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JoSeseSeko

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"Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons, mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont." Cette phrase résume une recherche de vérité, de développer de l'information sur une variété de sujets, notamment l'économie, la politique et l'histoire. Et ce, dans plusieurs pays du monde.


Une longue transition vers 2022

Publié par JoSeseSeko sur 26 Mars 2021, 11:26am

Catégories : #Sport, #Formule 1, #Hamilton, #Mercedes, #Red Bull, #Verstappen, #Ferrari, #Leclerc, #McLaren, #Ricciardo, #Alpine, #Alonso

Photo: Flickr/cshowd

Photo: Flickr/cshowd

La saison 2021 de Formule 1 commence ce weekend à Bahreïn, avec l'occasion de voir si Lewis Hamilton peut battre le record de titres de champion du monde, qu'il partage avec Michael Schumacher, ou bien si un Max Verstappen peut lui barrer la route.

En route vers la saison la plus longue de l'histoire de la Formule 1. En effet, 23 Grand prix sont au programme officiellement pour cette année, sauf si l'évolution du Coronavirus dans certains pays oblige les organisateurs - FOM et FIA - à devoir supprimer des dates, comme ce fut le cas l'an dernier, où on s'est retrouvé avec une saison à 17 GP au lieu de 22 prévus initialement. Mais on y reviendra plus tard sur le calendrier.

Hamilton pour le grand 8

Cette saison peut marquer dans l'histoire de la F1 pour la raison suivante: Lewis Hamilton peut devenir le pilote le plus titré avec un huitième titre de champion du monde, dépassant pour de bon Michael Schumacher au panthéon de la discipline reine du sport automobile. Pour cela, il peut compter sur l'écurie Mercedes qui depuis 2014, année de l'instauration du moteur hybride en F1, triomphe absolument, laissant de légères miettes aux autres écuries.

Cependant, certains observateurs estiment que la Mercedes 2021 semble mal partie pour triompher aussi aisément que sa devancière de 2020. Les essais hivernaux déroulés au début du mois à Bahreïn ont signalé des soucis de fiabilité sur le châssis et le moteur Mercedes, faisant de l'écurie championne en titre l'écurie qui a le moins roulé durant ces essais hivernaux. Après, le souci du détail et le perfectionnisme des mécaniciens, ingénieurs de l'écurie allemande vont permettre à cette dernière de sans doute rectifier le tir pour permettre à son champion britannique de viser ce grand huit et peut-être quitter par la grande porte la F1, avant une nouvelle ère pour 2022.

Verstappen, l'épouvantail

Mais qui serait en mesure de barrer la route à Hamilton vers le Graal? Son coéquipier Valtteri Bottas? Vu la saison dernière, où il a été aux fraises, ce serait miraculeux que le pilote finlandais muscle son pilotage pour lutter face à Hamilton. Et quoiqu'il dise sur ses ambitions, il n'est plus guère pris au sérieux vu qu'il est chez Mercedes depuis 2017 et qu'il n'a guère été en mesure de rivaliser avec Hamilton sur toute une saison, surtout sur la fin.

Le seul qui peut véritablement titiller Hamilton est Max Verstappen. Le pilote néerlandais est un mort de faim, capable d'audace sur la piste, qui ne se laisse guère impressionner et il peut compter sur une écurie Red Bull acquise à lui. En outre, le motoriste japonais Honda entend quitter la F1 par la grande porte cette année et les essais hivernaux donnent à penser que Red Bull-Honda peut mener la vie dure à Mercedes en début de saison, au moins. Et dans ce cas, ce serait installer le doute chez Mercedes. Enfin, dans la perspective du titre constructeurs, Red Bull a recruté le Mexicain Sergio Pérez vu qu'il a effectué une saison 2020 honorable avec Racing Point (actuelle Aston Martin), gagnant d'ailleurs son premier GP de F1 à Bahreïn, lors du GP de Sakhir.

Ferrari et McLaren, duel pour le troisième larron

Si les deux favoris aux titres pilotes et constructeurs sont plutôt clairement établis, le troisième larron, notamment au niveau des constructeurs, reste à dessiner. Et à ce compte, c'est un duel entre Ferrari et McLaren qui se dessine. L'écurie italienne est en mode revanche, après une année 2020 horrible sur tous les points, notamment sur un manque criant au niveau du moteur. Ce qui est un comble pour le cheval cabré. Pour cette année, Charles Leclerc, le chouchou des tifosi, aura pour équipier l'Espagnol Carlos Sainz, qui remplace l'Allemand Sebastian Vettel, qui a provoqué un jeu de chaises musicales l'année dernière, poussant d'ailleurs McLaren à trouver un remplaçant à Sainz.

