la médaille dans ce bilan globalement positif. C'est l'absence de stabilité. Renouvellement constant et dans les grandes largeurs de l'effectif, sans forcément promouvoir des minots du centre de formation. Puis la valse des entraîneurs. D'abord Jorge Sampaoli, ensuite Tudor, et maintenant Marcelino. Ce qui n'est pas sans conséquences pour le travail des joueurs. Autant Sampaoli et Tudor ont une approche un peu similaire, axée sur la possession du ballon, même si Tudor opte pour davantage d'intensité dans le jeu, notamment dans le pressing, et un marquage individuel de tous les instants, énergivore à souhait; autant Marcelino mise sur un jeu de dépossession, où la priorité est sur les contre-attaques rapides dans un pressing davantage collectif, en zone. En outre, l'entraîneur espagnol tient à un système avec deux défenseurs centraux et un duo d'attaquants en pointe - même si ce dernier point peut évoluer en fonction de l'effectif à sa disposition -, là où ses prédécesseurs argentin et croate optaient pour trois défenseurs centraux et un attaquant de pointe. Forcément, certains joueurs de l'ère Sampaoli et/ou Tudor se retrouvent à devoir assimiler rapidement un plan de jeu radicalement opposé à ce qu'ils ont connu précédemment au sein de l'OM. Et en ajoutant le renouvellement massif de l'effectif, avec six arrivées pour l'instant - Lodi, Aubameyang, Kondogbia, Sarr, Iliam Ndiaye, Ruben Blanco -, cela complique l'acquisition d'automatismes.

Bref, l'élimination de la course aux phases de poule de la Ligue des champions laisse un goût très amer!

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