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JoSeseSeko

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"Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons, mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont." Cette phrase résume une recherche de vérité, de développer de l'information sur une variété de sujets, notamment l'économie, la politique et l'histoire. Et ce, dans plusieurs pays du monde.


Trump président: putain 1 an!

Publié par JoSeseSeko sur 8 Novembre 2017, 17:30pm

Catégories : #Économie, #Politique, #Amériques, #États-Unis, #Trump, #Écologie, #Racisme, #Capitalisme, #Protectionnisme

Photo: Gage Skidmore

Photo: Gage Skidmore

Un an après sa victoire à la Pyrrhus, Donald Trump n'inspire pas confiance ni aux États-Unis, ni dans le reste du monde, tant il donne l'image de quelqu'un soit d'imprévisible, soit de profondément dangereux. Quoiqu'il en soit, il transforme le rêve américain en cauchemar bien réel pour certain-e-s.

Le cap de la première année est franchi pour Donald Trump. Il y a un an, le 8 novembre 2016, le magnat de l'immobilier devint président des États-Unis, face à Hillary Clinton, seulement grâce au vote des grands électeurs, à l'instar de George W. Bush en 2000. Et tout porte à croire qu'il en suit le même chemin tant l'impopularité est grande envers l'actuel locataire de la Maison-Blanche. Mais avec des nuances bien à lui. C'est-à-dire sa tendance au sexisme - d'ailleurs, il est moins bavard que d'habitude avec l'affaire Weinstein -, à l'invective, qui aurait de quoi envoyer Jean-Marie Le Pen à la retraite.

Protectionnisme xénophobe

L'axe sur lequel il a fait campagne est sur le protectionnisme, à savoir une politique commerciale qui limite les échanges commerciaux avec l'extérieur, ainsi que des barrières douanières et fiscales qui se veulent être un moyen d'inciter des firmes états-uniennes de maintenir leurs usines sur le sol national. Certaines ont cédé, telles Ford, fleuron de l'industrie automobile US, annulant des projets d'investissement au Mexique. Le tout, dans un contexte où la crise de 2008-2009 a remis en question la mondialisation de l'économie, qui était devenue la doctrine dominante dans les années 1990 avec la multiplication des traités de libre-échange et l'instauration de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).

La justification de Trump est que cette mondialisation a détruit des emplois industriels et que ce sont les prolétaires blancs qui en sont les principales victimes. Un argument cocasse vu que le magnat de l'immobilier a profité de cette mondialisation pour s'enrichir sur le prolétariat blanc en question. Mais il a su les aliéner en leur affirmant que cette mondialisation profitait aux étrangers qui venaient immigrer chez l'oncle Sam, et tout particulièrement les Mexicains et autres peuples latino-américains. De quoi exciter les rednecks blancs qui cherchent des coupables et qui se défoulent sur le premier venu, sauf si c'est un riche.

Racisme institutionnel

Forcément, ce protectionnisme xénophobe découle sur un racisme institutionnel qui déploie ses ailes et motive un sursaut d'orgueil blanc face à des non-blancs qui déboulonnent peu à peu leurs privilèges et leurs symboles selon eux. Un exemple type est l'émeute de l'extrême-droite à Charlottesville (Virginie) en août dernier, en raison de la décision de la ville de déboulonner la statue de Robert Lee, généralissime de la Confédération durant la guerre de Sécession (1861-1865). En conséquence, l'extrême-droite, autour du Ku Klux Klan, organisation suprémaciste née peu après la défaite de Dixieland, a manifesté et tomba sur une contre-manif antifasciste qui s'est soldée par la mort de Heather Heyer, fauchée par James Fields, militant suprémaciste. Et le renvoi des responsabilités des deux camps de la part de Trump fut abondamment critiqué, laissant poindre la relation délicate du président avec ces groupuscules qui revendiquent avoir contribué à la victoire de ce dernier il y a un an.

Mais auparavant, dès les premiers jours de son mandat officiel, Trump signa un décret anti-immigration, visant tout-e- citoyen-ne- originaire d'une liste de pays - Irak, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Syrie, Yémen - à ne pas fouler ses pieds sur le sol états-unien, forçant ainsi les compagnies aériennes à ne plus desservir ces pays pour garder leurs parts de marché outre-Atlantique.

Une menace

Enfin, avec Trump, les tensions internationales prennent de l'ampleur. Avec la Corée du Nord, il semble rejouer au coup de la crise des missiles de 1962, où le monde craignait une guerre nucléaire. Aujourd'hui, cette crainte est réactivée tant Trump et Kim Jong-Un semblent déterminés à aggraver la situation, obligeant d'autres puissances (Japon, Chine, Russie) à surveiller de près ce qui se passe et à s'armer au cas où. D'ailleurs, le locataire de la Maison-Blanche n'hésite pas à demander des bombardements, comme en Syrie en avril dernier, suite à une attaque avec des armes chimiques qui auraient été lancées par l'armée du régime de Bachar el-Assad. Il n'hésite pas à menacer aussi le Venezuela de Nicolás Maduro d'envoyer l'armée pour le déloger et y mettre un pouvoir pro-Washington tant Caracas s'oppose à "l'impérialisme yankee" depuis Hugo Chávez et son bilan contrasté.

Mais c'est sous un autre angle que Trump fait peser une menace sur le monde, c'est au niveau de l'écologie. Son refus de ratifier l'accord de Paris sur le climat montre combien le court-termisme en économique et l'obsession de la croissance se font au détriment du bien-être global. Et pourtant, l'accord de Paris, selon différentes ONG écologistes, n'était pas totalement contraignant. Mais ce refus était prévisible par contre car c'était un de ses engagements de campagne. Par contre, s'il y a eu une grande vague d'indignation dans les premiers jours qui ont suivi l'annonce, l'hypocrisie est vite revenue au galop. Et le président français Emmanuel Macron en est le parfait exemple. L'actuel locataire de l'Élysée a joué l'indigné numéro 1, avec l'appel à rendre à la planète sa grandeur (le pathétique "make our planet great again"), il lui déroula le tapis rouge pour la cérémonie du 14 juillet dernier. D'aucun-e-s diront qu'il s'agit d'honorer le centenaire de l'engagement US dans la 1ère guerre mondiale, mais dans ce cas, il aurait fallu inviter à la place des pays comme le Sénégal, le Maroc, anciennes colonies françaises, qui envoyèrent des soldats à cette époque mais Macron illustre bien le proverbe "fort face aux faibles, faible face aux forts". Et cet atlantiste convaincu montre combien la soumission de Paris envers Washington n'est pas tellement fantasmée, mais profondément ancrée dans les hautes sphères.

Bref, le mandat de Trump va être long! Et paradoxalement, c'est un homme pressé!

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