Et ce remplaçant est Daniel Ricciardo. Le pilote australien arrive dans l'écurie britannique après une deuxième et dernière saison convaincante chez Renault, avec deux podiums à la clé et que McLaren a opté pour le moteur Mercedes à la place du moteur Renault, renouant avec une association McLaren-Mercedes qui avait été source de succès dans les années 1990 et 2000. En outre, le duo qu'il forme avec le Britannique Lando Norris inspire la sympathie des fans de F1 et le paddock tant les deux pilotes, talentueux sur la piste, sont des déconneurs en-dehors de la piste, apportant de la fraîcheur, de la bonhommie dans un univers assez feutré, voire un peu froid par moments.

Alpine (Renault), un trouble-fête tricolore?

Le départ de Ricciardo a été vite résolu chez Renault avec le retour de Fernando Alonso. Le pilote espagnol se relance, à 39 ans, dans l'écurie qui lui a apporté ses deux titres de champion du monde (2005, 2006). Renommée Alpine, l'écurie française compte sur son champion espagnol, ainsi que sur le pilote français Esteban Ocon, qui a mieux fini la saison 2020 avec son premier podium en F1 lors du GP de Sakhir, mais qui doit passer un test de caractère tant Alonso est réputé intraitable face à ses coéquipiers en piste et que s'il n'est pas loin du taureau des Asturies en performance pure, Ocon aura fait un sacré pas en avant qui permettrait à l'écurie tricolore de jouer les troubles-fêtes dans la bataille pour la troisième place, sachant que pour Alpine, l'enjeu principal est 2022, pour véritablement commencer à lutter pour les titres pilotes et constructeurs.

Un rôle qu'aimerait également jouer Aston Martin, qui compte dans ses rangs Vettel, apportant son expérience de quadruple champion du monde auprès du Canadien Lance Stroll, ce dernier montrant peu à peu qu'il n'est pas juste un piston placé par le paternel, mais un pilote qui peut jouer la victoire, comme lors du GP de Turquie l'an dernier, où finalement une mauvaise gestion de son écurie, lui a annihilé ses chances.

La saison la plus longue

Comme je l'ai indiqué au début de l'article, cette saison est la plus longue de l'histoire de la discipline, avec 23 Grand prix au compteur. Et autant se le dire franchement, même si je suis un amoureux de la F1, compter 23 GP sur une saison, c'est trop! Pour plusieurs raisons.

  1. Banaliser la F1 fait perdre sa rareté. D'autant plus qu'avec les réglementations pour le moteur, poussant à toujours plus faire attention à la fiabilité du moteur, sous peine de pénalités, ça n'incite guère les pilotes et les écuries à être à l'offensive sur la piste, pouvant donner l'image d'un tourniquet durant 1h30 à 2h où le suspense est vite tué dans l'œuf, sauf si la pluie vient s'emmêler et un peu brouiller les cartes.
  2. La logique mercantile prime sur la qualité du terrain de jeu proposé aux pilotes, aux fans, et sur la sécurité. L'introduction de l'Arabie Saoudite dans le calendrier abonde dans ce sens, ce qui a le don d'irriter les fans de F1 vu le manque de respect des droits humains dans le royaume d'Arabie Saoudite. De même que la Russie laisse à désirer sur ce sujet, mais en plus, le circuit de Sotchi est détesté par les fans et les pilotes, tant il ne permet pas d'opportunités nombreuses de dépassements sur la piste. D'ailleurs, plusieurs pilotes (Sainz, Vettel, Verstappen, etc.) ont apprécié des circuits "à l'ancienne" comme le Mugello, Portimao, où il y a du gravier ou de l'herbe pour marquer les limites du circuit - la moindre erreur se paie - et les opportunités plus nombreuses de dépassement.
  3. Les conditions de travail des pilotes, des mécaniciens, des ingénieurs, des logisticiens, bref, du personnel de la F1 vont en se dégradant, avec un enchaînement de GP à un rythme effréné (parfois 3 semaines de GP consécutives avec des déplacements de plusieurs centaines de kilomètres à réaliser entre deux GP). Ce qui ne peut pas forcément aider une écurie à prendre le temps de gommer des failles et à s'améliorer.

C'est une pente dangereuse que suit la F1 actuellement, comme d'autres sports du reste qui suivent une trajectoire de banalisation. Attention à cela et comme dirait le commentateur attitré des GP en France, Julien Febreau: "Montez le volume et rendez-vous au premier virage".

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